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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Au-delà de la description des traumatismes du viol, ce roman révèle l'emprise d'une famille, d'un entourage, d'une certaine éducation. le poids du « qu'en-dira-t-on ? » qui muselle. Tout le monde ne nait pas rebelle, et pourtant c'est parfois la seule façon de se sauver soi-même...
L'écriture est agréable, précise, l'analyse très fine.
Un très bon moment de lecture.
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Ce récit, d'une très grande richesse humaine, est aussi écrit avec énormément de talent par Mazarine Pingeot : on perçoit son érudition et sa maîtrise des mots sans que cela ne soit jamais pesant. Je ne suis pas vraiment tentée par ses écrits autobiographiques, quoi que, mais je prendrai grand plaisir à découvrir d'autres textes de Mazarine Pingeot, pour le bonheur de retrouver sa plume.
Lien : https://itzamna-librairie.bl..
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Pas mal du tout, elle écrit bien et sait tenir en haleine avec une histoire pourtant peu dense (mais le sujet est lui troublant). Reconnais t-on Monsieur HULOT ? Franchement, il faut chercher et lire entre les lignes voire ailleurs, le livre a du être lu et relu par des avocats. Une bonne surprise alors que je partais, je ne sais pourquoi, avec un a priori negatif
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Mathilde, jeune photographe, se fait violer par le Nobel de la paix.
Mazarine Pingeot nous raconte la sidération
Ensuite elle doit se taire.
Se taire pour protéger sa famille; être fille d'un chanteur connu et petite-fille d'un poète académicien a ces exigences.
Se taire pour éviter le scandale.
Se taire pour ne pas être broyée.
Mais peut on se taire a jamais ?
Comment se construire après un viol ?
Mazarine Pingeot dans un style d'une grande richesse nous accompagne dans les réflexions de Mathilde et les nôtres
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Se taire, c'est ce que Mathilde a appris à faire au sein de sa famille, son "clan", qui porte à travers les générations l'héritage de la poésie, de la célébrité et de la politique.
Se taire, c'est encore ce que le clan lui demande après qu'elle s'est fait violer par le Prince T..., éminent prix Nobel de la paix.
Se taire, c'est ce qu'elle fera sous l'emprise de Fouad, un homme possessif et manipulateur sous ses dehors de séducteur charismatique.
Se taire, c'est tout ce qui lui reste lorsque le scandale éclate et qu'on traîne son fils dans la boue à cause de ce qu'elle a vécu, de ce qu'elle a subi. Une deuxième mort, un deuxième viol.

Sous la plume de Mazarine Pingeot, on devine dans ce récit amer centré sur la femme victime l'expérience d'avoir à subir le poids d'un héritage familial qui est au coeur de la personnalité de Mathilde. Bien qu'il dénonce avec justesse l'impossibilité pour une femme, dans la société actuelle, de lutter contre ce qu'on lui fait subir, même lorsque c'est objectivement dégueulasse, je ne sais pas si on peut parler d'un roman féministe. Il n'y a pas de combat, pas d'espoir, pas d'issue heureuse.
C'est le roman d'une chape de plomb qui s'abat quand l'irréparable est commis, le roman de l'avant et de l'après, du lâcher-prise quand on découvre qu'on ne sera plus jamais, jamais la même personne, que l'insouciance et l'innocence sont bel et bien envolées. C'est une chute inexorable, d'une terrible noirceur, qu'une écriture douce et imagée transforme en voyage.
C'est le roman d'une blessure ouverte, qui ne se refermera jamais parce qu'il faut se taire.
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Un sujet hélas toujours présent dans l'actualité, traité sobrement dans un roman qui se lit vite.
Malgré une plume facile à lire, il m'a cependant manqué un petit quelque chose au niveau des personnages : Mathilde ne m'a pas touchée plus que ça et sa famille encore moins.
Une petite déception...
Lien : https://la-clef-des-mots.e-m..
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Premier roman de Masarine que je lis, et suis conquise par le style et l'histoire. Sur fond de violences faîtes aux femmes suite au buzz "balance ton porc", elle nous raconte comment vivre avec un viol dans un contexte familial exposé médiatiquement. Réussie.
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Jeune photographe de 20 ans, fille et petite-fille d'hommes très célèbres, Mathilde est violée par un prix Nobel, un homme au-dessus de tout soupçon, qu'elle était venu photographier. Elle s'en ouvre à sa famille qui lui conseille de se taire, par peur du scandale. Six ans plus tard, sous la très forte pression de son compagnon Fouad, elle s'apprête à déposer plainte mais, sous la pression du policier qui la reçoit, elle se limite à une main courante. L'affaire ne finira par éclater qu'une dizaine d'année plus tard, contre son gré.
Ce roman a malheureusement fait le buzz non pas pour sa qualité littéraire indéniable mais pour les nombreuses similitudes détectées par des média aussi sérieux que France Inter ou les Inrockuptibles, avec l'accusation de viol portée par la nièce de Mazarine Pingeot et petite-fille de François Mitterrand, à l'encontre de Nicolas Hulot.
"Se taire" mérite d'être abordé, avant tout comme une fiction littéraire. C'est la description émouvante du silence qui ronge et qui détruit. le silence commence dès le viol avec la sidération qui rend muette, magnifiquement décrite par l'auteur, comme si Mathilde était à l'extérieur de son corps violenté, qu'elle ne réintègrera complètement que lorsqu'elle sera enceinte. Puis, c'est le silence imposé par la famille pour soit-disant la protéger et celui conseillé par la police. Enfin, c'est le silence de Mathilde face à la boue qui se déverse lorsque la vérité éclate.
Ce roman c'est aussi le déterminisme du milieu social, le poids de l'éducation et d'une ascendance connue.
Très beau roman qui donne envie de crier face à ce silence destructeur.
Par le hasard de ma PAL, j'ai lu "Se taire" juste après "Les choses humaines". Les points de vue sont diamétralement opposés : celui de la victime dans "Se taire", celui de l'agresseur dans l'autre. Mais on retrouve nombre de points communs : le poids de l'éducation, de la classe sociale et de la renommée (dans les deux cas, les parents sont très connus), la violence insoutenable des réseaux sociaux qui s'arrogent le rôle de tribunaux populaires et la critique d'un féminisme plus politique que défenseur des femmes.
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