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Un petit roman qui se lit vite et bien. Avec un soupçon très très soft de fantastique pour cette mini utopie.

J'aime beaucoup l'écriture de l'auteure, qui est agréable, parfois drôle ,mais ce qui marque surtout c'est la longueur des phrases. C'est gai et frais a mon sens. Sans pour autant avoir une histoire qui nous emporte on apprécie de suivre la vie des différents protagonistes.
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Attention, pépite !
Un indispensable pour bien penser.
Un roman d'anticipation... qui colle à notre actualité politico-sociale de ce début 2023 et un conte moral qui mélange humour et critique acerbe de notre société.
Des individus qui se rejoignent pour rompre la monotonie de leur existence dans une résistance passive ou une rébellion pensive afin de profiter du bonheur du moment, sans artifice consumériste. Un récit qui met du baume au coeur, inspirant une communion d'aspiration, nous ouvrant le chemin vers une communauté convergente et un mouvement de rêve...
"...or on a jamais le temps et puis un jour on meurt et on ne s'est occupé de rien mais comme on est mort on ne regrette même pas. "
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Texte tout en finesse, spontané, vivifiant, qui m'a permis de découvrir un personnage ubuesque (mais qui a bien existé) Ferdinand Lop, qui nous renvoie à cette question parfois lancinante : mais que fais-je? pourquoi faire?
Un moment utopiste à pister, un plaisir de disgression.
Du plaisir, tout simplement.
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J'ai eu la joie de recevoir ce livre dans le cadre de Masse critique. Et quel bonheur de lecture que cette petite utopie.
Rien que le titre annonçait déjà le ton du livre. Rêve d'une grève sur laquelle on pourrait s'asseoir ensemble et regarder passer les bateaux.

Sur la première de couverture on voit des gens. Se dirigent-ils inexorablement vers la faille ou s'en sont-ils au contraire éloignés pour cheminer ensemble vers quelque chose d'autre. Un rêve...


Nathalie Peyrebonne nous raconte alternativement l'histoire de quelques personnes en quête de sens, de respiration. Ouf, je ne suis pas seule à me demander ce qu'on nous veut à nous asséner tous les jours que "le travail c'est la santé" ; et oui messieurs dames, l'âge de la retraite reculera encore, et "mon dieu que font donc tous ces parasites d'inactifs, ils doivent être bien tristes sans objectifs à atteindre chaque jour", et "mon enfant , tu seras cadre un jour comme papa et tu iras faire des stages de management à l'armée"...

Un rêve ? Pas vraiment. Une réaction. Un sursaut vers la survie. Un retour vers la vie tout simplement. Une brêche qui s'ouvre.

Il y a la conductrice de métro qui passe sa journée enterrée sous une lumière artificielle à convoyer d'autres personnes vers le Système.
Il y a le premier ministre en charge d'administrer tout le Système sous les ordres du grand président un peu bling bling qui n'est pas sans rappeler un certain Mr N.S.
Il y a l'enseignant qui devra former de jeunes esprits à la culture tandis qu'au bout c'est le Système qui les attend.

Travailler plus pour gagner quoi semble demander ce livre...N'y perd t-on pas au contraire en sens, en humain ? Retour à l'étymologie du mot travail : torture !

Le premier ministre est mon personnage préféré dans l'histoire. Il a tout donné à sa "patrie", à la "valeur travail"....Et se retrouve seul. Dans une vie sans saveur à courir après des objectifs : rapidité,rentabilité, compétitivité...
Et de se rendre compte que ce ne sont pas ces stratégies économiques qui le rendent heureux.
Qu'il aime à flemmarder au lit le matin. Et tant pis pour le téléphone et le réveil qui sonnent.
Les autres personnages aussi décident d'arrêter la machine et de marcher pour eux, vers eux. Eloge d'une certaine lenteur et de l'errance choisie. du soi avant un collectif qui n'a pas de sens sauf économique

Sachez aussi qu'il est question d'entartrage à la crème dans l'histoire...

C'est la révolution douce que nous décrit l'auteur. Sans syndicat, sans groupe politique, sans manifestation à banderoles, sans revendication, sinon celle d'être libre. Redevenir des hommes avant d'être des travailleurs...

Et le ton de l'histoire n'est pas politique, ni philosophique, ni tragique. C'est au contraire très léger et poétique.

