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EAN : 9791033914532
272 pages
Harper Collins (23/08/2023)
4.06/5   163 notes
Résumé :
Au début, elles étaient quatre. Il y avait cette annonce d'un hameau à vendre dans le Tarn, loin de tout. Alors un projet est né, le rêve d'un lieu construit par et pour les femmes. Elles l'ont fait. Claude, Harriet, Élie, Anna. Jeunes, vieilles, toutes forgées par les tentatives d'autres avant elles, guerrières jusque-là tenues au silence.

Mais voilà : aujourd'hui, Claude doit répondre du meurtre d'un homme. Des gendarmes lui font face, attendant que... >Voir plus
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Rentrée littéraire 2023.

Femme portant un fusil de Sophie Pointurier raconte l'histoire de Claude, une femme de quarante-quatre ans qui traverse depuis quelque temps une période de crise. Elle est en train de sombrer dans une routine pénible, un engourdissement brutal de ses facultés, se laisse aller à vivoter avec son fils Lenny, 16 ans, et à continuer à donner des cours à des apprenties assistantes sociales sans plus aucune conviction.
Par hasard, elle tombe sur une annonce d'un hameau à vendre dans le Tarn, loin de tout. Ce petit amas de maisons vient faire écho au mouvement béguinal qu'elle avait découvert quelque temps auparavant dans un roman d'Aline Kiner, La nuit des béguines. Elle avait été attirée par ce statut que ces femmes avaient créé par et pour elles-mêmes et qui leur avait permis de contourner l'obéissance pendant des siècles.
Depuis qu'elle a posé ses yeux sur cette annonce, elle s'accroche à cet endroit comme à une bouée et voilà qu'à la boulangerie, elle tombe par hasard sur Élie, cette documentaliste à la retraite. Elles sont témoins d'un drame lié à la vieillesse et à la solitude. Elles se revoient et Élie lui révèle qu'elle a vécu un temps dans une communauté de l'Oregon, l'Oregon Women's Land Trust, les photos qu'elles lui présentent font rêver Claude.
Un projet naît alors avec Harriet et Anna rencontrées ensuite, le rêve d'un lieu construit par et pour les femmes. Si au départ, elles étaient quatre à acquérir le hameau et porter le projet d'autres les rejoindront, des jeunes, des moins jeunes, des plus âgées, et, puisant dans les expériences d'autres avant, elles vont donner une nouvelle dimension à leur existence.
Mais voilà, un homme est mort et Claude est face à deux gendarmes et doit répondre du meurtre de celui-ci. Ils lui demandent de raconter tout depuis le début...
Femme portant un fusil est une formidable ode à l'amitié et à la liberté. Sophie Pointurier, en alternant, chapitres courts dans lesquels Claude est entre les mains des gendarmes, puis à l'hôpital sous contrôle policier avec le récit de la fantastique quête de ces femmes pour se réinventer, croyant jusqu'au bout en leur utopie et n'hésitant pas sur leurs décisions lorsqu'une des leurs est en danger.
Sophie Pointurier montre dans ce roman contemporain, que le mépris et l'hostilité à l'égard des femmes est toujours d'actualité. Elle fait d'ailleurs dire à son héroïne « c'est un miracle que cette deuxième moitié du monde ne se soit toujours pas réveillée en rage, consciente de sa blessure collective ». Celle-ci pense également que la justice n'a jamais été de leur côté, ou alors rarement, par accident.
Dans Femme portant un fusil, l'autrice, en mettant en scène deux femmes victimes de violences conjugales, ce fléau indigne de l'humanité, montre combien il est difficile pour elles de s'échapper de leur enfer et si certaines en viennent à être violentes pour mettre fin à ces sévices que l'on pourrait croire d'un autre temps, elles sont jugées comme de vulgaires assassins.
On ne peut que penser comme Claude, qui, lorsque le gendarme lui demande la provenance des armes, aurait aimé lui dire, mais n'a pas trouvé le courage : « Et vous, quelle guerre légitimez-vous ? Quelle violence, trouvez-vous juste ? »
Très beau roman sur la vie inspirante de ces femmes qui ont tenté l'utopie, sur le questionnement de la condition féminine, sur la violence faite aux femmes, sur la violence dont elles sont elles-mêmes capables, sur la misogynie, mais aussi sur le rôle des réseaux sociaux, sur l'éducation des enfants et l'homophobie… sans oublier une bonne dose de suspens. de nombreux thèmes sont ainsi évoqués dans ce roman inspiré de faits réels, qui m'a emmenée de l'arrière-pays toulousain jusqu'aux terres des amazones de l'Oregon dans un tourbillon d'idées de liberté et de quête de bonheur simple, un récit qui est une véritable ode à l'amitié et à la liberté, comme je l'avais dit en préambule.
Je remercie les éditions Harper Collins et Babelio pour cette belle découverte.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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°°° Rentrée littéraire 2023 #4 °°°

