Bob l'Amerloc faut pas trop le chercher, sinon il distribue des bourre-pifs façon téléthon, on verrait presque le compteur tourner en haut des pages. le lendemain il est rattrapé par l'arthrose, mais bon pour un papy c'est normal. Entouré d'un
Bruce Lee sur le retour (Mao) et d'un ami de toujours, ces 3 trois-là font bien la paire (et je pèse mes mots) – Embringués dans une course-poursuite où l'on ne sait plus trop qui court après qui, entre maison de ville, squat et les ors de la République, on va en parcourir du chemin tout au long de cette histoire. Dans un style au millimètre, calibré entre Audiard et Céline, pour une histoire entre Les tontons flingueurs et Voyage au bout la nuit, comme Bardamu, ce trio improbable va essayer d'apaiser les malheurs humains, tout en côtoyant les maux d'une humanité en désespérance, puis tour à tour : s'indigner, résister et se révolter, parfois cyniques, mais toujours en gardant Espoir. Avec ce roman à l'histoire improbable et aux situations désopilantes, parfois attristantes, l'auteur survole avec succès les affres de nos sociétés, les laissés pour compte, les profiteurs, les marginaux, et sous le divertissement, remonte la satire sociale. Dénoncer avec légèreté pour donner plus de poids aux arguments.
Bob l'Amerloc, un livre qui se lit comme un apéro, léger et rafraîchissant. Avec en arrière-goût un peu de nos mauvaises consciences. À conseiller sans modération.