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C'est l'histoire d'une imposture qui n'en est pas une. Les Wolf forment une couple majeur de l'art contemporain. Lui, Peter a fui la RDA pour rejoindre celle qui est sa compagne Petra von Hellermann. Sauf que de Peter, on a pas de nouvelle depuis quelques temps.
Je n'ai pas pris allemand comme seconde ni première langue et il me reste juste la phrase implacable : "Ich esse gerne Reifen" soit "j'aime manger des pneus". Il me reste aussi la visite durant une semaine de Berlin, ville étrange qui porte toujours la marque de son histoire, un poids et c'est important que de le ressentir car il est une part de cette ville.
Le petit monde de l'art s'agite surtout qu'une rétrospective est en cours au MET et que tout un chacun est persuadé de connaître les auteurs et d'y discerner la patte masculine et celle féminine, donc plus négligeable des artistes. Car c'est ici, la place de la femme dans l'art, sa légitimité et son existence dans un milieu dominé par le masculin comme d'autres domaines.
Où est Peter , que lui est-il arrivé ? Qui est Petra ? Par le biais d'une enquête effectuée par une jeune thésarde et une journaliste de Vanity Fair (tout un programme), la vérité va se faire une place et bouleverser la donne des Wolf, tant comme couple que comme artiste. Car que voit-on dans une oeuvre, pourquoi l'interprète-t-on au regard de l'histoire du monde, en l'occurrence, la chute du mur de Berlin et la vie en RDA avant la chute. Nous ne voyons dans une oeuvre que ce que nous y projetons : elle nous émeut, nous heurte, nous donne un coup de poing dans le visage parfois à notre plus grande surprise. Il y a l'ombre de Banksy derrière cette histoire, qui nargue le monde de l'art et gratte là où ça démange : la spéculation artistique. Banksy est une énigme non genré ...
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« Die wiedervereinigung » de mes dix années d'allemand, c'est l'un des rares mots dont je me souviens. Il signifie la réunification, suite à la chute du mur de Berlin. J'avais deux ans le 9 novembre 1989 et ne garde aucun souvenir de ce jour historique. Si ce n'est ce que j'en ai appris en cours d'Histoire.

Quoi de mieux que l'art – quel qu'il soit – pour représenter le mal être qui nous habite. L'écriture, pour coucher ses noires pensées. La musique, pour rendre mélodique un spleen envahissant et permanent. La peinture, pour jeter sur la toile sa colère et sa frustration, ses point de vues et ses interrogations. Certes, l'art est également lié au bonheur. Mais en ce qui me concerne, je préfère son versant obscure, plus profond, plus torturé.

Quoi de mieux que la subjectivité de l'art pour parler d'une ville morcelée, coupée arbitrairement, de la frugalité de la RDA contre l'aisance abondante de la RFA. La subjectivité justement, propre à son auteur. Que devient le message quand il est approprié par des tiers, qui ne savent rien de la genèse de l'oeuvre ? Qui extrapolent sur des codes ou des savoirs généraux que eux seraient seuls à connaitre ?

C'est ainsi que Petra Wolf va faire l'objet de calomnies et d'une traque, basée sur des légendes et des égos, dans la Femme Périphérique de Sophie Pointurier : « Peter et Petra Wolf forment le couple le plus en vue de la scène artistique allemande depuis les années 1990. Il est l'artiste maudit de l'Est dont on a perdu la trace, elle est l'ancienne professeure d'arts plastiques venue de l'Ouest que le petit monde de l'art envisage comme la gardienne du génie de son homme. Une femme sans talent qui divise dans un pays coupé en deux.
Trente ans après la chute du Mur, alors qu'une biographie est en préparation au sujet du duo culte, un mystère plane sur les circonstances de la disparition de Peter. Et la perspective d'une actualité brûlante crée du remous dans le circuit des musées.
Qui a tué le peintre ? Usurpation d'identité, fraude, faux et usage de faux : tout accuse Petra.
L'enquête, entre Paris, Berlin et New York, révélera ce que la légende, jusque-là, avait tu. »

Un duo d'artistes. Des oeuvres à quatre mains, quottées de part le monde. Elle, porte parole, connue de tous, mais femme de l'ombre, malgré tout, femme périphérique. Lui, homme mystère, que certains se piquent de connaître, qui cristallisent les conversations, l'homme comme moteur du feu artistique, puisqu'homme. La réalité est toute autre, mais certains ne voient que les façades qu'ils ont choisi eux même de créer.

