Citations sur Les Artilleuses, tome 1 : Le vol de la sigillaire (20)
-Désolé pour votre pantalon.
-Ce serait pire si j’étais facteur, pas vrai? À bientôt, Monsieur Barillet.
- Vous savez que Louison est une fée, n’est-ce pas ? Une fée mineure, selon ses messieurs de la Sorbonne. Mais une fée néanmoins. Or comme la plupart des fées mineures, elle est attachée à un lieu par un lien vital. Pour certaines, c’est une rivière, une clairière, une forêt… pour Louison, c’est Paris.
- Les Artilleuses, ça vous dit quelque chose ?
- Lady Remington, Miss Winchester et Mamz’elle Gatling, une Anglaise, une Américaine, et la troisième est plus parisienne que le jambon-beurre.
- Un trio divertissant. Cambriolages, attaques à main armée, enlèvements de riches héritières, escroqueries diverses et j’en passe.
- Des jeunes femmes pleines de ressources, à ce que je vois. Avec une conception élastique de la propriété privée et une aversion profonde pour les blindages…
- Aux dernières nouvelles, elles étaient aux États-Unis, mais elles ont attaqué une agence de la BPB hier soir. Ici, à Paris. Je vous charge de l’affaire.
- Je peux vous demander en quoi ça regarde la brigade des affaires féeriques ?
- Vous comprendrez… lisez le dossier : l’une des Artilleuses est magicienne, et une autre n’est pas de ce monde. Soyez prudent, Truchard. Elles savent tirer et s’en privent rarement.
Loin des yeux, loin du cœur.
Le peuple des fées est très varié. Les plus connues sont les grandes et nobles fées de la Cour d’Ambremer, dont la Reine Méliane qui règne sur l’Outremonde.
Est-il nécessaire de présenter les brigades de police mobile, les célèbres Brigade du Tigre ? Gageons que non. Sachez cependant que le Paris des Merveilles s’enorgueillit d’une brigade des affaires féeriques. La brigade spéciale, dont l’intitulé indique assez clairement la mission.
Notre histoire commence Rue des Saules Rieurs, au soir d’une belle journée d’automne. Il est 6 heures, et dans une agence de la BPD, Banque de Paris et Brocéliande (établissement fondé en 1887), le personnel s’apprête à partir. Quand…
Bienvenue dans la Paris des Merveilles – un Paris qui n’est ni tout à fait le nôtre, ni tout à fait un autre. Nous sommes en 1911. Il s’est écoulé près d’un siècle depuis que la découverte de l’Outremonde a changé le cours de l’Histoire. Désormais, les hommes et les peuples merveilleux – gnomes, elfes, ogres et autres – vivent ensemble avec plus au moins de bonheur. Des portes sont ouvertes entre les mondes et chacun est libre de les emprunter. Et à Paris plus qu’ailleurs, les enchantements sont quotidiens.
- Vous permettez que j'entre ?
- Je préfère pas. J'ai pas encore fait mon ménage.
- Il n’y a pas d’autre issue que la porte d’entrée. Soyez raisonnables, mesdames ! Rendez-vous !
- Raisonnable, je ne l’ai été que rarement. Au grand regret de mes parents et à la satisfaction de quelques prétendants.