Citations sur Sapiens face à Sapiens : La splendide et tragique histo.. (30)
Les études comparées en éthologie montrent que les sociétés qui pratiquent la solidarité, la coopération et l'altruisme s'adaptent mieux et résistent mieux aux périodes de crise...
Le passé polythéiste n’a pas disparu comme par miracle dans les grands monothéismes, qui multiplient les cultes des saints, des icônes, des djinns… Seule une parti des religions réformées et évangélistes marque une vraie rupture avec ces traditions multimillénaires, et cela bien après la « révolution axiale »
Alors que les polythéismes cohabitaient dans le cadre des grands empires à condition de respecter le culte impérial, les textes sacrés qui enjoignent de convertir les mécréants ou de les massacrer sont de nouvelles formes de sacrifices humains, des guerres de Religion d’hier à celles d’aujourd’hui ; leur point commun est bien d’agir au nom de Dieu ou des dieux.
D’un point de vue biologique, l’homme anatomiquement moderne, nommé aussi Homo sapiens sapiens, apparaît en Afrique entre 150 000 et 100 000 ans, dates aussi de son expansion d’abord sur l’Ancien Monde, puis dans les Nouveaux Mondes. Au cours de toutes ses pérégrinations, il rencontre les populations des autres espèces humaines qui vont toutes disparaître entre 32 000 et 12 000 ans, soit le dernier épisode glaciaire dit du Würm. Dès lors, il ne reste qu’une seule espèce humaine sur la Terre et partout sur la Terre.
Le peuplement de la Terre par Sapiens est un événement inouï dans l’histoire de la vie, et d’une telle brutalité qu’il a pu être mal interprété. Si la puissance écologique des humains s’accroît d’Erectus à Sapiens, elle s’amplifie avec une grande accélération depuis la fin du dernier âge glaciaire au point que, 12 000 ans plus tard, c’est-à-dire aujourd’hui, elle menace sa propre survie – en tout cas telle que nous la connaissons en ce début de troisième millénaire.
De nombreux gènes provenant de nos amours passés avec les Néandertaliens interviennent dans diverses pathologies actuelles : diabète, immunologie, maladie de Crohn, obésité ou encore des pathologies cérébrales ou psychologiques, comme la schizophrénie…
Par-delà toutes les caricatures et tous les clichés les plus stupides longtemps véhiculés sur les Néandertaliens – sans parler du paléoracisme hérité de l’idéologie de progrès –, peu de personnes seraient en mesure de reconnaître aujourd’hui une Néandertalienne ou un Néandertalien déambulant vêtus comme nous dans nos rue.
Ce sujet sur les tâches du quotidien et le genre reste très sensible, et il ne fait aucun doute que les sociétés humaines assignent par divers processus culturels – éducation, religion, philosophie, idéologie, économie, reproduction sociale, récits, arts, etc. – des rôles sociétaux aux femmes et aux hommes, rôles qui ne correspondent d’ailleurs pas forcément aux seules différences biologiques. Les sciences humaines se targuent de prétendre que c’est grâce aux cultures qu’on remédie aux différences de nature, alors qu’elles les exacerbent – tout en accusant la nature.
La répartition ou la complémentarité des tâches est établie selon les classes d’âge, non par le genre. Le mythe de la femme au foyer car encombrée de ses enfants et ne pouvant aller à la chasse est un dogme machiste produit par la Révolution industrielle et qui connaît son apothéose au cours des années de l’après-Seconde Guerre mondiale, mythe formatant l’homme au travail et la femme à la maison. À cet égard, il suffit de voir ou revoir la place allouée aux femmes dans les films ou les séries des années 1950 à 2000 et même celle qui lui est faite depuis quelque temps, à l’instar par exemple de la série à succès Game of Thrones. Cette évolution culturelle devrait permettre une meilleure formation des paléoanthropologues et des préhistoriens, aujourd’hui encore trop marqués par ces clichés de nos « temps modernes ».
Pourtant, en deux décennies, les principales menaces pesant sur l'avenir de l'humanité sont devenues d'origine humaine: maladies, industries, économies, urbanisation, pollutions...