De Berlin-Est à Berlins Ouest, à New York puis à Berlin, un voyage autour d'un couple mythique, de la dissection des ses oeuvres, de la vérité aux mensonges et aux non-dits, des histoires personnelles qui croisent l'Histoire, et s'entremêlent pour ne faire qu'un. En bref, une lecture plus que prenante que la Femme Périphérique, premier roman réussi de Sophie Pointurier.

Bonne lecture à vous !
Lien : https://lesjolismotsdeclem.c..
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Un couple d'artistes originaire de RDA, Petra et Peter Wolf, défraie la chronique. Leurs ouvres valent plusieurs millions. Une expo va avoir lieu aux Etats-Unis, une biographie va être consacrée à Peter, le véritable artiste du couple.
Mais le hic, c'est que personne ne l'a réellement vu depuis quelque temps déjà.On ne voit toujours que Petra qui parle au nom de son mari, atteint de phobie sociale.
Tout s'emballe lors que le directeur de la galerie qui organise l'expo et qui tient absolument à ce que Peter apparaisse en chair et en ose à ses côtés le jour de l'inauguration n'a toujours aucune réponse de la part de l'artiste.
Il fait ouvrir une enquête pour disparition inquiétante. Petra est soupçonné d'usurpation d'identité, de meurtre, de détournement d'argent.
J'ai aimé les passages expliquant la vie en RDA, la Stasi qui surveillait tout le monde. Mais les magouilles entre directeurs de galerie, le monde secret de l'art, les millions brassés, tout cela m'a moins plu. C'est parfois compliqué à suivre.
Le thème de l'art au féminin et l'extrême machisme dans le monde de l'art est également abordé.
Cela reste un livre agréable à lire, surtout pour le mystère Peter, dévoilé la fin. Et pour la sombre histoire de la RDA.

Merci aux éditions Harper Collins et à l'opération Masse Critique de Babelio.
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Un avis nuancé pour ce livre. Je ne suis pas totalement entrée dans cette lecture et suis, sans jeu de mot, restée en périphérie, toutefois je l'ai lu en entier car je souhaitais connaitre l'issue de cette enquête et découvrir certains mystères donc je dirais que l'auteur a réussi le pari de me faire lire son roman. L'auteur m'a tenu en haleine même si cette lecture ne m'a pas passionnée.
Je dois toutefois reconnaitre que ce livre soulève des questions intéressantes sur le féminisme, la liberté dans l'art, la place de la femme notamment dans l'art et sa représentativité, la misogynie de ce milieu artistique conservateur.
L'art est au centre de ce livre et l'on voyage entre la France, l'Allemagne et les États-Unis. Quelques allers et retours temporels entre la période actuelle et la Chute du mur de Berlin avec la RDA et RFA et les stigmates laissées bien des années après.
Sophie Pointurier nous livre un livre engagé avec une plume fluide, un style bien à elle et des connaissances historiques précises. Son récit se révèle comme un jeu de pistes avec de multiples personnages (parfois trop à mon goût pour s'y retrouver). On retrouve aussi ce monde mercantile dans la construction d'un livre (la biographie) mais également dans ce milieu artistique. Ce livre amène bien des questions sur les différences qui se perpétuent entre les hommes et les femmes à plusieurs niveaux.
La rumeur et les faux semblant sont aussi prégnants dans ce livre.
Un livre très documenté qui soulève des questions interessantes notamment sur l'art.
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Pour fendre l'Art-Mur

Tout d'abord, merci aux éditions Harper Collins et à l'Opération Masse Critique pour m'avoir fait parvenir cet ouvrage. La 4ème de couverture est plutôt alléchante même si trop bavarde. Voyons ce que ça donne.


Peter Wolf est un artiste-peintre qui a eu la chance de vivre dans la RDA d'Honecker, celle où des ombres tristes en pantalons Blue Cottino traversaient des cités hérissées de barres d'immeubles grises, aux intérieurs criblés de meubles en Formica, avec pour loisirs, des virées en Trabant pour aller pique-niquer à poil, au bord des lacs. Youkaïdi, youkaïda…

Au fond, comment rêver mieux que cet environnement de contraintes, formidable adjuvant pour sublimer une âme d'artiste véritable ?

Dans ces conditions, il est difficile de comprendre que Peter choisisse de passer à l'Ouest en 1987, un peu avant la chute du Mur.
Quelle ingratitude !

