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4,3

sur 3009 notes
Berthe semble avoir commis l'irréparable : elle a tiré sur son voisin, puis s'est retranchée chez elle avec son arme. La police arrive promptement, et tente de ramener Berthe à la raison. La méthode douce semble la meilleure option vu l'âge de la dame : 102 ans ! Elle n'a pourtant pas l'intention de se laisser faire…

Avec ce roman, j'ai lu l'interrogatoire de police le plus drôle depuis celui de 'Wilt 1'. Ce dernier conserve cependant haut la main sa première place, mais il faut dire que Tom Sharpe avait placé la barre très haut.
Berthe a en effet une personnalité, un franc-parler, et des expressions qui valent le détour.
Des féministes jusque-boutistes pourront jubiler par procuration, des hommes pourront aussi apprécier, mais peut-être pas tous ?

Seul bémol : l'histoire traîne un peu en longueur avec des situations dont la répétition devient lassante. Heureusement que les cinquante dernières pages apportent un peu de nouveauté.
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Ce roman n'est pas vraiment un policier dans le sens qu'il s'agit plus d'une confession que d'une enquête au sujet de meurtres, la confession d'une vieille dame de 102 ans. Mamie Luger déménage avec son franc-parler, il y aurait une citation au minimum à chaque page à retranscrire. C'est un régal ce livre, je me suis beaucoup amusée; un humour noir sur fond social très fort et condition de la femme sur une période de l'histoire de 1914 à nos jours.
Ne pas chercher la moralité mais le second degré parce que finalement, elle semble sympathique cette mamie tueuse et en face d'un commissaire tendre sous ses aspects bourrus et humain.
Un roman captivant, émouvant aussi et bien sûr très drôle. J'ai été étonnée que ce soit écrit par un homme tant les propos sont féministes et défendent si justement la condition des femmes.
Je ne connaissais pas cet auteur. Une belle découverte, un coup de coeur❤️! Ses autres livres sont-ils aussi intéressants?
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Au petit matin, Berthe, 102 ans, attend la police de pied ferme, bien décidée à gagner du temps pour aider la cavale de ses deux protégés. Quand l'inspecteur Ventura commence la garde à vue, il est loin d'imaginer que c'est sans aucun doute l'interrogatoire le lus marquant de sa carrière de flic.
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce roman. Sans doute à une mamie mafieuse qui cacher des affaires louches. Mais je suis allée de surprise en surprise au fur et à mesure des confidences de Berthe. Parce qu'autant vous le dire, Berthe, c'est une sacrée femme, pas le genre à se laisser marcher sur les pieds. Avec une gouaille toute personnelle, la centenaire va raconter sa vie, ses mariages et ses veuvages à l'inspecteur qui n'en revient pas des confidences de la vieille dame.
J'ai écouté ce roman, lu par Fabienne Loriaux, qui interprète avec bonheur le récit et donne corps et vie aux personnages, que ce soit Berthe à tous les âges, comme les autres avec un énorme talent.
Je me suis régalée de ce récit qui court sur tout le vingtième siècle. C'est vraiment savoureux de voir comment cette femme va suivre au pire de l'humanité et, littéralement, enterrer 5 maris. Mais si l'humour est présent surtout grâce à Berthe, l'émotion n'est jamais très loin et l'on se révolte aussi de tout ce dont elle a été victime. Parce que comme Ventura, on s'y attache à Berthe. Et on ne peut s'empêcher de se sentir un peu orphelin quand on arrive au bout de l'histoire.
Résumer Berthe à une tueuse en série féministe serait bien trop réducteur. Ecoutez la plutôt vous raconter sa vie.