J'ai refermé ce livre avec la même douce sensation que l'on éprouve lorsque qu'on se réveille après un doux rêve.
Une belle parenthèse qui me fait penser un peu à "Quelque chose en lui de Bartleby" de Philippe Delerm, que j'ai lu il y a peu. Sûrement proche aussi de "Bonjour paresse" que j'ai en réserve dans ma bibliothèque.

Alors, Nathalie Peyrebonne est une auteur que je vais suivre sans aucun doute après avoir lu ce premier roman paru aux Editions Phebus.
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Au départ, ce sont des choses anodines, comme un footballeur, face à son ballon, face au gardien de but, qui ne fait pas son pénalty. Il regarde autour de lui, les caméras du monde sont braquées sur lui mais il ne frappe pas. Il rentre au vestiaire. Ou comme le président qui ne fait pas son discours le 1er janvier mais le 4 janvier. Pourquoi le 4 ? Il se foutrait pas de notre gueule, le président ?

Et puis, lors de cette étrange journée, on rencontre Céleste, Edmond, Lucien, Louis, Bertrand. C'est une journée étrange parce que les actes les plus inhabituels, les plus incongrus, semblent possibles. C'est l'occasion peut-être de se dévoiler, de révéler un peu de soi, de ce qu'on aurait voulu être dans une autre vie.

L'occasion de rêver ; de glisser un peu de fantaisie dans la vie, d'imaginer autre chose qu'une « petite vie mesquine pas vraiment choisie2 », subordonnée à une puissance invisible à laquelle on doit obéir.

[...]

L'occasion de ne plus obéir au Président qui gesticule, qui vocifère, qui ordonne aux Français de travailler plus, parce que le travail est la valeur de la patrie. Travailler plus ? Pour quoi ? Pour voir les riches plus riches et les pauvres toujours plus pauvres ? Pour voir la richesse et la misère nous éclabousser les yeux ? Pour pouvoir enfin répondre au harcèlement de la consommation ? Acheter ceci, acheter cela, comme si on avait besoin d'autant de choses.

[...]

Rêve général raconte cette journée extraordinaire où les personnages vont croiser des tartes à la crème, de somptueux cornichons, du PQ au thé vert, et même la déesse Occasion. Pourquoi cette journée est-elle si différente ? Parce que les personnages ne réfléchissent pas à leurs actes, ils agissent parce que c'est le moment ; parce qu'ils s'abandonnent à l'élan dans leur coeur qui leur dit : stop, c'est assez. Parce que les gens veulent juste avoir du temps pour eux, du temps qui n'est ni dicté ni compté, parce qu'on ne peut pas être heureux quand tout va si vite. Parce qu'ils n'ont plus confiance en les hommes politiques qui réforment sans rien réformer, surtout pas. Mais avant tout, cette journée est différente parce que les gens vont à la rencontre de l'autre et s'écoutent. Ils se métamorphosent, sortent de l'enlisement. Ils parlent d'un bien-être commun.

Le texte, qui est composé de chapitres de trois ou quatre pages, met en scène les personnages à tour de rôle, mêle les pensées et les dialogues dans un style indirect libre approprié. L'ensemble est rythmé et bien agencé, mais ce qui compte, au fond, ce ne sont pas tant les personnages, c'est l'idée qu'ils portent ensemble. le jour où les gens en auront vraiment marre, un mouvement d'ampleur naîtra, pas forcément dans la forme qu'on imagine, et probablement désordonné, mais il naîtra. Rêve général, publié par les éditions Phébus, évoque une idée forte et pas si fantaisiste que ça.

L'article entier sur mon blog :
http://www.bibliolingus.fr/reve-general-nathalie-peyrebonne-a104217954
Lien : http://www.bibliolingus.fr/r..
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Avec ce premier roman de Nathalie Peyrebonne, on saisit juste ce qu'il faut dans l'air de notre temps.

Sans vraiment y penser, les personnages de Nathalie Peyrebonne ne vont plus au travail, relèvent le gouvernail, laissent aller les voiles, arrêtent une course sans but, et ce qui était enfoui remonte à la surface.

