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« La femme périphérique » de Sophie Pointurier est un premier roman réussi et séduisant.
Elle y parle d'art contemporain, de la place de la femme dans l'Art et dans la peinture en particulier, de Berlin Est et du couple.
Je me suis laissée porter par cette histoire de disparition, plus complexe qu'il n'y paraît, qui nous emmène de Berlin à New-York en passant par Paris.
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De cette lecture, je n'attendais rien ou pas grand chose. C'est de ce type de lectures que ressortent les plus belles découvertes. La Femme Périphérique me le montre encore cette fois-ci.

J'ai aimé le mystère autour de Petra, de son couple avec Peter qui rend le début du livre addictif. J'ai aimé que les personnages principaux soient des femmes fortes, assumées, combattantes.
Ce roman nous offre une réflexion percutante sur la place des femmes dans l'art. En grande partie centrée sur les artistes, mais aussi, par ces personnages secondaires, sur la crédibilité également qu'on donne aux femmes dans les milieux d'art comme dans les musées, dans le journalisme ...

En parallèle de cela, on y trouve quelques mots sur l'Histoire de l'art, notamment en RDA, que j'ai trouvés très intéressants.

J'ai vraiment adoré ce roman. Et je suis vraiment contente d'avoir attendu quelques temps avant de le découvrir pour l'apprécier d'autant plus !
Un roman que je vous conseille vivement si vous aimez les romans engagés avec une thématique un peu différente.
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La femme périphérique est un premier roman prometteur dont le sujet est le sort réservé aux femmes artistes par la société (patriarcale). Question lancinante ; les toiles figuratives "puissantes" signées par Peter et Petra Wolf, deux artistes d'ex Allemagne de l'Est, normalement peintes à quatre mains sont-elles l'oeuvre de Peter ou Petra ? D'autant qu'on n'a plus de nouvelles de Peter depuis un moment, malgré des témoins qui croient l'avoir vu. Cette intrigue permet à Sophie Pointurier de dépeindre le monde de l'art, de nous faire voyager en Allemagne, dans l'ex Berlin-Est, au Met à New-York avec les personnages, et surtout de constater la misogynie du monde de l'art. C'est indiscutablement l'intérêt principal du roman (Etes-vous capables de me citer dix artistes femmes hors Frida Khalo et Louise Bourgeois, demande pertinemment un des personnages femmes du roman ?) avec sa galerie de personnages représentatifs de ce monde. Pour le reste, l'intrigue est passablement embrouillée surtout vers la fin, que je ne suis pas sûre d'avoir comprise. Il s'agit en fait d'une deuxième lecture, n'ayant pas jugé utile la première fois d'en faire la critique pour cette raison ; toutefois j'en avais publié un #VendrediLecture sur Twitter tellement vendeur, qu'un partage plusieurs mois après par une anonyme lectrice, à fait que je me le suis revendu à moi-même ! D'où ce compte-rendu. La preuve aussi que ce roman est finalement intéressant, parce que je l'ai terminé deux fois alors que je suis à tort peu relectrice. A lire, donc. Et à compléter par des ouvrages sur la présence des femmes dans l'art.
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Bien tentant pourtant cette 4eme de couverture....des artistes, une disparition , l histoire des 2 Allemagnes, le marché de l'art . Mais passé les 100 premières pages avec un rythme dynamique on s'ennuie un peu , l' histoire hoquète , un peu trop de personnages se rencontrent , des happenings arrivent qui n'en sont pas vraiment, manque d'émotions, les caractères sont un peu superficiels et les moments clés sont évoqués mais pas vécu (frustrant!). un peu déçue alors que l' id était super brillante, on attend vite le second puisque il s'agit d'un premier roman.....
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Année 90, Peter et Petra Wolf forment lecouple le plus connu de la scène artistique allemande. Des années plus tard, unebiographie se prépare et les gens commencent à se poser des questions, carPeter, le peintre, a disparu et il ne reste plus que Petra, sa compagne, pourélucider le mystère. Atteint de phobie sociale, il avait l'habitude de resteren retrait tandis que sa femme gérait tout, ses oeuvres d'art, les mécénas, etc. C'est ainsi qu'elle sera suspectée de meurtre. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce roman, car il avait l'air passionnant ; malheureusement, je n'ai pas senti cette passion lors de ma lecture et pourtant, elle avait tout pour me plaire !

