Le caractère hyper-spécialisé des sciences les rend inaccessibles au profane.
Les experts compétents sont incompétents pour tout ce qui excède leur spécialité et rendent les citoyens incompétents sur les domaines scientifiques, techniques, économiques couverts par leurs expertises.
Le civisme constitue alors la vertu socio-politique de l’éthique. Il requiert solidarité et responsabilité. Si le civisme s’étiole, la démocratie s’étiole. La non-participation à la vie de la cité, en dépit du caractère démocratique des institutions, détermine un dépérissement démocratique
savoir affronter des difficultés, plutôt que les taire. Chien de garde de la démocratie, ainsi que l’a appelé la Cour européenne des droits de l’homme, le journalisme n’est pas là pour endormir avec les bonnes nouvelles qui aseptisent et rassurent.
Ses armes premières sont l’enquête, le reportage et l’analyse. J’ai cherché, j’ai trouvé, et je vous démontre. J’ai vu, j’ai écouté, et je vous raconte. J’ai appris, j’ai compris, et je vous explique.
Sans les journalistes, nous ne nous y retrouverions jamais dans un monde en changement perpétuel, et, au sens le plus littéral, nous ne saurions jamais où nous sommes
Vérité et politique se termine évidemment par une défense vigoureuse du journalisme, presque dithyrambique au regard des manquements de la profession elle-même à cet idéal qui, pourtant, l’oblige.
Dès que l’argent franchit les frontières, la loi de la jungle prévaut.
Mais il ne suffit pas d’imposer plus fortement les plus riches : il faut aussi, sinon surtout, empêcher qu’ils fraudent et que leurs fortunes s’évadent, de même que les délinquants fuient la juste rigueur de la loi et que le crime prolifère à l’abri d’une économie parallèle.
Quand tout s’achète, il n’y a plus de principe et de valeur qui vaille, et la loi elle-même ne vaut plus rien.