silence
je m’unis au silence
je me suis unie au silence
et je me laisse faire,
je me laisse boire
je me laisse dire
Sans toi,
le soleil tombe comme un mort abandonné
Sans toi
je me prends dans mes bras
et m’emmène vers la vie
mendier de la ferveur.
La petite voyageuse
Mourait en expliquant sa mort
De sages animaux nostalgiques
Visitaient la chaleur de son corps.
voyageuse au cœur d’oiseau noir
tienne est la solitude à minuit
tiennes les bêtes sages qui peuplent ton rêve
dans l’attente de la parole ancienne
tien l’amour et son bruit de vent brisé
dans l’hiver fabuleux
la chanson triste des ailes dans la pluie
dans la mémoire de l’eau des doigts de brume
Un regard depuis l’égout
Peut être une vision du monde
La révolte consiste à fixer une rose
À s’en pulvériser les yeux
comme un poème averti
du silence des choses
tu parles pour ne pas me voir
elle dit qu’elle ne sait rien de la peur de la mort de l’amour
elle dit qu’elle a peur de la mort de l’amour
elle dit que l’amour c’est la mort c’est la peur
elle dit que la mort c’est la peur c’est l’amour
elle dit qu’elle ne sait pas
Comme un poème qui connait
le silence des choses
tu parles pour ne pas me voir
Elle saute, chemise en flammes d’étoile en étoile, d’ombre en ombre. Elle meurt de mort lointaine l’amoureuse du vent.