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Citations sur Eurêka : Essai sur l'univers matériel et spirituel (40)

Nous comprenons donc, avant tout, qu’il eût été surérogatoire, et conséquemment anti-philosophique, d’attribuer aux atomes, en vue de leurs destinations respectives, autre chose qu’une différence de forme au moment de leur dispersion, et postérieurement une inégalité particulière de distance, — toutes les autres différences naissant ensemble des premières, dès les premiers pas que la masse a faits vers sa constitution. Nous établissons donc l’Univers sur une base purement géométrique.
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Donc, l’Unité est tout ce que j’affirme de la Matière originairement créée ; mais je me propose de démontrer que cette Unité est un principe largement suffisant pour expliquer la constitution, les phénomènes actuels et l’anéantissement absolument inévitable au moins de l’Univers matériel.
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Elle [l’intuition] n’est que la conviction naissant de certaines inductions ou déductions dont la marche a été assez secrète pour échapper à notre conscience, éluder notre raison, ou défier notre puissance d’expression. Ceci étant entendu, j’affirme qu’une intuition absolument irrésistible, quoique indéfinissable, me pousse à conclure que Dieu a originairement créé, — que cette Matière qu’il a, par la force de sa Volonté, tirée de son Esprit, ou de Rien, ne peut avoir été autre chose que la Matière dans son état le plus pur, le plus parfait, de… de quoi ? — de Simplicité.
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Le mot infini, comme les mots Dieu, esprit et quelques autres expressions, dont les équivalents existent dans toutes les langues, est, non pas l’expression d’une idée, mais l’expression d’un effort vers une idée. Il représente une tentative possible vers une conception impossible. L’homme avait besoin d’un terme pour marquer la direction de cet effort, le nuage derrière lequel est situé, à jamais invisible, l’objet de cet effort. […] De cette nécessité est résulté le mot Infini, qui ne représente ainsi que la pensée d’une pensée.
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Si le calcul différentiel n’est pas une chose absolument aussi simple qu’un sonnet de M. Solomon Seesaw, c’est uniquement parce que dans cette route ardue quelque marchepied ou quelque échelon a été, çà et là, étourdiment oublié. »
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Oui ! ces lois vitales [les lois de la gravitation], Kepler les a devinées ; disons même qu’il les a imaginées. S’il avait été prié d’indiquer par quelle voie, d’induction ou de déduction, il était parvenu à cette découverte, il aurait pu répondre : « Je ne sais rien de vos routes, mais je connais la machine de l’Univers. Telle elle est. Je m’en suis emparé avec mon âme ; je l’ai obtenue par la simple force de l’intuition. » Hélas ! pauvre vieil ignorant ! Quelque métaphysicien lui aurait peut-être répondu que ce qu’il appelait intuition n’était que la certitude résultant de déductions ou d’inductions dont le développement avait été assez obscur pour échapper à sa conscience, pour se soustraire aux yeux de sa raison ou pour défier sa puissance d’expression. Quel malheur que quelque professeur de philosophie ne l’ait pas éclairé sur toutes ces choses ! Comme cela l’eût réconforté sur son lit de mort, d’apprendre que, loin d’avoir marché intuitivement et scandaleusement, il avait, en réalité, cheminé suivant la méthode honnête et légitime, c’est-à-dire à la manière du Hog, ou au moins à la manière du Ram, vers le mystérieux palais où gisent, confinés, étincelants dans l’ombre, non gardés, purs encore de tout regard mortel, vierges de tout attouchement humain, les impérissables et inappréciables secrets de l’Univers !
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Cultivant les sciences naturelles, à l’exclusion de la métaphysique, des mathématiques et de la logique, beaucoup de ces philosophes, d’engeance baconienne, avec leur idée unique, leur parti pris unique et leur marche de boiteux, étaient plus misérablement impuissants, plus tristement ignorants, en face de tous les objets compréhensibles de connaissance, que le plus illettré des rustres qui, en avouant qu’il ne sait absolument rien, prouve qu’il sait au moins quelque chose.
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La Terre ne pourrait être considérée que dans ses rapports planétaires. De ce point de vue, un homme devient l’humanité ; et l’humanité, un membre de la famille cosmique des Intelligences.
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Donc, ma proposition générale est celle-ci : Dans l’Unité Originelle de l’Être Premier est contenue la Cause Secondaire de Tous les Êtres, ainsi que le Germe de leur inévitable Destruction.
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Quelquefois, hélas ! la conscience humaine supporte un fardeau d'une si lourde horreur, qu'elle ne peut s'en décharger que dans le tombeau.
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