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Repéré dans les critiques d'internautes fiables, je m'étais mis ce roman noir réputé truculent de côté pour la période estivale. Bien m'en a pris car j'ai pu savourer les dialogues granguignolesques de Benoît Philippon et en faire la lecture à mon homme (voix nasillarde de vieille mémé à la clé !) qui s'en est délecté ! C'est le grand atout de ce petit roman sans prétention : une joute verbale épique entre un inspecteur de police, André Ventura surnommé Lino par notre impertinente prévenue et une vénérable mamie de 102 ans à la gâchette chatouilleuse. On se délecte des réparties truculentes de cette mamie hors norme qui n'a décidément ni sa langue dans la poche ni son Luger dans son étui. Arrêtée le matin même pour avoir canarder les poulets en bleu qui portaient l'assaut dans la cour de sa ferme et au préalable refait le portrait de l'arrière-train de son notable de voisin, Berthe, notre mamie de la mort qui tue, va devoir répondre de ses actes lors d'un interminable interrogatoire au poste de police. Bien décidée à faire durer le plaisir, Berthe se joue des aprioris policiers sur son grand âge et son look de mamie confiture et n'hésite pas à mener en bateau – et au grand large ! – l'équipe de policiers de garde. Devant répondre de la provenance des quelques squelettes retrouvés dans sa cave, elle va se mettre à table et déballer le compte-à-rebours de sa vie de jeune femme aux prises avec quelques spécimens mâles plutôt crasseux à qui elle va vite régler leur compte à coups d'accessoires divers et variés. Sur cette trame somme toute simpliste et parfois un peu répétitive, tout le savoir-faire de Benoît Philippon va consister à nous séduire malgré la violence du carnage dont mamie Luger va être responsable et à nous faire sourire au milieu de passages plutôt sombres abordant des thématiques « sérieuses » comme les violences conjugales, le racisme, la pédophilie. Ce grand mélange des genres fonctionne malgré tout même si j'ai un peu fatiguée parfois sur le côté répétitif des grands finals de ces messieurs. Mamie Luger se veut un roman divertissant où une large place est donnée à la pétillance et à la verve de Benoit Philippon qui s'amuse à faire parler cette petite vieille à la vie rocambolesque. On n'y cherche pas le réalisme et on accepte sans trop de mal les invraisemblances. On y accepte aussi que Mamie Luger nous embarque et nous fasse chavirer sur nos bases : féministe acharnée, libre d'esprit et de corps, au franc-parler redoutable et sans pudeur, elle nous claque parfois le beignet tant par ses réparties cinglantes que par sa maestria à pratiquer le coup de pelle ! Un moment de lecture plaisant au final doux amer.
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Sous couvert de nous vendre un polar aux allures campagnardes et au vocabulaire rustique, Benoît Philippon nous offre une ode à la libération de la femme !
C'est tendre, drôle, caustique, bien sûr on est un peu horrifié de la façon dont Berthe se débarrasse de ses agresseurs, mais c'est jubilatoire !
A lire absolument !!!
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Un roman noir charbon qui peint l'âme humaine ( celle des hommes notamment) au vitriol. Les dialogues entre Berthe, serial killeuse centenaire au vocable fleuri ( le chrysanthème lui va si bien) et l'inspecteur Ventura dézinguent autant que ceux, cultes, des Tontons flingueurs. Un roman drolatique, irrévérencieux, aussi violent qu'un tord-boyaux artisanal.
Et il en faut de la gouaille, de la truculence pour déballer sans faire vomir l'abominable violence subie par mémé Berthe tout au long de sa vie. Tous les sujets sombres et puants qui nourrissent le cri de révolte féministe sont présents : violences conjugales, crimes sexuels de guerre, prostitution, grossesses "honteuses", répudiation des femmes "légères", auxquels s'ajoutent les tanks de la barbarie nazie et des crimes racistes. Un concentré noir comme de l'encre de Chine...et pourtant le livre est drôle, imprévisible, émouvant. "Faut pas pousser mémé dans les orties"? Surtout respectez bien le dicton à la lettre, un coup de pelle est si vite arrivé ;-)
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Il fallait attendre ses 102 ans pour que soit démasquée Berthe, la veuve noire, cette tueuse en série qui, n'ayant plus rien à perdre, va raconter les meurtres de ses nombreux maris et prétendants à un commissaire Ventura, incrédule, effaré mais qui va finir par se laisser attendrir.