Dès les premières pages, on sait que la femme portant fusil s'appelle Claude, quadragénaire, qu'elle doit répondre du meurtre d'un homme, et qu'elle était un des pivots d'une communauté de femmes vivant dans un hameau du Tarn.

On sent immédiatement l'engagement et l'empathie de Sophie Pointurier pour Claude et ses amies. On comprend qu'à travers cette histoire et ce drame, elle veut dresser un panorama quasi exhaustif de la diversité des liens qui peuvent unir des femmes ( amitié, amour, entraide, solidarité ) tout en questionnant sur les violences qu'elles subissent. C'est fort de voir ses femmes, dont on apprend les trajectoires personnelles, s'affranchir des injonctions sociétales, ne plus être passives, s'organiser, construire et être prêtes à riposter :

« Il n'y a rien de pire au monde que passer pour une femme qui déteste les hommes. On peut être raciste, antisémite, violeur ou bouffeur de bébés que les hommes nous le pardonneraient mieux qu'une suspicion de misandrie.(...) Pourtant, je ne les déteste pas, moi, les hommes. Je m'en passe, c'est tout. Depuis que j'ai décidé de vivre en dehors de leur société, de leurs regards, ma vie a changé, le quotidien s'est apaisé et mon corps tout entier a enfin commencé à respirer. »

Pour cela, l'autrice s'appuie sur un casting et un scénario alternant interrogatoires et passé avec des rebondissements quelque peu attendus. J'ai trouvé que le récit et sa conduite manquaient de piquant même si au final, les messages à faire passer arrivent à destination. Malheureusement, rien ne surprend vraiment. le seul personnage qui m'a vraiment intéressée est celui du fils adolescent de Claude, mais il n'est pas assez creusé pour apporter un contre-point masculin subtil à cette ode au féminin sororal pour s'écarter des stéréotypes.

Sophie Pointurier multiplie les références, assumant son inspiration puisée dans les utopies séparatistes féministes animées par la volonté de vivre libres de la tutelle masculin : réelles ( les béguines du Moyen-Age ; le retour à la terre des lesbiennes dans les années 1970 comme dans les communautés fermières de l'Oregon ; le village Umoja au Kenya dont les habitants adultes ne sont que des femmes, au départ des femmes violées puis rejetées par leur communauté ) ou littéraires avec surtout Les Guérillères de Monica Wittig, incontournable de la littérature féministe d'avant-garde.

En fait, ce qui m'a manqué sans doute le plus dans ce roman, c'est son manque d'audace formelle. Quand on parle de femmes prêtes à se révolter, quand on se questionne sur la violence, juste ou pas, en cas d'injustice, sur la colère que peuvent générer certaines situations, on a envie que le texte vibre, bouillonne, écume, se mette en branle … et là il est bien plat, qui plus est si on a en tête la langue féroce et effervescente de Monica Wittig, aussi littéraire que militante ( lu il y a peu et que j'ai encore en tête ).

Une ode à la liberté qui ne m'a pas totalement convaincue mais je précise que toutes les autres critiques lues sur Babelio sont très positives.

PS : superbe choix pour la couverture que cette photographie de Gerda Taro prise durant la Guerre d'Espagne
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Une tradition huit fois centenaire s'est éteinte dans les dernières décennies : celle du béguinage, née au XIIe siècle sous l'impulsion de femmes désireuses de vivre, ni épouses, ni moniales, affranchies de toute domination masculine. Persécutées parfois tant leur prétention à l'indépendance suscita d'inquiétude et de réprobation au cours des siècles, les béguines ont subsisté jusqu'à l'époque moderne, où l'on vit encore des femmes de tous âges et conditions se rassembler en communautés pour y vivre de leur entraide. Il n'en existe plus aujourd'hui, mais elles ont inspiré à Sophie Pointurier une histoire contemporaine, où, plus que jamais, la liberté des femmes se conquiert de haute lutte.


