Julia et la colère des dieux

Evidemment que je n'ai pas attendu la parution en poche de ce second volume pour y succomber! J'ai eu un tel coup de coeur pour "Moi Julia" qu'il m'était humainement impossible de ne pas craquer... et j'ai d'autant mieux fait que je crois avoir préféré "Julia et la Colère des Dieux" à "Moi Julia Domna". C'est dire!

Septime Sévère a conquis de haute lutte le trône impérial et Julia voit l'avènement de son dessein suprême: bâtir avec son époux bien-aimé une toute nouvelle dynastique, qui semble d'ailleurs assuré par les deux fils du couple: Antoninus et Geta.
Tout semble aller pour le mieux mais ce n'est que trompeuse apparence, sans quoi d'ailleurs il n'y aurait pas d'histoire...
A l'aube de cet ouvrage, bien épais une fois encore, quelques années se sont écoulées depuis la fin de "Moi Julia" et s'il est une suite, "Julia et la Colère des Dieux" est aussi proche du précédent opus qu'il en est différent.
On y retrouve la politique, les intrigues de palais, la guerre et le poison. On y retrouve aussi la clairvoyance de Julia, la bravoure de Septime et la langue acérée de Galien mais là où "Moi Julia" tendait vers l'épopée, vers quelque chose de très vaste, de très cinématographique, "Julia et la Colère des Dieux" lorgne davantage vers le théâtre, la tragédie et je l'ai trouvé très Shakespearien. Plus "Hamlet" qu' "Antigone" ou "Oedipe-Roi"...
Ici moins de guerres et de prétoriens mais plus d'intrigues de cours. Moins de champs de bataille mais plus d'alcôves, de couloirs sombres. Moins de glaives et plus de poison. L'intrigue s'intériorise et les serpents ne nichent pas hors des frontières mais dans les murs.. Les ennemis sont des proches, à moins que ce ne soit l'inverse...
Tout cela confère une toute autre dimension au récit que j'ai adoré et qui par ailleurs correspond bien à ce qu'on sait de ce pan de l'Histoire, des querelles fratricides qui se jouaient... Après tout, Antoninus est passé à la postérité sous le nom de Caracalla: voilà qui en dit long, n'est-ce pas?
Ce vernis tragique donc souligné par la fatalité qui s'en mêle, implacable. Quel idée géniale que l'intervention des Dieux, qui ouvre et ferme le roman d'ailleurs, accentuant cette notion de fatalité tragique, raccrochant aussi l'épopée des Sévère à celle de Troie!
Le récit, l'atmosphère sont magistraux d'autant plus que je dois avouer que j'ai un faible pour les crépuscules et les fins de règne. J'aime la profondeur et la complexité que cela confère aux contextes ainsi qu'aux personnages et ici j'ai été servie: Julia est moins sympathique dans le présent roman, plus dure, plus intransigeante voire parfois absolument cruelle. Etrangement, cela ne la rend pas moins fascinante et puis elle finit par traverser des douleurs qui attisent de la compassion...

Ouvrage différent du précédent donc mais toujours aussi bien écrit, toujours aussi bien documenté, toujours aussi vivant. Plus sombre mais génial et virtuose.

Un point final à la hauteur de l'Histoire, haletant, dévorant mais délicieux. Vraiment délicieux.

"Julia et la colère des Dieux" fait suite au premier tome "Moi, Julia" ou grâce à son intelligence, sa stratégie et sa clairvoyance, Julia Domna a réussi à mettre son plan à exécution, c'est-à-dire de faire de Septime Sévère, son mari, l'empereur de Rome. Mais dans la Rome antique, rester au sommet est plus difficile que d'y accéder.

Julia est donc au sommet du pouvoir, mais les trahisons sont nombreuses et la division au sein même de sa propre famille fait craindre le pire. Pour couronner le tout, le médecin Galien, diagnostique que l'impératrice souffre de ce qu'il, en grec, appelle Karkinos, et que les romains, en latin, appelle le cancer. Cerise sur le gâteau, Julia doit en plus se battre contre les dieux qui se déchainent !

Au milieu de la douleur, du chaos, l'amour est plus fort que la mort, une passion capable de surmonter toutes les épreuves émerge à la rescousse de Julia. Julia est prête à tout, même à l'inimaginable pour sauver l'empire !