Toujours est-il qu'à Berlin-Ouest, Peter rencontre, non pas Sloane, mais Petra.
Comme elle est également artiste-peintre, le couple décide de faire oeuvre commune. C'est un immense succès porté essentiellement par le génie de Peter qui « transcende le figuratif » , tandis que Petra est davantage « gestionnaire ». Par ailleurs, la qualité de leur peinture se conjugue à la forte symbolique du couple Est-Ouest, de ces amants qu'un Mur ne peut stopper. Tous ces éléments font de Peter et Petra Wolf, des artistes de renommée internationale, aux tableaux loués par tous ceux qui comptent dans le marché de l'art.

Et puis, à l'occasion du trentième anniversaire de la chute du Mur, une biographie est en préparation et une exposition au Met s'apprête à les célébrer. le tout sur fond d'Ostalgie, cette nostalgie un peu factice de l'esthétisme de l'Est.

Des questions commencent alors à se poser, car Peter, souffrant de phobie sociale, n'a semble-t-il pas été vu depuis longtemps. La rumeur commence à enfler : lui serait-il arrivé quelque chose ?

Autant le dire de suite, j'ai trouvé que la construction du livre était assez bancale. Curieuse idée quand même de bâtir une intrigue et d'en livrer aussi rapidement la clef à la moitié du livre (p 172) ?
Autre regret : une fin assez brouillonne et qui, confer le paragraphe précédent, vient conclure une deuxième partie un peu en roue libre, même si les rappels historiques de ce que fut la vie derrière le Mur, ne sont pas négligeables.

Mais au fond, l'intérêt du livre est ailleurs, dans les débats ouverts sur plusieurs sujets touchant au domaine de l'art.

Tout d'abord, le livre offre une vision -qu'on peut ne pas trouver si caricaturale- du « Monde de l'Art ». Il est présenté comme un petit cénacle où se font et défont les réputations et les cotes, veillant jalousement sur ses intérêts, adoptant une attitude hautaine reposant sur une expertise parfois assez discutable et parsemée de concepts fumeux tels que la« surénergie », la « résilience salvatrice » la « mise en abime », la « prise de l'espace », ou la « femme phallique »...

A ce propos, les petits marquis qui dans le livre veillent à ne pas déplaire aux puissants du réseau, en assumant mensonges et approximations, font aussi montre d'une misogynie nourrie de poncifs accablants : « L'Homme a besoin de nouveaux territoires. La femme trouve son territoire et y reste », ou « Alors que toutes les femmes cherchent un homme, les hommes veulent toutes les femmes ».
Ce n'est certes qu'une fiction. Ce serait plus inquiétant si, par exemple, un candidat à une élection présidentielle tenait peu ou prou ce type de discours…

Ce sujet de l'invisibilité des femmes dans de nombreux domaines est désormais régulièrement abordé, mais il reste sensible. le mérite du roman est d'exprimer cette idée du plafond de verre qui empêche des femmes d'être jugées capables de ce génie prêté aux peintres masculins. Ici, c'est forcément Peter le moteur du succès car «seul un homme qui s'est battu pour sa liberté peut générer autant de puissance physique dans son travail » tandis que « l'art féminin est bien différent ». Petra est décrite comme une « castratrice », « parce que c'est lui, le talent. Elle est l'obstacle », « une femme vénale », « une muse », « une petite main ouvrière ».
Bref, la femme artiste ne peut être que périphérique.

Enfin, le livre présente le sujet de la sensibilité de l'art à son environnement et de l'influence de la liberté.
Comme le dit un des personnages : « Vous croyez que l'idéologie pépère et prospère n'a jamais eu d'influence sur le travail de vos collègues de l'Ouest ? ».
Et on se dit en effet qu'a contrario, il devait exister « un interstice dans lequel les gens se jouaient d'un système grâce à un réseau qui ne se dénonçait pas… ».

