AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,47

sur 60 notes

Avec ce livre la lectrice ou le lecteur a droit à un double récit, celui de la protagoniste principale, Lorca Horowitz, et celui de l'auteure qui essaie de la comprendre en analysant sa propre existence.

Dans quelle mesure Anne Plantagenet a été inspirée par le best-seller d'Emmanuel Carrère "L' Adversaire" et la pièce de théâtre de Jean Genet "Les Bonnes" est bien entendu difficile à déterminer.
Toujours est-il qu'entre Jean-Claude Romand, le "héros" tragique de Carrère (Daniel Auteuil dans le film de Nicole Garcia), les soeurs Christine et Léa Papin (dans le film de J.P. Denis "Les Blessures assassines", respectivement Sylvie Testud et Julie-Marie Parmentier) il y a des similitudes frappantes avec Lorca Horowitz.

Anne Plantagenet se réfère dans son oeuvre également à un autre best-seller littéraire pour illustrer son approche de la Horowitz, à savoir "De sang froid" ("In Cold Blood") de Truman Capote de 1965 et pour lequel l'auteur s'était lancé à la trace de deux assassins.

Finalement, le grand maître du suspense à l'écran n'a pas été oublié non plus. Ainsi, la patronne de Lorca, la señora Rocío Perales, "possède... quelque chose d'hitchcockien, elle a la blondeur idéale de la victime et ferait un magnifique cadavre".

La structure de l'ouvrage sous rubrique de 219 pages constitue donc un double récit à la première personne du singulier : un bref chapitre où Lorca Horowitz a la parole, suivi d'un court chapitre où c'est le tour à l'auteure et ainsi de suite. Une structure qui pourrait dérouter le lecteur mais qui a été habillement évité en annonçant à chaque fois clairement dès les premières lignes de qui il s'agit au juste.

Ou de l'auteure au superbe nom historique ou de la protagoniste au prénom "insensé de poète républicain" (Federico García Lorca, 1898-1936) et au nom de famille "à coucher dehors".

Les deux grandes qualités de cet ouvrage résident, à mon avis, d'abord dans la qualité de la langue, qui est très riche et variée, et la solidité de la caractérisation psychologique des personnages, ce qui dans le cas de cette Lorca Horowitz est tout sauf évident.

Bref, ce livre m'a intrigué et plu et je suis content de savoir que son "Trois jours à Oran" de 2015 m'attend sur ma table de nuit.
Commenter  J’apprécie          490
Anne Plantagenet tombe par hasard sur un fait divers qui s'est déroulé dans une région d'Espagne qu'elle connaît très bien pour y avoir vécu quelques années. Elle décide alors de se l'approprier. Pour se faire, elle revendique le fait d'aborder son sujet à la manière d'Emmanuel Carrère. Elle le met donc en parallèle avec sa propre vie, afin d'expliquer les raisons personnelles qui l'ont poussée à s'intéresser à cette histoire.

Un chapitre, elle nous narre les évènements de son existence et les différents états émotionnels qu'elle a traversés. le chapitre suivant, elle entre dans la tête de Lorca Horowitz et nous fait partager les réflexions de cette femme malfaisante.
J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur. Elle utilise une belle écriture, très fluide. J'ai vraiment été emporté dans l'esprit de Lorca. J'ai été d'abord déstabilisé par sa santé mentale qui semble vaciller tout au long de l'histoire, puis intrigué par sa détermination à mener à bien sa manipulation. Lorca Horowitz devient alors un personnage indéfinissable, dégageant une grande part de mystère. le drame se déroule sous nos yeux sans qu'on n'en comprenne le véritable but.

Malheureusement ce roman traine un défaut qui a pénalisé mon plaisir de lecture. En effet, j'ai été gêné par la forme de narration. En alternant entre deux récits distincts, l'implication dans l'univers des protagonistes se retrouve hachée. Dès que je commençais à entrer en empathie, le point de vue changeait et me stoppait net dans mon élan. de plus le livre étant très court, je n'ai pas eu le temps de m'imprégner des personnages et de l'atmosphère.