Quelle femme ! Julia Domna, fille de rois, mère de César et épouse d'empereur, devenue l'impératrice la plus puissante de la Rome antique. Santiago Posteguillo ferme de manière totalement magistrale cette "biographie" spectaculaire, dans lequel on plonge les yeux fermés à côté de Julia, dans sa lutte politique et personnelle, ce qui fait d'elle une femme irremplaçable.

Ce nouveau tome est une nouvelle fois captivant, attrayant, enivrant, au style impeccable, au travail de recherche incroyable. le mélange entre les Dieux et la vie de l'époque antique donne un petit côté céleste. 900 pages que l'on lit à la vitesse éclaire, un des meilleurs romans historiques de notre époque ! Coup de coeur pour les deux tomes de Posteguillo mais surtout pour Julia, à jamais gravé dans ma mémoire !

🖤 Julia et la colère des Dieux - Santiago Posteguillo 🖤
Traduction : Hélène Serrano

Résumé :
Grâce à son intelligence et à sa clairvoyance, Julia Domna a réussi à mettre son plan à exécution : son mari, Septime Sévère, est désormais l'empereur de Rome.
Julia s'est hissée au sommet mais les trahisons et les divisions familiales risquent de tout gâcher. Tandis que ses fils se déchirent et que son monde menace de s'effondrer, Galien, le médecin grec de la famille, lui diagnostique une grave maladie.
En plein chaos moral et physique, Julia a l'impression de se battre contre les dieux de Rome. Mais rien ne découragera cette femme exceptionnelle, prête à tout pour sauver l'empire...

J'avais adoré découvrir l'histoire de Julia Domna et Septime Sévère dans le tome précédent alors je suis ravie de les retrouver dans ce nouveau roman.
Maintenant qu'ils ont conquis le pouvoir, ils leur faut gouverner et enterriner leur domination pour asseoir leur dynastie, ce dont rêve Julia depuis le début et qui a motivé chacune de ses décisions. Mais cela n'ai pas chose aisée, surtout quand les Dieux s'en mêlent. Après les guerres entre légions et le fracas des épées c'est au tour des manigances en coulisses, des jeux de pouvoir et de déstabilisation de faire leur entrée. Julia va devoir faire face aux trahisons et aux jalousies, prendre des décisions difficiles et consentir à certains sacrifices pour se donner les moyens de son ambition dévorante, quitte à s'y perdre.
Ce tome est tout aussi addictif que le premier, impossible de le lâcher, on est tenu en haleine du début à la fin, on est surpris, parfois écoeuré, parfois admiratif mais jamais ennuyé. C'est un nouveau coup de coeur, je me souviendrai longtemps de l'Auguste Julia Domna.

Après le flamboyant Moi, Julia, racontant l'ascension au pouvoir de la famille Sévère, Santiago Posteguillo revient avec la suite de l'histoire de Julia Domna, celle de la lutte pour le maintien de sa dynastie au pouvoir. Un nouvel élément vient perturber les plans de l'impératrice, pour notre plus grand plaisir, à nous, lecteurs : une guerre entre les dieux, déchirés entre les sympathisants de cette femme hors du commun et ceux qui veulent la voir disparaître. Comme Ulysse, Julia doit faire face à de nombreux défis, lancés depuis l'Olympe par Vesta, Apollon ou encore Mars. Heureusement, elle peut compter sur le soutien de l'habile Minerve, déesse de la stratégie…

C'est avec délectation que je me suis replongée dans l'histoire de cette impératrice incroyable, une héroïne digne des plus grands romans – à ceci près qu'elle a eu le mérite d'exister. Une fois de plus, nous plongeons au coeur des rouages de l'Empire romain à son apogée, alors qu'il recouvre la totalité des abords de la Mer Méditerranée. Nous suivons Julia dans ses stratégies pour maintenir sa famille au pouvoir, en dépit de l'ambition vorace de son entourage, de la mort de son époux, de la folie de ses fils, des épidémies de peste et autres catastrophes. Jusqu'au bout, elle se bat pour garder le pouvoir, elle qui fut l'une des rares femmes à gouverner de manière effective derrière plusieurs empereurs. Dans le monde sans pitié de l'Antiquité, c'est aussi le seul moyen pour sa famille de survivre…

