Des militants d'extrême gauche (ou des anarchistes) ont commis un attentat détruisant des rails sur les lignes du TGV proches de Clermont-Ferrand.
Magda regarde la télévision, le reportage montre les rails arrachés et la maison des suspects. Elle comprend alors que parmi les supposés terroristes se trouve sa fille Alice.
Cet attentat, (fictif nous assure l'auteur), en rappelle un autre, bien réel, qui a eu lieu dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008. Il avait alors défrayé la chronique et il s'est achevé en mars 2018 par un procès dont les conclusions étaient sans appel : "Le tribunal a montré les insuffisances de l'enquête, qui n'a pas prouvé qu'ils étaient les auteurs du sabotage d'une ligne de TGV en 2008".
Pour
Magda, c'est un séisme qui vient bouleverser la vie tranquille qu'elle s'était construite avec son mari Guillaume dans ce village isolé des Pyrénées Atlantiques où ils avaient choisi de s'installer. Ils vivaient selon leurs convictions, en totale harmonie avec leurs idées.
L'arrestation d'Alice va balayer leurs certitudes. Ils deviennent la cible des journalistes, ils sont épiés, cernés par ces vautours avides de photos sensationnelles.
Magda vit avec un lourd secret depuis quarante ans, et ce qu'elle redoutait risque fort de se produire …
Magda, femme forte, certes, attachante ? Dérangeante. Sa fille Alice, innocente ? Son avocat assure que les preuves de sa culpabilité ne sont pas convaincantes, il se fait fort d'obtenir la relaxe de sa cliente. En est-elle innocente pour autant ? Dans "leur résidence d'artiste et d'herméneutique" au fin fond du Larzac, se contentaient-ils vraiment de philosopher et de discuter des grands problèmes de société ?
J'ai été intriguée par le personnage de
Magda, évoluant entre empathie et méfiance, mais je n'ai pas réussi à m'y attacher. Mais Guillaume et Rosa sont là.
J'ai apprécié le style de
Mazarine Pingeot, son écriture fluide, elle fait partie de ces auteurs qu'on a plaisir à lire. L'histoire est terminée, le livre retrouve sa place sur l'étagère, mais on y pense encore. On va rafraîchir sa mémoire avec les évènements évoqués qui avaient alimenté les unes de nos journaux à ces époques-là. On en parle, on en débat.