Globalement j'ai passé un bon moment pris dans les filets de l'escroquerie et de l'usurpation mais je suis un peu resté sur ma faim, faute de n'être jamais rentré complètement dans l'aventure.
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
Commenter  J’apprécie          210
Une fois n'est pas coutume, c'est le résumé du livre qui m'a convaincu de découvrir cet opus. Jugez-en par vous-même: « Je voulais comprendre comment Lorca Horowitz avait mis en place son plan d'anéantissement sans éveiller le moindre soupçon, et avait osé monter une à une, sans jamais reculer ni même hésiter, les marches qui la menaient droit à son crime. Je voulais comprendre pourquoi elle l'avait fait. Mais surtout en quoi cela me concernait, me touchait. Qu'avais-je à voir là-dedans ? »

Mais qui est donc cette mystérieuse Lorca Horowitz? Qu'a-t-elle donc fait? Il y a un grand attrait psychologique dans ces quelques lignes... La belle couverture choisie par l'éditeur nous donne une première réponse: une personne libre, excentrique, extravagante...

« le bonheur diminue à mesure que la vérité augmente »

Durant un peu plus de 210 pages, au moyen de chapitres courts, l'auteur alterne entre la vie de secrétaire de Lorca chez Perales, un couple d'architectes de Carmona, en Espagne, racontée par l'héroïne elle-même et l'enquête du narrateur. Ce procédé est assez habile pour maintenir le mystère et surtout entretenir une atmosphère assez malsaine, pesante... La brièveté des chapitres permet la dynamique du récit. Elle maintient également l'intérêt et l'attrait du lecteur.

« A côté de toutes les jeunes filles conquérantes, plus que présentables, qui lorgnaient la place, certaines venues spécialement de Séville, dûment recommandés, avec ascendance haut placée et bénédiction de l'Opus Dei, c'est moi qu'ils ont extraite du lot, Lorca Horowitz, trente-deux ans, soixante-douze kilos et demi, attifée comme l'as de pique les meilleurs jours, aucun lobbying en ma faveur. Une décision parfaitement incohérente. »

De jeune dactylo boulotte et mal dans sa peau à ses débuts professionnels, Lorca va radicalement évoluer. Elle imite et copie la femme Perales jusqu'à ce que cette dernière entre en dépression, détourne de l'argent du cabinet en très grande quantité, se rend indispensable et incontournable. Se rêvant riche et célèbre, elle n'a de cesse de dissimuler ou travestir la vérité afin de mener grand train et arriver à ses fins.

« Et chez Lorca Horowitz, le ravissement de la personnalité n'avait pas pour but de dissimuler, ni de s'enrichir, ni de s'élever socialement, c'était en soi l'objectif à atteindre. Mais je persistais à penser qu'il y avait tout de même au fond des cartons consciencieusement rangés dans le grenier de l'étrange secrétaire une part du délire maniaque d'Hitchcock »

Le narrateur, lui, découvre l'histoire dans un fait divers sur le journal au moment du procès de Lorca et cherche à en savoir davantage à la fois sur l'affaire et le personnage. Plus on avance dans la lecture, plus le narrateur semble s'identifier à cette fameuse Lorca de par sa propre expérience.

« Je connaissais bien aussi cette douleur de l'exclusion, pire encore, celle du coeur qui se brise et n'en finit pas de se briser, du coeur déjà en miettes et qu'on peut, aussi inconcevable et cruel que cela paraisse, réduire en morceaux toujours plus petits, car il faut de nombreux coups pour arrêter l'amour, il faut le tabasser à plusieurs reprises »

Au point même de se confondre avec l'héroïne... C'est un drôle de sensation. Cela en est même assez dérangeant.

« Je comprenais de mieux en mieux l'étrange secrétaire. Qui savait si, à sa place, je n'aurais pas agi de la même façon ? Il n'y a pas d'apaisement possible quand on aime passionnément un être qui vous trahit, quand on continue de l'aimer en dépit du mal qu'il vous fait »

Même si j'ai lu relativement rapidement ce roman, je n'ai pas pris plus que cela de plaisir et n'ai jamais réussi à rentrer totalement dans l'intrigue. le style de l'auteur n'est pas désagréable mais certaines phrases trop longues, certaines constructions trop alambiquées m'ont dérangé et ont rendu la lecture moins fluide qu'elle n'aurait dû.