Il est rare de lire des romans de 900 pages en un clin d'oeil, de ne pas arriver à les lâcher pendant plusieurs heures et d'être finalement triste de les voir se terminer. C'est le cas de ce récit, comme du précédent. Santiago Posteguillo réussit le défi de nous rendre passionnante cette partie de l'histoire antique, avec ses stratégies politiques, ses plans de bataille, ses alliances réussies ou ratées. C'est tout un monde à appréhender, mais on s'y sent rapidement comme un poisson dans l'eau, on est emportés par cette Histoire qui prend vie sous nos yeux, sublimée par l'irradiante présence de Julia Domna, un personnage inoubliable.
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J'avais eu un énorme coup de coeur pour le premier volume de "Moi, Julia", il en est de même pour cette suite : les 900 pages de ce roman défilent toutes seules tant on est happé par l'intrigue, passionnante et addictive mais surtout incroyablement documentée. On a un petit cahier d'annexes en fin de volume avec notamment un plan des batailles racontées dans Julia et la colère des dieux mais aussi des explications de l'auteur sur certains évènements du roman, tout cela est vraiment très intéressant.
Le roman est à la fois dans la suite directe du premier et complètement différent : suite directe car on retrouve les mêmes personnages, on assiste à nouveau à quelques grands moments de l'histoire romaine racontés par ceux qui l'ont vécu (voire qui l'ont fait)... J'avais quelques souvenirs assez flous du règne de Caracalla et de l'assassinat de son frère Geta, j'ai adoré en apprendre plus ici et surtout voir comment la figure fascinante (mais néanmoins assez controversée ici) de Julia Domna a eu sa place dans ces événements : cette femme est vraiment incroyable dans sa capacité à planifier le moindre coup de ses adversaires, réfléchir à comment maintenir sa famille au pouvoir quels que soient les obstacles... On en ressort vraiment reconnaissants envers Santiago Posteguillo pour avoir mis à l'honneur Julia Domna, jusqu'ici assez injustement oubliée ou négligée dans les livres d'histoire.

D'un autre côté, Julia et la colère des dieux a une patte assez différente du premier tome : là où Un empire, une destinée m'a rappelé un épisode de la série Rome, ce second volume m'a immédiatement fait penser à un drame shakespearien. On assiste en effet à une lutte sans merci et quasiment à mort d'une femme contre ses ennemis pour conserver le pouvoir et assurer la survie de sa dynastie, mais on sait dès le départ que c'est une mission quasi impossible car les dieux se dressent sur sa route et ces derniers gagnent toujours. C'est d'ailleurs là la grande spécificité de ce roman par rapport au précédent : l'incursion du fantastique. Chaque grande partie s'ouvre sur une réunion des dieux romains décidant d'une épreuve à infliger à Julia pour la punir (entre autres) de préférer un dieu oriental et la dernière partie se déroule dans un lieu bien particulier (que je ne dévoilerais pas pour ne pas vous gâcher la surprise !) mais cela donne une saveur très marquante et originale à la fin de ce roman.
La tragédie apparaît aussi dans la fatalité avec laquelle certaines actions de Julia ont des conséquences dramatiques pour elle et sa famille, comme si chaque petite victoire s'accompagnait obligatoirement d'un lourd prix à payer. J'ai d'ailleurs moins apprécié Julia dans ce roman que dans le précédent car il y a notamment un passage assez horrible et pour lequel elle a une façon plutôt inhumaine de réagir, j'avoue avoir eu envie de la secouer assez violemment...

Mais même dans ces moments terribles et avec des personnages antipathiques, Julia et la colère des dieux reste un roman réellement fascinant et passionnant, une suite digne voire encore plus excellente que le premier tome.

On assiste à la deuxième partie de la vie de Julia.
Ça y est sa famille et elle même sont au sommet, mais les complots et les trahisons menacent chaque jour ce quotidien. En plus de ça, les Dieux sont très en colère contre elle et pour couronner le tout son médecin lui diagnostique une très grave maladie ... Son quotidien est très mouvementé...

