Ma mère dirait ça, et aussi qu'une incartade, ce n'est pas grand-chose au fond, rien qui justifie de tout perdre, ce qu'on a construit ensemble pendant des années avec tant d'efforts et de patience, la complicité, le partage, l'ennui, l'émotion, l'émulation, même les silences.
L'imprudence est toujours confondante. Derrière, il y a le désir narcissique d'être démasqué.
C'est sans doute ce qui fascine dans les faits divers, ils sont le spectacle, donné par d'autres, de nos pire divagations, de nos utopies les plus condamnables, ils bafouent notre censure.
Pourquoi ce sont toujours les mêmes qui ont une enfance heureuse et une place de parking, des jambes inouïes, des amours indolores et des employées dévouées quoi qu'il arrive?
J'ai dû percevoir là-dedans un élément qui était moi et à la fois ne l'était pas, comme ces reflets que nous renvoient les miroirs déformants, tellement effrayants qu'on refuse dans un premier temps de s'y reconnaître mais qu'on n'arrive pas à quitter des yeux.
Je n'étais pas indifférente aux objets qui m'entouraient, les choisissais avec soin et les faisais miens aussitôt, les choses comme les lieux, je n'aurais pas pu vivre dans un meublé, mais pouvais tout laisser du jour au lendemain, sans jamais me retourner.
La sincérité est improuvable contrairement au mensonge.
La discipline est la base du maintien.
Les hommes n'ont aucun rapport au sacré et ils ont une trouille bleue de vieillir.
« Je comprenais de mieux en mieux l’étrange secrétaire. Qui savait si, à sa place, je n’aurais pas agi de la même façon ? Il n’y a pas d’apaisement possible quand on aime passionnément un être qui vous trahit, quand on continue de l’aimer en dépit du mal qu’il vous fait »