De plus, j'ai eu du mal et ai été déçu avec les dernières pages... Si le déroulement du livre est cohérent et plutôt convainquant dans sa construction, il m'a manqué une vraie fin...

Même si je l'ai terminé sans grande difficulté, je suis passé un peu à côté de ce roman et n'en garderai surement pas un grand souvenir...

3/5

Lien : http://alombredunoyer.com/20..
Commenter  J’apprécie          120
Dans un cabinet d'architecte en Espagne, une secrétaire fait tout pour ressembler à sa patronne, pour prendre sa place (même si personne ne s'est réellement penché sur ses motivations.) L'auteur tombe plus ou moins par hasard sur cet article dans Elle. Et cela déclenche en elle une envie, un besoin, presque obsessionnel de savoir qui est cette fille : cela a réveiller chez elle des souvenirs à la fois douloureux et amoureux (elle y a vécu, eu un enfant et vécu une séparation difficile).
Ce fait divers semble être une manière pour l'auteur d'exorciser une partie de sa vie, d'essayer de comprendre ce qu'elle a vécu à travers le prisme d'une autre femme, semble t-il aveuglée par un chagrin d'amour. le livre alterne les chapitres qui se déroulent dans la tête de Lorca et le processus d'écriture et de réflexion autour du sujet.
Alors, au fond, qui est Lorca Horowitz ?
Merci à Babelio et aux éditions Stock.
Commenter  J’apprécie          110
Anne Plantagenet a été attirée par un article parue dans "Elle", un fait divers intitulé "une secrétaire trop particulière" qu'illustraient trois photos en couleur, avec les légendes suivantes : le cabinet d'architectes, l'étrange secrétaire et le couple spolié. Pourquoi ce fait divers et pas un autre ? Tout le long du recit, elle va s' interroger, prospecter au fond d'elle même, tout en nous racontant comment Lorca a pu en arriver là. Elle va se substituer à Lorca. C'est son interprétation, ce à quoi elle veut s' accrocher. Qu'est ce qui l'attire tant en elle ? Trouver des réponses à ce qu'a été sa vie jusqu'à aujourd'hui ? Cette usurpation d'identité, ne l'a t-elle pas vécue avec chacun de ces amours ? Et du coup, ce titre "Appelez-moi Lorca Horowitz" m'interpelle. de qui parle t'on ?
A travers Elles, je me suis interrogée sur certains choix que l'on fait dans la vie. Pourquoi tel chemin, telle décision ?
Une lecture déroutante qui ne nous emmène pas vers la vérité. Mais d'ailleurs, quelle vérité ?
Commenter  J’apprécie          110
Tout d'abord merci à Babelio, pour m'avoir envoyé ce livre lors d'une opération Masse Critique. J'avoue avoir vu la couverture et lu le résumé rapidement et je ne savais donc pas trop à quoi m'attendre. Pour résumer l'histoire, la narratrice est interpellée par un fait divers qui s'est produit en Andalousie et enquête sur cet évènement : Lorca Horowitz, jeune femme engagée comme secrétaire dans un cabinet d'architectes dirigé par un couple de riches bourgeois, a au fil du temps usurpé l'identité de sa patronne, et détourné l'argent du cabinet.
Les chapitres, écrits à la première personne, expriment alternativement le point de vue de la narratrice et celui de Lorca elle-même. Sur la forme, les chapitres sont courts et permettent à l'histoire de se dérouler sans temps mort, mais les phrases sont souvent longues, avec des tournures complexes, dans lesquelles les deux narratrices s'éloignent de leur propos de départ pour aller vers des réflexions plus personnelles, ce qui a rendu ma lecture parfois difficile.
Pour le fond, les histoires des deux femmes semblent se rejoindre au fur et à mesure que l'on avance dans le livre : la narratrice a vécu en Andalousie, là où se déroule l'histoire de Lorca, elles ont probablement fréquenté des lieux proches, mais c'est surtout dans leurs relations amoureuses que se font les rapprochements. Car Lorca est folle amoureuse de son mari Jùlian qu 'elle évoque tout au long de son récit. Pourtant difficile de savoir à la fin si cet amour est la cause de ses actes. Et c'est finalement ce qui m'a dérangée dans ce roman : tout au long de l'histoire, on attend des explications aux gestes de Lorca, ses motivations (son enfance, son amour?),mais les réponses ne viennent pas, et on finit par ne plus savoir où est la vérité. Est-que Lorca est manipulatrice, machiavélique et cruelle ou totalement dérangée ? Il en est de même pour la narratrice, qui est captivée par ce fait divers, sans jamais parvenir à nous en donner les raisons. Et je suis restée sur ma faim, sans avoir éprouvé aucune empathie ni pour l'une ni pour l'autre, comme si je n'étais jamais rentrée dans leur histoire.
Commenter  J’apprécie          90
Tout d'abord, je tiens à m'excuser pour le retard et remercier Babelio et les Editions Stock.