Avec en arrière-fond un président de la République aux gesticulations familières, qui n'a rien d'exemplaire et rien d'utile non plus, qui tel un nourrisson entre en fureur si ses désirs ne sont pas instantanément exaucés, le premier ministre un matin décide de ne pas se lever et rêve au programme électoral de Ferdinand Lop, un professeur de collège quitte sa classe de collège, et se reconvertit dans l'attentat pâtissier, une conductrice de métro ressort dans la rue et un agent de sécurité, fan de cuisine et d'arts martiaux, s'étonne de ce qu'il voit et découvre les rêves cachés de son maître en arts martiaux.

«Rêve général» est l'éloge de l'arrêt, du rêve et de la flânerie, l'éloge du panache, du hasard et de la dérive ; contre les experts aux visions préfabriquées, contre l'arrière-goût amer d'une vie pas vécue, contre ceux qui détruisent les traditions, contre ceux qui transforment les bistrots patinés en bars à cocktails, qui font des quiches sans pâte ou des pot-au-feu sans boeuf.

C'est aussi un éloge de la réalité avec un pas de côté, une fable apaisante, celle d'un déraillement qui peut ouvrir sur un autre avenir.

«Imaginons : on sonne ici chez moi, c'est pour une livraison, on m'apporte des sacs énormes, informes. J'ouvre. Dedans, tous ces bouts de vie, que je croyais perdus. Evidemment, ils ont tout mis en vrac, de grands bouts, de petits bouts, moignons aux allures diverses, entassement improbable, et maintenant je fais quoi, moi, de tout cela.»
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Court roman découvert au hasard d'une flânerie chez les bouquinistes, j'ai été séduit par le sujet et les promesses qu'il renfermait.
En le lisant je n'ai pas été déçu, c'est un roman abouti, original, qui ne perd jamais en chemin sa finesse et son humour.

La France d'aujourd'hui :
Un constat, un regard sur les âmes isolées et perdues d'une société où tout va trop vite et où l'on en vient à chercher la direction à prendre.
Un mouvement de lassitude, raconté par l'étude de multiples profils, allant de la conductrice de la RATP au président.
Une douce utopie, bercée d'humour et de dérision, celle qui consiste à imaginer, à croire (à espérer?) qu'un beau jour tout ceci ralentira, enfin.

Avec "Rêve général", Nathalie Peyrebonne a écrit un livre joyeux, plaisant, dicté par un style incisif, le genre de style qui n'omet pas de poser les bonnes questions.
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Qui n'a jamais rêvé un matin de ne pas se lever ? de ne pas se rendre au travail, d'oublier les contraintes, de suivre ses envies ? Rêve général décrit cette utopie qui touche peu à peu toute la population, prenant en compte quelques personnes en particulier. On les suit dans leur nouvelle vie, libérée de tout. Agréable, fluide, l'écriture de ce petit livre vous entraîne dans une rêverie générale qu'on suit avec plaisir. Un bon moment de lecture, détendant comme on aimerait en lire plus.
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Ce court roman suit 4 personnages principales dont les destin vont se croiser. Il y a :
Louis premier ministre d'une grande puissance. Edmond agent de sécurité amateur de cuisines et d'art martiaux.
Céleste conductrice de métro et Louis, professeur.
Chacun de ses personnages est fatigué par un quotidien trop prévisible mais quelques évènements pourrait bien faire changer le court des choses. d'abord ils décideront de tout arrêter, ne pas pas se lever ou bien de ne pas conduire ce métro.

La quatrième de couverture était alléchante mais on reste sur sa faim.
Cela semblait être une satyre social ou l'on allait pourfendre la société de consommation à la manière du film l'an 01 ( ce qui déjà n'était pas très original)
En faite non, il ne se passe rien, la vacuité sur une centaine de pages finalement c'est long.
Nathalie Peyrebonne sait pourtant écrire, rien n'est particulièrement désagréable ou incompréhensible dans sa prose mais c'est l'impression d'assister à une séance d'auto congratulation qui dérange.
Nathalie Peyrebonne noirci des pages et les éditions Phébus édite Nathalie Peyrebonne noircissant des pages...
Une lecture pour rien .
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Pffff.... ça commence assez bien mais ça finit plutôt mal, sans pensée originale, dans le cliché consensuel. Les personnages semblent vus et connus, rien ne surprend vraiment. Une espèce de Pennac en pire... Dommage! La vue du Président frénétique est sur le point d'être amusante, on est au bord qu'il se passe quelque chose justement avec lui, mais non, on finit sur... une fissure.
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