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Citations sur Un Corse à Lille (10)

Il y a une catégorie d'êtres humains qui se sentent plus forts lorsque les autres sont à genoux, des voleurs d'âmes, des vampires, voilà ce qu'ils sont. Ces personnes ont pour moi une valeur négative à l'inverse de ceux qui donnent, qui réchauffent, qui créent, qui aiment tout simplement.
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Pierre-Arsène était convaincu que Stanislas Bailleul avait été retenu prisonnier de cinq à sept jours, par la personne qui avait fini par le tuer. Sa mort n’avait pas été douloureuse, puisqu’elle avait été provoquée par une overdose de morphine. Quant aux blessures en forme de croix sur le torse, elles avaient été infligées post mortem, vraisemblablement par un scalpel. Tout cela ne militait pas en faveur de la thèse de la vengeance, et la mise en scène du meurtre semblait trop élaborée pour quelqu’un qui aurait simplement voulu égarer la police…
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Pierre-Arsène attendait avec impatience devant le comptoir des arrivées, cherchant la silhouette familière dans la foule pressée de se rendre à la livraison des bagages. Enfin il l’aperçut. Portant droit son 1 mètre 50, elle tenait à la main un grand sac de congélation qui annonçait pour lui des réjouissances culinaires. Son chignon bien serré, d’où ne s’échappait aucun cheveu blanc, son long manteau noir, sa démarche fière et assurée, la plaçaient d’emblée à part des autres voyageurs. Comme si elle appartenait à un autre monde, à une autre époque. « Et c’est bien le cas », se dit Pierre-Arsène qui se sentit à nouveau étreint d’inquiétude en songeant à quel point l’univers de sa grand-mère allait se trouver chamboulé par cette aventure lilloise.
– Mamone, tu as fait bon voyage ?
– Je ne peux pas me plaindre. Tu sais que j’ai toujours mal aux oreilles dans ces appareils quand on décolle et qu’on atterrit. Mais enfin j’avais emporté mes pastilles et du coup je n’ai rien senti. Tu en veux une ? Elles sont au miel, tu sais c’est bon pour la gorge.
Pierre-Arsène embrassa sa grand-mère dans le cou, capturant, en même temps que des effluves sucrés de lavande, un petit bout d’enfance.
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Dors, mon ange, je te souhaite les rêves qui sauront dessiner des sourires à tes nuits.
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- Bon, je crois que maintenant nous sommes à égalité question révélations fracassantes.
- A égalité ? Toi, tu peux peut-être choisir de voir les choses comme ça.... Mais entre les gosses de riches et les enfants de putains, y a jamais eu aucune égalité.
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- Madame, la sympathie n'a rien à voir avec mes enquêtes. Je fais toujours ce que je dois.
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- Bingo ! J'ai décroché le jackpot ! Le big boss du groupe Nord VPC, on va peut-être avoir des réduc sur les gros catalogues ! Monsieur Léonard Lepoutre lui-même, en personne, himself ! On va s'amuser ! Excusez-moi Monsieur Lepoutre, puis-je vous demander s'il entre dans vos habitudes de faire des petites balades du coté de l'avenue du Peuple-Belge ? Vous savez, ce charmant petit coin de macadam où les dames de petite vertue fleurissent en toute sai...
- C'est mon père.
Muissen s'arrêta net.
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Il tenta de la retenir lorsqu’elle franchit le couloir à longues enjambées, mais son image virtuelle lui glissa entre les doigts et, avant qu’il n’ait eu le temps de réaliser, la porte d’entrée se refermait sur un silence insupportable. Il gémit de douleur dans la solitude de son bureau baigné de pénombre, qu’il quitta aussitôt comme un somnambule, en prononçant des paroles en boucle.
– Bientôt, ma douce, bientôt. Si seulement tu savais comme il me tarde. Tu es ma muse, ma création parfaite. Lorsqu’enfin tu seras prête nous partagerons tous nos secrets. Bientôt, ma douce, bientôt.
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– Comment va, commandant Leoni ? Prêt pour le tour du propriétaire ?
– Merci, Baudouin, appelle-moi Pierre-Arsène et lance-moi du « tu », je me sentirai encore mieux.
– Ça m’va ! Un tiot café avant les présentations ?
Les quinze minutes suivantes furent consacrées à l’inventaire des affaires en cours. Le cadavre d’une jeune femme découverte dans la vase d’un canal du côté des anciens abattoirs. Probablement une prostituée. Une vieille femme battue à mort par sa belle-fille, elle s’était oubliée une fois de plus, une fois de trop. Pierre-Arsène tiqua et se félicita que l’affaire ait été résolue aussi vite.
La méchanceté, précédée de la bêtise, ce couple immonde et malodorant, lui tordait toujours les tripes. Enfin, le patron d’une PME retrouvé poignardé dans son bureau la nuit précédente.
– Celle-là, elle devrait vous titiller. Y a deux ou trois trucs bizarres.
– Vas-y, étonne-moi, ça me changera des Misérables.
– Ben d’abord, l’gars était nu jusqu’à la taille. En guise de décoration d’un goût douteux, on lui a dessiné une grande croix au couteau sur toute la poitrine, et deux petites croix en plus au niveau du cœur. Ses deux mains étaient posées bien à plat sur le bureau, paumes vers le ciel. Enfin, pour faire bonne mesure, on lui a peint un sourire au marqueur rouge.
Pierre-Arsène regardait Baudouin avec un intérêt non dissimulé tout en se massant la tempe.
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Thibaut Lemasure était prostré depuis deux heures sur son lit de mauvaise fortune. Le fait d’avoir perdu le contrôle de sa vie depuis de si longues heures qu’il en avait oublié le compte, l’avait peu à peu plongé dans un état d’hébétude dont il n’arrivait plus à s’extraire. Les moments de lucidité au cours desquels il imaginait encore des solutions de fuite se faisaient de plus en plus rares.
Il n’était sûr que d’une chose, sa vie s’était brutalement interrompue sur ce parking et sa fin était proche. Il avait un moment espéré une demande de rançon, mais ce faible espoir avait bien vite été balayé au cours des séances successives en compagnie de son tortionnaire. Il se repassait machinalement des scènes de sa vie, se demandant à quel moment tout cela avait bien pu déraper. C’est sûr, il avait fait une mauvaise pioche, tiré le mauvais fil. Là où quelques jours plus tôt, il ne voyait que sujet de satisfaction – son alliance avec une famille en vue, sa réussite sociale et financière – ne se dressaient plus que ruines. Sa vie lui apparaissait à présent comme un palace construit sur une immense décharge dont les détritus remontaient inexorablement à la surface. Une seule issue lui semblait encore possible, si seulement il pouvait puiser en lui les ressources suffisantes pour mener à bien cet ultime projet.
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