« Appelez-moi Lorca Horowitz » est le deuxième roman d'Anne Plantagenet que je lis et malgré un deuxième essai, je pense que ce sera le dernier…

Lorca Horowitz est une jeune qui travaille dans un cabinet d'architecture en tant que secrétaire. Elle ne comprend pas trop comment elle s'est retrouvée là. Mais travailler pour des personnes riches comme les Perales. Elle va « travailler » d'arrache-pied pour prendre la place de sa patronne… Anne Plantagenet s'y intéresse suite à un article paru dans le fameux magazine, Elle.

J'avoue avoir eu vraiment de mal avec ce roman. L'écriture alternative ne me convient pas réellement. Même si je pense qu'ici elle était réellement nécessaire vu les parallèles qu'Anne Plantagenet réalise entre la propre vie et celle de Lorca Horowitz. Je n'ai pas très bien compris l'utilité de cela et c'est vraiment dommage. le livre a été long a démarrer, un peu trop long peut-être pour m'envouter réellement. Quant à la vie de la narratrice, je ne sais pas du tout ce qu'elle vient faire là. Encore une fois, dommage…

Concernant Lorca Horowitz, je ne sais pas trop quoi penser d'elle. Je n'ai pas trouvé les réponses à mes questions. Qu'est-ce qui l'a poussé à ce « crime machiavélique » ? Avait-elle de vraies motivations ? A-t-elle un problème psychologie ? Elle-t-elle déranger ? J'ai eu l'impression de ne pas avoir les réponses que je cherchais et par conséquent, je reste un peu sur ma faim…

Pour conclure, je ne sais pas si je retenterais une lecture de ce bouquin un peu plus tard, histoire de voir ce que j'en pense avec un oeil un peu plus aguerri mais je ne regrette pas, cela m'a permis de me fixer sur cette auteure.
Commenter  J’apprécie          80
Appelez moi Lorca Horowitz
Anne Plantagenet

" Lorca está loca pero "Lorca" quiere siempre que se le llame "Lorca Horrowitz"