Donc un roman pas totalement tenu selon moi, mais très agréable à lire en raison d'un style alerte, bien supérieur à ce que produisent quelques auteurs chevronnés, et d'une réflexion loin d'être périphérique.
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Ce roman m'a attirée pour plusieurs raisons :
* un premier roman souvent gage de bonne surprise, de fraîcheur
* une histoire qui se déroule, en grande partie en Allemagne, pays que je connais bien pour y avoir vécu de nombreuses années et que j'aime retrouver au gré des romans
* une fiction dans le monde de l'art que j'aime découvrir à travers ce prisme; j'en profite pour citer deux romans de ce genre que j'ai beaucoup appréciés : "Le grand art" de Lea Simone Allegria et "La femme sur l'escalier" de Bernhard Shlink. Il y en a bien d'autres.
Petra et Peter Wolf forment un couple de peintres allemands, réputés, dont les oeuvres sont très cotées et sur lequel plane un mystère. Petra, allemande de l'ouest aurait aidé Peter à s'échapper d'Allemagne de l'Est vers 1986. Très rapidement Peter n'est plus apparu en public. A l'approche du trentenaire de la chute du Mur de Berlin, nombreux sont ceux qui s'intéressent au couple, des deux côtés de l'Atlantique, aux États-Unis, en France et en Allemagne avec un projet d'exposition au MET de New-York, , une biographie, un dossier dans Vanity Fair. Une enquête pour disparition est lancée à Paris à l'initiative du MET. Que cache Petra? Que s'est-il passé entre l'est et l'ouest? Peter est-il toujours vivant et si oui, où se cache-t-il?
Au-delà du mystère et de l'enquête que j'ai trouvée un peu difficile à suivre vu le nombre de lieux et d'époques ainsi que de personnages et de leurs liens entre eux, j'ai aimé ce roman pour les thématiques abordées par l'auteure et pour le rappel historique de ce qu'était la vie des allemands de l'est avant la chute du Mur en 1989, souvent contraints de devenir informateurs de la STASI.
Il est question de la problématique de la peinture d'État, de l'art de commande qui voyait les peintres est-allemands (mais c'était aussi le cas dans l'ex-URSS, dans la Chine de Mao....) être des salariés qui devaient exalter les valeurs du communisme. Peut-on parler d'art dans ce contexte?
L'autre thématique très intéressante que Sophie Pointurier met en exergue est la place des femmes dans l'art, l'invisibilisation des artistes femmes. Elle pose également les questions suivantes : y a-t-il un art typiquement féminin? Y a-t-il des critères objectifs de différenciation tels que la taille des oeuvres, la puissance du geste,l' énergie créatrice, la conquête de nouveaux territoires artistiques?
Elle ne répond bien sûr pas à toutes ces questions mais nous amène, par le biais de la fiction, à y réfléchir sans être ni didactique ni pesante, laissant toute sa place au plaisir de la lecture.
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Alors que le 30 e anniversaire de la chute du Mur de Berlin approche, les projets se multiplient autour de Peter et Petra Wolf , couple emblématique de la peinture allemande depuis les années 1990 et dans le top 5 des artistes les plus cotés : une rétrospective de leur travail au Met à New-York , une biographie sur le couple par un éditeur français, un article dans la version française du Vanity Fair. Problème : Impossible de rencontrer Peter , atteint, dit-on, de phobie sociale et farouchement protégé par sa femme Petra. Et la rumeur enfle : Peter a disparu !

Le roman nous fait pénétrer dans le monde de l'art, avec des portraits assez mordants de directeurs de musées , critiques et marchands d'art, fort imbus de leur personne et pontifiants. Chacun se vante d'avoir rencontré le grand Peter et y va de sa petite anecdote et de son jugement sur le couple. Apparaît alors le profond sexisme et la misogynie de ce petit monde : Alors que Peter est décrit comme « un artiste entier et passionné, à la fougue créatrice, un libertaire à la vision géniale », Petra est « la technicienne et gardienne du temple » mais surtout « une diva, une chieuse, vraie emmerdeuse, castratrice qui entretient habilement les névroses de son mari pour le garder près d'elle » et bien sûr, dans le couple, la force créatrice c'est Peter et c'est son nom qui fait monter la cote de leurs tableaux !

En menant l'enquête sur la disparition de Peter , nous remontons aux années 1980 et à l'Allemagne encore coupée en deux : Peter est un Allemand de l'Est et a connu suspicion, délation, un art sous contrôle et censure de l'Etat et a réussi à passer à l'Ouest grâce à Petra. le couple est un peu le symbole de la réunification allemande.

