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Citations sur On s'y fera (17)

- Ma mère est une séductrice née. Elle séduit les hommes, elle séduit les femmes, et probablement, quand elle est seule face à son miroir, elle se séduit elle-même.
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- Tu es comme une pile sur laquelle on tire tout le temps sans jamais la recharger. Tu dois penser un peu à toi.
- Comment faire ?
- Trouver le chargeur.
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Arezou jeta un coup d’œil dans la cour. Tous les arbres avaient perdu leurs
feuilles, sauf le pin au milieu de la pelouse. Le jour où son père avait rapporté
le plançon qu’il avait planté là, Arezou l’avait arrosé avec son petit arrosoir. « Ta
mère adore les pins ! », lui avait-il dit. Puis il était tombé malade et il avait dû
s’aliter ; il regardait dans la cour par la fenêtre en disant : « Comme ce pin a
poussé ! Prends bien soin de ta mère. »
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-J'étais en train de me dire que si c'était lui qui avait voulu repartir en France... D'un signe de tête, elle désigna Hesam en train de chuchoter à l'oreille d'une femme aux cheveux teints. C'est probablement lui que j'aurais épousé...
-C'est donc la France que tu as épousée ! dit Shirine en riant.
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Tu as besoin de quelqu'un qui t'apaise avec des attentions, des "je t'aime", des fleurs, des petits mensonges, des gâteries... C'est tout. Et mon petit doigt me dit que ce monsieur est une aspirine exceptionnelle.
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Dans la cour, le lierre courait sur le mur, tout en bourgeons. De jeunes
pousses commençaient à sortir. Les arbustes élagués, courts et nets,
ressemblaient à de petits garçons un jour de rentrée des classes à l’école
primaire : cheveux coupés de frais, debout dans la file, attendant que le
surveillant donne l’ordre d’entrer en classe pour bourgeonner à leur tour
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Quelles nouvelles de cette chère Faezeh ?
Madame Metanati sourit sans desserrer les lèvres. Monsieur Metanati toussa.
Mah-Monir se précipita.
— Faezeh djan vit aux États-Unis. Elle est médecin.
Monsieur Metanati toussa un peu plus fort en se lançant dans de laborieuses
explications sur la spécialité médicale de sa fille. Arezou, qui avait toujours
aussi chaud, pensa : « Cette sotte de Faezeh pour qui je faisais tous les
problèmes de maths ! » Elle se souvint des propos de Sohrab : « Les gens ne
disent jamais la vérité sur deux choses : l’argent et la réussite de leurs enfants. »
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L’autobus s’arrêta à la station suivante. La section des femmes se vida
presque : celles qui descendaient étaient pour la plupart de très jeunes filles
portant guimpe, blouse et pantalon. La place à côté d’Arezou se libéra. La mère
de l’enfant s’y assit.
— Jusqu’à la station de l’École infirmière, dit-elle, le bus est généralement
bondé. Quand toutes les petites infirmières seront descendues, on sera
tranquilles.
Elle ne fit aucun geste pour reprendre l’enfant qui regardait toujours Arezou
fixement. Il avait les deux joues gercées, de longs cils. Sa mère fourra tout son
barda sous ses jambes, rajusta son tchador en poussant un grand soupir.
— Merci mon Dieu ! s’exclama-t-elle en se tournant vers Arezou.
D’habitude, je monte toujours à la station École infirmière, mais là, je viens
d’aller chercher du sucre à la coopérative. Vous en avez pris aussi ?
Arezou resta un instant interdite. Elle ne savait au sujet des coupons de
vivres que ce qu’en disaient Naïm et Nosrat quand ils se disputaient sur la
denrée annoncée, la date ou le numéro d’ordre. Une femme au foulard brodé
de perles demanda à la mère de l’enfant :
— À quel numéro en sont-ils ?
— 642 et 643, répondit la grosse femme qui tenait la barre.
Le bébé se mit à geindre. Sa mère le reprit dans ses bras. Histoire de dire
quelque chose, Arezou lui demanda :
— C’est votre premier ?
Celle-ci ricana :
— Oh non ! Le quatrième.
Sans se gêner, elle ajouta :
— J’ai beau répéter à ce minus qu’il doit se faire stériliser, il ne veut rien
entendre. Il craint sans doute pour sa virilité !
— Pourquoi n’y vas-tu pas toi-même, dit Arezou à voix basse. Il y a un tas
d’endroits où on fait l’opération gratuitement, non ?
La femme remit dans la bouche du bébé la tétine qui était épinglée à sa
chemise.
— L’opération est gratuite, ma sœur, mais après, il faut rester huit ou dix
jours à l’hôpital. Qui va travailler pour payer les chaussures, les vêtements, les
livres et les cahiers d’école pour les enfants ? Sauf votre respect, leur maquereau
de père ?
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Arezou pouffa. Elle lui présenta Mahboubeh, la femme aux cheveux teints,
la fille de monsieur Djalali, un ami de son père. Elle était restée brouillée
pendant des années avec Mah-Monir, mais elles venaient juste de se réconcilier
toutes les deux. La mère de Mahboubeh détestait celle d’Arezou. Jusqu’à sa
mort, elle avait répété à tous ses amis que Mah-Monir courait après son mari.
Shirine avala une gorgée de thé en écarquillant les yeux :
— C’était vrai ?
— Mais non ! fit Arezou en riant. La mère de Mahboubeh n’a jamais
compris que les charmes de ma mère n’avaient rien de bien dangereux !
Elle se retourna pour observer Mah-Monir qui embrassait une petite dame.
— Ma mère est une séductrice née. Elle séduit les hommes, elle séduit les
femmes, et probablement, quand elle est seule face à son miroir, elle se séduit
elle-même.
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Supposons qu’il soit le plus cohérent, le meilleur de tous les hommes, combien de temps tiendra-t-il ? Jusqu’à quand me supportera-t-il ? Et puis ensuite ? (p.321)
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