Mon avis est plutôt mitigé, car je m'attendais à quelque chose,peut-être mois de personnages et plus d'action ; mais cela reste une lecture engagée, fluide et riche en Histoire.

Deux raisons pour découvrir ce roman :

-         L'autrice aborde de sujets très intéressants : la misogynie dans le milieu artistique, ainsi que la place de la femme artiste dans la société, la libertédans l'art, le sexisme et les injustices liées aux femmes. du point de vue historique, c'est aussi enrichissant, car j'ai adoré cette double temporalité entre le présent et la période de la chute du mur de Berlin.

-         J'ai beaucoup aimé le fait de voir à quel point les faux semblants et la rumeur sont puissants dans notre société, mais surtout le lien entre art et pouvoir (on dirait que je suis en train de faire cours à mesélèves de Terminale !), car il ne faut pas oublier qu'à l'époque, l'art allemand était très politisé.

Un roman singulier, mais qui m'a laisséun peu sur ma faim, car il manquait un tout petit peu d'action à mon goût. 
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Peter et Petra forment un couple d'artistes indissociables dans l'Allemagne d'aujourd'hui. Peter est un peintre de renom dans le monde de l'art et Petra gère sa carrière car il est atteint de phobie sociale.

Lorsqu'une biographie sur Peter est en préparation, Petra est suspectée de faire obstacle à toute rencontre entre Peter et les galeristes, les photographes ou les journalistes qui veulent l'approcher en s'imposant comme unique interlocutrice. A cela s'ajoute le fait que personne n'a vu Peter depuis des années….

On s'interroge alors sur la relation qu'entretient le couple et chacun y va de son couplet. La rumeur enfle et la police finit par être sollicitée pour enquêter sur cette inquiétante disparition. Petra devient alors le centre de l'intrigue et l'objet de toute sortes de suspicions.

Pour dénouer cette énigme, il faut plonger dans le passé du couple et remonter dans les années 80, période où l'Allemagne était divisée entre RDA et RFA, séparées par un rideau de fer érigé au centre de Berlin.

J'ai adoré replonger dans cette période historique que j'ai connue avec des modes de vie si différents de chaque côté du mur, le rôle oppressif et répressif de la STASI en RDA pour contrer les tentatives d'échappées vers l'ouest et maintenir son peuple sous domination avec ses filatures, écoutes et chantages odieux…

L'autrice nous offre une intrigue fine et nébuleuse, bien construite et documentée, axée autour du personnage énigmatique de Petra dont la vie est fouillée en longueur et en largeur. Son écriture est agréable et son habileté à nous faire douter, tourner en rond, et mener par le bout du nez est prodigieuse.

En visitant l'univers de l'art, on découvre un monde à domination masculine qui nous interroge forcément sur la place des femmes.

Comme en langue française, en cuisine, ou dans le monde des arts, le masculin semble toujours l'emporter sur le féminin.


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Sophie Pointurier
roman
Harper Collins Traversée, 2022, 359p