Ce fonds historique apporte un plus au roman qui interroge la représentativité des femmes dans le monde de l'art et le manque de reconnaissance de leur travail souvent regardé avec condescendance par les « experts ».
Une galerie de personnages bien typés qui nous baladent de New-York à Paris, Berlin et Francfort. Un premier roman original et bien mené.
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Ce roman se passe de nos jours mais a pour coeur de cible l'Allemagne de l'Est et son Art officiel d'avant la chute du mur.
Une rétrospective de cette peinture assez typique et du triomphe du "plastique" est envisagée des deux côtés de l'Atlantique (pas avec les mêmes moyens). En effet on parle d'un certain Peter Wolf, peintre de l'Est marié à Petra, ouest -allemande et peintre également. Ils forment un couple mythique, Peter étant l'astre et Petra la noirceur.
Peter a disparu, et c'est la course folle des journalistes, galeristes, directeurs des grands musées nationaux à la recherche de Peter. D'aucuns l'auront vu ou aperçu, leur pédanterie dont se moque l'auteur est bien vue et prête à sourire plus d'une fois. Quant à Petra , elle se cache en compagnie de deux amies avec ses secrets.
La question principale est quand même la place donnée aux femmes dans l'art ; on peut citer 10 peintres hommes pour 3-4 femmes, et encore!
La côte des peintres masculins augmentera forcément, attirant les spéculateurs, pas celle des femmes, curieux non?
C'est ce paradoxe que la romancière analyse, elle peut en démonter le système avec un suspense bien entretenu qui entraîne le lecteur à sa suite.Retrouvera ou retrouvera pas Peter? Quel secret est caché là dessous?
Premier roman lu avec grand plaisir , merci aux Edts Harper-Collins et à Babelio.
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Je remercie toute l'équipe de Babelio qui m'a sélectionnée et les « Editions Harper Collins Traversée » qui m'ont envoyé « La femme périphérique » de Sophie Pointurier.
Ce premier roman de Sophie Pointurier nous entraîne de Paris à Berlin en passant par New York, dans le monde très fermé de l'art.
Peter Wolf, artiste très côté a disparu, telle est la rumeur que lance Sven Sön directeur du MET suite à un refus du peintre de participer à l'exposition qu'il organise de ses oeuvres.
Depuis plus de trente ans, Petra et Peter Wolf, couple prolifique, peignent des toiles qui vont aujourd'hui être réunies dans une exposition au MET. A cause de cela, le focus est mis sur Peter Wolf et plusieurs journalistes veulent le rencontrer afin de faire sa biographie. Pour Petra qui, depuis trente ans, fait barrage à tous ces importuns, les ennuis commencent, il va falloir révéler le secret qu'elle a réussi à cacher si habillement durant tout ce temps.
Ce livre nous plonge dans une enquête qui nous fait remonter à l'époque de l'Allemagne divisée par le Mur de Berlin jusqu'à sa chute. Il retrace la vie en RDA avec l'art officiel, les tableaux sur commande du parti, la surveillance continuelle des artistes et des intellectuels.
Il aborde aussi la place des femmes dans le monde misogyne et conservatiste de l'art. le manque de reconnaissance des femmes artistes est le fil conducteur de ce roman. Il décrit aussi dans « cette chasse à l'homme », le décalage entre les moyens des forces en présence, l'éditeur français et ses deux stagiaires et la grosse artillerie américaine.
Le rythme et le suspense sont soutenus tout au long du livre qui est très documenté. L'intrigue est prétexte à nous faire découvrir avec simplicité et beaucoup de pédagogie une période de l'histoire allemande, elle nous happe si intelligemment qu'on est impatient de découvrir comment tout cela va se terminer.
En conclusion, un premier roman très bien conçu et addictif.

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Lecture très surprenante pour moi car je ne m'attendais pas à cela.
Cela a été une très bonne surprise !

Le début de ma lecture a été un peu laborieux, j'ai mis du temps à rentrer dans l'histoire à cause du nombre de personnages que je trouvais trop important. Mais une fois dedans je ne l'ai plus lâché.

En fait le seul point négatif pour moi c'est la quatrième de couverture car je trouve qu'elle en dit un peu trop.

J'ai beaucoup aimé la plume de l'autrice, il y a un bon rythme. Peut être parfois un peu brouillon pour moi mais ce n'est que sur certains passages.

L'autrice nous fait bien ressentir la pression qu'avaient les habitants de Berlin à l'époque du mur, que ce soit d'un côté ou de l'autre. Cela m'a donné envie de m'intéresser au sujet.
J'ai également beaucoup apprécié que le livre mette en lumière le manque de reconnaissance des femmes artistes.

Les personnages, même s'ils sont nombreux, sont bien travaillés.

Donc vraiment une belle découverte. Je remercie Babelio et Harper Collins de m'avoir permis de le découvrir dans le cadre de l'opération Masse critique.
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