- Une vie de femme, ordinaire, devenue héroïne du roman double qu'elle a crée...vécu -
En Andalousie, Lorca Horowitz , jeune femme quelconque sans charme ni qualifications, est engagée par un couple d'architectes en vue, beaux et riches, alors que quantité de jeunes filles belles et parfaites postulaient également.
Elle devient alors la protégée de "sa patronne" qui lui montre comment évoluer pour devenir une jolie femme.
Dans ce roman Appelez moi Lorca Horowitz , plus que dans tout autre, la romancière Anne Plantagenet, traductrice d'espagnol, et notamment de Ildefonso Falconès(auteur de la Cathédrale de la mer et de la Reine aux pieds nus) qui a vécu en Espagne dans la région où elle situe son roman, s'immisce dans le récit.
Sa vie et celle de l'héroïne se rejoignent. En effet en Espagne elle a eu un amour semblable à celui de Lorca et de " Julian " mais pas seulement...!
Son enquête deviendra une quête qui va l'emmener au fond de la femme qu'elle est.
Elle ne contrôle plus cette histoire, leur vie se mélange et se superpose sous ses yeux, sous les nôtres...
...dans l'exubérante extravagance " le trop en tout" où Lorca, vit une autre existence que la sienne.
Jusqu'à quand ? Et comment en sortira-t-elle... elle qui a décidé de vivre cette vie qui n'aurait jamais dû être sa vie !
Pourquoi ce fait divers quasiment inconnu en France a-t-il rattrapé la romancière et que dit-il d'elle ?
Le lecteur se demande s'il est aussi l'un des personnages de ce roman par les identifications multiples qu'il peut faire.
Anne Plantagenet n'a-t-telle pas besoin de ce livre pour savoir où elle en est de sa vie personnelle ...sa vie lui sert-elle aussi à comprendre celle de Lorca qui la fascine ?
Autant de questions auxquelles le lecteur répond dans l'intimité de sa lecture.
Ecrit d'une écriture très bien rythmée, dynamique, avec peut-être des phrases moins longues que celles auxquelles Anne Plantagenet nous avait habitués dans ses autres romans, n'oubliant pas les points de vue élégants et achevés dans la ruse de l'une et les interrogations des "autres", ce roman relie les personnalités et les différents états émotionnels de deux femmes jusqu'à la déstabiliser.
Qui est le déterminant et quel est l'élément perturbateur de ce roman double ? ( ma réponse en conclusion)
De Lorca Horowitz mythomane et obsessionnelle jusqu'à l'indécence, Anne Plantagenet a besoin de comprendre ce qu'elle écrit et qui lui file sous les doigts.
Malgré un détournement d'argent un vol de personnalité on pense au film Vertigo où on n'a jamais atteint un tel degré d'intensité dans la passion d'un être. Sueurs froides contient, comme dans le roman de Anne Plantagenet un condensé d'émotions fortes, exprimant des idées sous-jacentes comme dans la poésie si je puis dire...(la poésie ne raconte pas)
Un roman qui perturbe le bel équilibre du genre "roman" et de son schéma narratif.
Lorca Horowitz ne vit pas une situation normale où tout est en équilibre dans sa vie avant d'entrer dans sa vie "romancée".
C'est la romancière qui est l'élément perturbateur et l'élément déclencheur de cette narration.(à mon avis)
Le déroulement de l'histoire, les pensées, les paroles et les actions des personnages de ce roman, sont presque toutes en relation et interaction avec l'auteure et le dénouement ne m'apporte pas une fin apaisée.
Ce livre fait obstacle aux codes du roman. Il se déroule entre l'identification, qui est le propre de tout roman psychologique, et la distanciation tout en "permettant" au lecteur de le rapprocher de son expérience personnelle par ce qui est nouveau.
Mais quand l'identification est faite par l'auteur comment conjure-t-il l'angoisse et les interdits ?
Je regrette que cette identification ne montre qu'une seule facette du sujet.
L'auteure ne met pas à distance : elle transpose.
J'ai aimé ce livre et les recherches m'ont conduite jusqu'à Malaga où un de mes amis écrivain m'a guidé dans mes investigations auprès de journalistes Espagnols.
Lorca está loca pero Lorca quiere siempre que se le llame "Lorca Horrowitz"
Merci Andy Garcia Montes de Malaga.
Gracias Andy García Montes Escritor de " Hiram el Fenicio" tu ayuda fue benéfica. Y ves esta crítica que tan me daba miedo porque sabes tu lo que encontré allí la publiqué a pesar de todo. No la publiqué en nuestras dos lenguas porque era demasiado larga sino es redactada.
Gracias todavía mi amigo.
Merci aux Editions Stock. Merci à Babelio.
Commenter  J’apprécie          70
J'ai d'abord été déroutée par la forme du roman. L'ensemble est rédigé à la première personne du singulier, au féminin, mais le « je » est tantôt la biographe, tantôt Lorca Horowitz [...]. Pourtant, ici, il n'y a en général aucune ambiguïté possible, dès la première ou la deuxième phrase de chaque nouveau « chapitre », il y a un indice clair pour savoir qui parle, et il y a une stricte alternance du « je » à chaque saut de page.