Elles étaient quatre, chacune avec leurs raisons de souhaiter changer de vie, à l'écart des hommes et de leur force coercitive. Une petite annonce proposant à la vente un hameau à retaper au fin fond du Tarn leur avait offert l'opportunité de leurs rêves. Alors, s'inspirant d'autres exemples avant elles, elles avaient entrepris d'y créer une communauté de femmes, ouvertes à toutes celles qui éprouvent le besoin de retrouver une forme de liberté, de se réinventer en s'appuyant sur leur sororité, loin du cadre encore très masculin de la société ordinaire. Mais on ne tourne pas si aisément le dos au monde, ou plutôt le monde ne vous laisse pas si facilement le tenir à l'écart. Cela commence par des clôtures pour préserver vos moutons de gestes malveillants et cela s'achève le fusil entre les mains, puis les menottes aux poignets au commissariat du coin. La narratrice doit répondre du meurtre d'un homme. A son récit de l'emballement des événements se mêlent ses réminiscences de tout ce qui, depuis la naissance de leur projet, les a menées au drame.


Epouses battues tentant de s'extraire de la violence, lesbiennes souhaitant vivre en paix, révoltées libertaires ou femmes simplement lasses de se heurter constamment à des parois pas uniquement de verre : que l'on s'identifie ou pas aux aspirations des personnages, que l'on approuve ou pas leur manière de s'y prendre, et surtout peut-être parce que, justement, l'on aura sans doute un peu de mal à ne pas voir certaines comme des originales quand même loufoques sur les bords, il apparaît bien vite évident que l'utopie de ces femmes ne parviendra pas plus à les préserver que leur vie en société. le drame étant annoncé dès les premières lignes, tout le suspense du récit provient du désarroi de la narratrice, qui, dans la confusion ambiante, tente de reconstituer et de s'expliquer ce qui vient de se passer, l'inscrivant dans la continuité d'un enchaînement de circonstances que l'on découvre peu à peu.


La marginalité dérange, et comme la jungle ne renonce jamais à reprendre ses droits sur une zone défrichée, la société encore patriarcale a beau jeu de vouloir effacer cette « lubie » de femmes, que, les préjugés aidant, elle a vite fait de considérer comme forcément subversive. Preuve en est qu'elles avaient des fusils, qu'elles savaient s'en servir et qu'elles ont tué un homme, même si les deux premiers points sembleraient tout à fait naturels chez des ruraux et chasseurs masculins, et même si, peut-être, il y a eu en partie légitime défense, en tout cas, décision de se faire justice soi-même parce que, sur ce plan, plus rien n'était à attendre du côté des hommes. Loin d'idéalisations, les personnages féminins de Sophie Couturier apparaissent dans toutes leurs ambivalences, avec leurs limites et leurs faiblesses, à la fois fortes dans leur détermination, naïves et maladroites dans certaines de leurs actions, mais tellement désespérées et poussées à bout que prêtes à tout – sur ce point, l'auteur n'hésite pas à forcer le trait pour mieux troubler le lecteur.


Voici un livre fortement dérangeant, où, parce qu'il leur est autant impossible de trouver leur place au sein qu'aux marges de la société, des femmes se retrouvent en totale rupture avec la loi et la moralité, acculées à des gestes non dénués d'une certaine barbarie. Très sombre constat – désespéré ou provocateur ? – que celui de la nécessité d'une rébellion violente pour faire valoir le droit des femmes.

Merci à Babelio et aux éditions HarperCollins pour cette découverte.


Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Certaines femmes rêvent dans les moments de conflit avec un homme d'une vie libérée de son joug. Qui sait, d'une vie avec d'autres femmes à l'instar de celle des béguines. C'est en tout cas ce à quoi pense Claude qui un certain matin, alors qu'elle est lasse de sa vie, découvre une annonce pour la vente d'un hameau dans une campagne reculée et va mettre tout en oeuvre pour réaliser son rêve de communauté de femmes. Des femmes qui malheureusement rattrapée par ce qu'elles ont fui, en payeront le prix fort…

Avec cette histoire Sophie Pointurier montre à quel point il est difficile pour les femmes d'échapper à la violence. Celle des hommes à leur égard, mais aussi à la leur dans une tentative désespérée de décider de leur destin. Une réalité incontournable dont on aimerait qu'elle ne le soit plus.

Merci à Babelio et aux Éditions Harper Collins
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Voilà un roman féministe engagé qui pose beaucoup de questions sur la place des femmes dans la société , l'emprise des hommes , la ,violence, la façon dont les victimes sont jugées.