Dans son langage bien châtié, elle se décrit tantôt comme une allumeuse calculatrice, tantôt comme une prude victime, chaque meurtre teinté d'une bonne touche d'érotisme et on se demande si ça ne va pas finir par une partie de jambe en l'air avec le commissaire ou si ce dernier ne sera pas l'ultime victime de la vieille.

Malgré la touche mélo du dénouement, ça n'a pas grand chose à voir avec le raffinement du Serpent majuscule.
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Berthe, mon héroïne.

Un matin, très tôt, les policiers débarquent avec fracas chez Berthe, 102 ans. Elle aurait aidé un couple de fugitifs et accessoirement tiré sur son voisin, le notaire. À 102 ans ? J'en rigole déjà et j'imagine à ce moment-là que je vais rire tout au long de l'écoute. Grosse erreur de ma part. Par contre, des émotions, j'en ai eu tellement. Mais tellement.

Berthe est embarquée au commissariat parce que quand on se sert d'une arme à feu, il paraît qu'il faut rendre des comptes. Et pas qu'un peu. C'est à ce moment-là que le lecteur ou l'auditrice pour ma part plonge dans une remontée dans le temps qui va me bouleverser. Berthe est une femme incroyable, féministe quand l'époque ne le permettait absolument pas. Forte quand les hommes voulaient la blesser mais elle ne s'est pas laissée faire, a lutté sans cesse.

J'adore lire mais je pense que certains romans sont sublimés en audio. le ton de Berthe, ses intonations, sa répartie étaient un plaisir immense à découvrir. La narratrice fait vivre ce roman, elle lui donne force et émotions. Je suis vraiment tombée sous le charme de Berthe, celle qu'elle est et celle qu'elle a été. Et pourtant, l'auteur m'a malmenée... J'ai ressenti tellement de colère face à au racisme, au sexisme, à la violence gratuite. Je sentais mon ventre se tordre et mes joues rougir de rage. Comme j'aurais aimé être à vos côtés, Berthe.

Merci à Benoît Philippon d'avoir créé un personnage aussi haut en couleurs, aussi incroyable que Berthe, merci de lui avoir donné une dimension si humaine que j'en ai eu les larmes aux yeux, bien plus d'une fois. C'est rare que cela m'arrive mais j'ai terminé ce roman avec une tristesse dans le coeur. C'est comme si je la connaissais et que je la découvrirais en même temps, un vrai coup de coeur.
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Quelle mamie ! Quelle femme surtout, que la vie a construite à la dure ..
Il ne faut pas se fier eux apparences et cette mamie en est la preuve : derrière un petit bout de femme se cache une femme forte, qui sait se défendre et revendiquer ses droits, et ce dès les années 30.
Nous allons découvrir la vie de Berthe, des années 10 aux années 80 surtout; vie bien remplie d'évènements tragiques et surtout de "monstres" comme elle le dit si bien.

J'ai beaucoup aimé l'écriture de Benoit Philippon, entre humour cinglant et féminisme. Il est rare que je ris à la lecture d'un roman et là ça été le cas plusieurs fois.
La lecture de ce roman réalisée par Fabienne Loriaux y est aussi pour beaucoup où elle démontre une vraie capacité d'actrice à jouer plusieurs rôles et à y mettre la bonne tonalité.

Je recommande chaudement !

Merci à Netgalley et audiolib pour ce partage
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Bonjour les babeliophiles petit retour sur ma lecture "MAMIE LUGER" de B.Philippon. J'avais commencé avec Petiote que j'avais beaucoup aimé,Marina53(que je remercie par ailleurs) m'a dit que j'allais aimé Mamie Luger alors Marina53 sache que je n'ai pas aimé mais tout simplement adoré. Une sacrée mamie cette Berthe avec son Luger. de l'amour, un grand coeur, de l'humour au 1er degré, j'ai beaucoup souri, à deux doigts d'avoir la larme à l'oeil l'auteur touché du doigt la violence faites aux femmes, le racisme, la pédophilie. Bravo car si les sujets restent graves l'humour est la et ça fait du bien. Mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel.
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