Une fois passé ce problème de double narration à la première personne du singulier, le lecteur se retrouve avec d'un côté la biographe, de l'autre la fausse secrétaire qui met dix ans pour ressembler de plus en plus à sa patronne, perdant 20kg, changeant de coiffure, de look, mettant de plus en plus ses pas dans les siens, à un détail près… son homme! le mari reste fidèle envers et contre tout, alors que l'amoureux de Lorca semble être un vrai fantôme. En miroir, la biographe s'interroge sur ses propres amours… et un amour de jeunesse qui eut pour cadre la même ville de Séville, ce qui sans doute n'a pas amélioré la faculté pour mon cerveau de séparer les deux histoires! le style évolue aussi au fil des pages. [... la suite sur mon blog]
Lien : http://vdujardin.com/blog/pl..
Commenter  J’apprécie          60
Entre la couverture, le pitch, et l'auteure inconnue à mes yeux de lectrice ( oui oui je sais elle est portant très connue), il n'en fallait pas plus pour attiser ma curiosité. Aussi je me suis laissée embarquer dans la découverte de l'histoire de Lorca Horowitz (alias une manipulatrice hors pair qui mena à leur perte un couple d'architecte et leur société).

Après vient la question de savoir si j'ai aimé ou non cette lecture. Et là je vous répondrai (attention amis de la précision fuyez): oui mais à moitié.

En effet, je vais vous parler de mon ressenti en scindant le récit en deux parties. L'auteure en effet a choisi de construire son roman en alternant les chapitres "intrigues" et les chapitres "réflexifs".

Parlons tout d'abord de l'intrigue: un petit bijou. Un récit précis et vénéneux à souhait (n'ayons pas peur des mots de toute façon vous aurez très vite compris à la lecture que "l'héroïne" n'est pas toute nette). C'est sombre à sa façon, un joyau de manipulation et de noirceur mené par une figure à la fois forte / brisée / déterminée à assouvir son dessein le plus noir. Bien construit, avec une plume au service de la conspiration élaborée par Lorca, vraiment une très belle réussite que j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre. Et heureusement! Parce que sinon je ne serais pas arrivée à finir ma lecture (je vous l'avais bien dit que ça allait se gâter).

Voici donc ce que je nomme le second récit, celui qui revient un chapitre sur deux, celui qui est l'exemple même du mécanisme d'auto-fiction bien présent dans la littérature française et ça ... j'aime pas. Ou du moins si je peux aimer si cela est fait dans des proportions qui servent réellement le récit (comme Foenkinos dans son si poignant "Charlotte" oui oui vous allez me parler de Beigbeder mais lui je lui pardonne tout). Et ici non. Non vraiment pour moi cela n'apporte rien au récit si ce n'est des pages en plus et des états d'âmes de l'auteure. Et j'avoue ces pages ont gâché mon plaisir au point de me dire "allez 3 pages de torture avant de retourner dans le venin de Lorca".

Une lecture en demi-teinte en ce qui me concerne. Oui je parle encore de ma petite personne, mais tout simplement parce que le style de l'auteure plait à beau nombre de lecteurs qui ne manqueront pas de trouver l'ensemble superbe. Moi je me suis à moitié régalée et je remercie Babelio et les éditions Stock pour cette découverte.

Appelez-moi Lorca Horowitz par Anne Plantagenet
Lien : http://desmotssurdespages.ov..
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (97) Voir plus



Quiz Voir plus

Freud et les autres...

Combien y a-t-il de leçons sur la psychanalyse selon Freud ?

3
4
5
6

10 questions
436 lecteurs ont répondu
Thèmes : psychologie , psychanalyse , sciences humainesCréer un quiz sur ce livre

{* *}