J'ai adoré me replonger dans le quotidien de Julia et de sa famille. Même s'ils sont au sommet de la dynastie rien n'est gagné et chaque jour il faut se battre. Des décisions de Julia m'ont choquées et horrifiées😂😂, même si je n'étais pas forcément d'accord avec elle on ne peut renier son talent et son don pour tout gérer ! C'était une sacré femme !!
Le travail historique est incroyable! L'auteur a vraiment du passer du temps pour écrire cette duologie! Cela se ressent!
On est vraiment immergés dans la Rome antique avec les combats, l'odeur du sang, les complots et trahisons. J'ai trouvé 2/3 longueurs mais l'histoire reste passionnante et addictive!!
L'auteur aborde même le côté médical et explique même des origines des symboles qu'on a encore aujourd'hui !
C'est vraiment une histoire à lire et le travail éditorial est incroyable aussi!

Tu aimes L Histoire? La Rome antique ? Les combats ? Les complots? Fonces!

Lu en LC avec @cecilia_cherieblossom .

Et je remercie encore une fois Benoît et les éditions cherche midi pour l'envoi de ce roman dans le cadre d'une collaboration commerciale non rémunérée !

Tu as déjà lu le premier tome? Cette duologie te tente?

Quel plaisir de replonger dans la tumultueuse Rome de la fin du IIème siècle au début du IIIème siècle après J.-C., aux côtés de l'insaisissable Julia Domna, désormais au sommet de l'empire qu'elle a créé pour sa lignée.

C'est toujours par le journal secret de Galien, le précieux médecin grec de la famille impériale, que ce nouvel enchevêtrement de trahisons et de luttes dynastiques nous est conté. Il semblerait néanmoins que certains dieux de l'Olympe, très en colère contre l'impératrice et ses origines syriennes, aient maintenant décidé d'interférer avec le monde des mortels…

Les intrigues, mensonges, jeux de pouvoir, divisions familiales, batailles, haines et passions amoureuses sont une nouvelle fois au rendez-vous de ce qu'un puissant roman historique comme celui-ci exige. Avec sa volonté de fer, sa détermination sans faille, son intelligence rare et sa clairvoyance inouïe, le personnage de Julia Domna est incontestablement un de ceux que je préfère de mes dernières années de lecture.

Cette très attendue suite, tout aussi passionnante, haletante et addictive que le précédent tome, est plus que réussie. Un nouveau coup de coeur signé Posteguillo !

Une lecture des plus passionnante, encore une fois j'ai pu découvrir ce qu'était l'empire romain de par la dynastie à en devenir de Julia Domna et Septième Sévère. En effet tout ne se passera pas comme prévu, les Dieux vont s'en mêler afin de contrer le pouvoir absolu qu'exerce la belle syrienne.
Le travail de recherche est un point non négligeable, si vous aimez cette période : foncez.
J'avais eu un coup de coeur pour le premier tome : Moi, Julia. Je crois que ce second tome aura aussi réussi à s'inscrire dans mes tops de l'année 2023.

Car en effet, l'auteur à totalement réussi à construire un ouvrage tout aussi riche que le premier, il est dans la continuité des évènements concernant la famille impériale mais se distingue aussi par son côté plus « psychologique » concernant les personnages, qu'ils soient loyaux, imbus d'eux-mêmes ou bien même souffrants. J'ai pu comprendre davantage le fonctionnement de certains, m'attacher et pour ça : merci.

Ce tome est néanmoins digne d'une tragédie : Julia face au reste du monde, aux ennemis, aux dieux mais aussi face à la maladie. Une femme de poigne, de caractère et prête à tout pour maintenir sa dynastie, vraiment à tout.
Croyez moi, vous allez adorer parfois même détester mais surtout vous allez savourer cette lecture dense et qui vous mènera au coeur de l'empire romain faisant face aux plus grandes menaces.

C'est avec une douce amertume que je ferme ce livre, que je laisse cette famille aux secrets parfois inavouables au sein de l'empire romain.

Son mari Septime Sévère désormais nouvel empereur de Rome, Julia Domna est ravie de voir que ses stratégies ont fonctionné et qu'elle est passée de simple petite princesse syrienne peinant à se faire une place au sommet ! Mais les tensions familiales entre ses deux fils qui se déchirent et l'annonce par son médecin de famille d'une terrible maladie viennent ébranler l'avenir de sa dynastie. Julia ne peut et ne veut laisser tomber. Coûte que coûte elle doit faire face aux obstacles et la faire perdurer le plus longtemps possible de son vivant. En parallèle, le conseil de Jupiter formé par les dieux romains est très en colère contre Julia et ils décident de jeter leur colère sur elle en lui envoyant différentes épreuves dont elle n'a évidement pas connaissance pour la tester et l'empêcher de mener à bien ses derniers projets. Julia n'a d'autre choix que de l'emporter ... ou de mourir.