Autant Femme portant un fusil m'avait troublée, autant ce roman-ci m'a plu, et presque malgré moi. le titre surprend, que peut bien vouloir dire périphérique ? On le comprend d'emblée avec ce couple de peintres, Peter et Petra Wolf, des noms jumeaux, ou mieux encore, un seul nom qui unit le masculin et le féminin, Wolf plaçant l'être double déjà sous l'appel de l'art puisqu'il fait référence à Virginia Woolf, l'autrice qui a lutté pour l'égalité homme-femme, et à l'école de Bloomsbury.
Ce couple est accompagné d'un autre couple dont l'union est à la fois le signe d'une victoire et d'un vivre-ensemble très difficile, Peter venant de l'Allemagne de l'Est et Petra de l'Allemagne de l'Ouest. Peter est arrivé à l'Ouest un peu avant la chute du mur de Berlin, ou un peu avant cela, en fait la date est entourée d'incertitude, et on ne pourra pas la demander à Peter, parce que Peter n'est jamais là, certes c'est un homme timide, enfermé dans ses problèmes de phobie sociale, mais sa femme doit le tenir caché, c'est une castatrice qui veut le succès pour elle toute seule, car Peter et Petra Wolf ont une cote très élevée, et tout le mérite en revient à Peter, grâce à son énergie, sa puissance, sa vision, d'ailleurs la dimension des tableaux, énorme, prouve que c'est bien un peintre qui en est l'auteur. C'est en tout cas la thèse autoritaire du directeur du Metropolitan de New York qui va organiser une énorme exposition de l'oeuvre des Wolf à la condition expresse que Peter soit présent, et qui va lancer un avis de recherche le concernant.
Commence pour Petra le début des complications. Elle s'entoure de Vera, l'amie de toujours, une excentrique pour qui vivre, c'est prendre du plaisir, et de Muriel, la soeur de Peter, une femme mariée dont le passé est aventureux.
Ce livre, qui traite de la place des femmes dans l'art, et du traitement politique des oeuvres, on le lit comme si l'on était au cinéma. On voit les personnages, les trois femmes et tous ceux qui gravitent autour d'elles, le policier, le critique d'art français, les thésards, la journaliste de Vanity Fair -leur allure, leurs traits, leurs mimiques ; on les entend. On entend aussi tous les préjugés sur les artistes femmes. On voit comment une parole dominante et dominatrice bâillonne les autres paroles.
L'enquête est menée brillamment, on a plusieurs regards, c'est drôle, vivant.

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J'avais beaucoup aimé « Femme portant un fusil », lire son premier roman s'est imposé, pour mon plus grand plaisir.
Ce que les puissants du monde des Arts plastiques disent des femmes artistes et la manière dont ils les traitent est le point central de ce roman aussi documenté que narquois, bien rythmé, très fin dans sa peinture des relations humaines, et dont l'énigme savamment entretenue nous retient de page en page jusqu'au tableau final… revigorant.
Sophie Pointurier, un point de vue sur le monde, une manière de l'attraper, de le démonter et de le remonter autrement des plus réjouissantes !
A suivre.
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J'ai adoré cette lecture.

Dès le début j'ai été prise par le récit porté par une plume fluide.
L'intrigue m'a séduite, et il y a un véritable mystère autour de ce couple d'artistes mythiques.
Au fil des pages on en apprend plus sur eux, Peter l'artiste adulé, Petra la castratrice détestée.
Mais qu'en est-il réellement ? Qui sont-ils vraiment ?
Beaucoup de secrets, de versions différentes et plusieurs personnes vont tenter de savoir où est passé Peter et comprendre ce couple.

J'ai apprécié la construction du livre.
Que ce soit Philippe qui veut écrire sa biographie ou la journaliste américaine Hilary, j'adore comment l'autrice deroule sa toile en nous ramenant dans le contexte de l'Allemagne de la fin des années 80.

C'est un roman fichtrement original.
L'art est omniprésent et très bien mis en avant mais le livre parle également d'autres sujets très forts comme la place de la femme dans l'art mais également dans la société.

Un vrai régal pour moi avec des personnages très bien dessinés.
Le suspense autour de Petra et Peter est maintenu jusqu'au bout et j'ai trouvé cela excellent puisque ce livre n'est pas un polar.
J'ai adoré Vera et son audace pour l'époque, mais également son caractère bien trempé de nos jours.

Bref une autrice que je voulais lire depuis un moment et je vais vite me procurer le second.
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Lecture mitigée

Le résumé avait l'air très prometteur. J'ai bien aimé le sujet et les personnages m'ont paru au début intrigants. Cependant, pour moi le bémol réside dans la construction du récit, trop décousue à mon goût.

J'ai apprécié le pitch et surtout les thématiques. C'était très intéressant d'avoir les réflexions sur le monde de l'art et particulièrement le traitement de l'art de RDA pendant la période de la guerre froide. La place de la femme aussi dans ce milieu est mise en lumière, on sent que l'autrice maîtrise son sujet.

J'ai également apprécié la tension qui monte au fur et à mesure que le mystère autour de Peter s'épaissit. J'ai eu envie de connaître la fin. La plume très fluide a facilité cette envie. Cependant le dénouement m'a laissée quelque peu dubitative.

En bref une lecture intéressante mais qui ne m'a pas passionnée.

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