C'est l'histoire de Claude perdant toutes ses illusions sur le monde.

Elle comprend , à la moitié de sa vie, quarante - quatre ans, qu'hélas, elle ne pourra rien changer.

Le côté fascinant, original , c'est que cet ouvrage commence par la fin, un coup de fusil,: un homme est tué , Claude se retrouve en garde à vue.
Des gendarmes l'interrogent, désirant connaître toutes les circonstances .

Claude leur conte les faits depuis le début : une petite annonce à propos d'un hameau à vendre….

Les chapitres alternent soigneusement entre cet interrogatoire et certains souvenirs de Claude afin que chacun puisse comprendre pourquoi en est - elle arrivée là.
Le lecteur se pose des questions : Comment les projets de ces quatre femmes : Claude, Harriet, Élie, Anna ont -ils pu tourner aussi mal ? .
Cet ouvrage est inspiré de faits réels : femmes battues, tuées par leurs conjoints , maltraitées , les communautés de femmes, les béguines, Oregon Women's LAND Trust.
Je dirai simplement que c'est une quête à l'amitié , à la liberté de se réinventer.

. Il y est aussi question de violence et d'injustice .

Jusqu'où peut - on défendre cette violence des femmes ?
Une des nombreuses questions que l'on se pose….
Comment peut - on se faire justice soi - même ?
Livre de la rentrée littéraire reçu par Babelio aux éditions Harper et Collins , que je remercie chaleureusement .

«  Je n' avais jamais réfléchi à la violence, pour moi tout ça relevait d'une pensée un peu binaire : la violence , c'était les les hommes, la société , le système , et les femmes qui en usaient ne faisaient que se défendre.
Il y avait toujours une réponse notion de l'ordre de la riposte , une justification absolue de l'acte violent » page 157.

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critiques presse (1)
MadmoizellePresse
06 septembre 2023
Une bible sur les solutions alternatives féministes, portée par le regard aussi sociologique que sensible de Sophie Pointurier.
Lire la critique sur le site : MadmoizellePresse
Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Pendant des siècles, les béguines ont su se frayer un chemin entre vie laïque, travail rétribué et vie mystique, où leur engagement était révocable. Ce statut, créé sur mesure, par elles-mêmes et pour elles-mêmes, leur avait permis de contourner l’obéissance pendant des siècles. Ni mariées, ni religieuses, ni soumises. Juste : tranquilles.
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Une pensée m’obsède. À savoir comment, et par quelle magie, l’espèce humaine continue-t-elle de perdurer sachant ce qu’endure sa propre moitié ? Avec la misogynie décomplexée qui se répand depuis la nuit des temps, c’est un miracle que cette deuxième moitié du monde ne se soit toujours pas réveillée en rage, consciente de sa blessure collective.
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Pendant des siècles, les béguines ont su se frayer un chemin entre vie laïque, travail rétribué et vie mystique, où leur engagement était révocable. Ce statut, créé sur mesure par elles-mêmes et pour elles-mêmes, leur avait permis de contourner l’obéissance pendant des siècles. Ni mariées, ni religieuses, ni soumises. Juste : tranquilles.
Je ne sais quel aspect des béguines m’avait d’abord attirée. Peut-être la révélation naïve que le refus de la norme n’était pas nouveau dans l’histoire de l’humanité, ou encore que le Moyen Age pouvait être plus progressiste que je ne le pensais. J’étais heureuse de cette découverte tout en réfrénant ma consternation de n’avoir jamais rien su de ce mouvement qui s’était répandu partout en Europe et jusqu’en plein Paris. Comme trop souvent dans l’histoire des femmes, le pouvoir s’était chargé soit de les brûler soit de les effacer, alors qu’elles avaient été plus d’un million à vivre ainsi pendant plus de mille ans. Tout avait été orchestré au cours des siècles pour oublier ces femmes dont les seules représentations consistaient en des caricatures de vieillesse, de laideur, d’infirmité convoquées depuis la nuit des temps pour moquer celles qui osaient s’extraire de la société des hommes.
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Il n’y a rien de pire au monde que passer pour une femme qui déteste les hommes. On peut être raciste, antisémite, violeur ou bouffeur de bébés que les hommes nous le pardonneraient mieux qu’une suspicion de misandrie.
Commenter  J’apprécie          310
Les lendemains de mort ne devraient jamais être soumis à la même routine, le jour devrait attendre avant de se lever, il devrait y avoir un silence, un changement dans notre respiration collective. Ce serait la moindre des choses.
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