Si je vous dis que j'ai mis 48 heures seulement pour dévorer plus de 900 pages vous me croyez ? C'est ce qui s'est passé avec ce roman qui est un véritable chef d'oeuvre et clairement ma meilleure lecture de 2023 jusque-là. J'ai adoré retrouver Julia, sa famille, son médecin et même ses ennemis qu'on prend plaisir à détester (et on aimerait bien que les dieux s'en prennent plutôt à eux). On s'intéresse à la seconde moitié de la vie de cette femme incroyable qu'on a tenté de rayer de l'Histoire et dont l'auteur permet, au travers de ses recherches, de se rendre compte de tout ce qu'elle a accompli. Mère de la patrie, des armées et mère tout court elle a permis d'éviter bon nombre de drames et de par ses talents de stratèges bon nombre de conflits. La deuxième et dernière partie de sa vie est plus sombre, on se doute de comment cela finit mais tout du long on est immergé dans la Rome antique avec les scènes de batailles grandioses, les complots politiques, les trahisons, les banquets factieux, les jeux de cirque ou encore les courses de chars impressionnantes à l'hippodrome. On s'y croirait et les querelles familiales apportent une touche supplémentaire d'adrénaline ce qui fait qu'on ne peut pas lâcher le roman jusqu'à la dernière ligne. C'est très dense, il ya beaucoup de personnages, le vocabulaire est parfois en latin et c'est évident que vous n'aurez pas toutes les références (moi comprise) mais vraiment focalisez-vous sur Julia, sa famille, ses amis et ses ennemis. Une fois ce petit monde identifié laissez-vous juste porter par la suite et vous verrez c'est magique. Trash, sanglant et horrible ... mais prenant 😍

Près d'un an et une quarantaine de romans séparaient ma lecture de Moi, Julia et cette suite. L'avantage d'un excellent ouvrage est qu'on s'en rappelle même après plusieurs mois et c'est pourquoi je n'ai eu aucun problème à replonger dans les aventures de Julia Domna et sa famille.

Après une ascension tumultueuse, Septime Sévère est maintenant le maître de Rome. Tout va à merveille pour Julia alors que son rêve de voir son époux et ses fils au sommet est enfin réalisé. Par contre, le pouvoir attire également la convoitise d'autrui et Sévère n'échappera pas aux différentes tentatives de le déloger de son trône. Comme Julia le fait depuis son mariage, elle usera de son intelligence et son charme afin d'aider son mari à conserver son titre, et sa vie.

En parallèle, ses deux fils héritent aussi du titre de co-empereurs avec leur père et tranquillement, la haine et la jalousie s'installera entre eux. Après Julia l'épouse, c'est aussi Julia la mère qu'on verra et encore une fois, sa soif de pouvoir la poussera bien loin afin d'être rassasiée.

À l'inverse de ce que j'avais fait avec Moi, Julia, je n'ai pas été me renseigner sur les faits historiques avant ma lecture. Ça m'avait un peu gâché le plaisir alors que L Histoire est respectée et que l'auteur s'est donné très peu de libertés donc je savais un peu ce qui allait arriver. Je n'ai pas fait l'erreur deux fois et c'est après ma lecture que je suis allé jouer à l'historien et encore une fois, la justesse des détails est étoffée. Il n'y a que la descendance de Caracalla dont je n'ai pu avoir de confirmation et qui est peut-être la seule chose dont l'auteur s'est permis en terme de liberté.

Batailles, tentatives de coup d'état, meurtres, complots et trahison, on ne s'ennuie jamais dans ce pavé de plus de 900 pages. J'ai rarement lu de romans historiques aussi bien écrit et ça m'a fait découvrir cette épisode de l'empire romain que je connaissais très peu. Seul bémol, ces chapitres avec les dieux romains qui s'obstinent sur la vie de Julia et lui envoient des "épreuves" ne m'a pas trop plu et enlèvent un brin de crédibilité qui heureusement n'affectent peu l'oeuvre en soi. En espérant voir plus de Santiago Posteguillo traduit en français maintenant!