Je le dirai sans ambages, ce livre ne m'a pas beaucoup intéressée et surtout que la thèse développée par son auteur ne m'a séduite en aucune façon.
Il est vrai qu'il nous est fort difficile à l'heure actuelle de savoir lire correctement des oeuvres médiévales, ce qui réclame un degré d'érudition d'exception, et encore cela ne garantit rien. Maintes interprétations se sont succédées à propos de ce tableau desquelles il ressort que tous les détails qui figurent sur le tableau, et celui-ci n'en manque pas, peuvent prendre un sens double, voir multiple, selon qu'on l'interprète comme un mariage, une naissance, un portrait ou un autoportrait, une parturiente ou pas… Chaque lecture attentive donne cependant un éclairage du tableau et mérite le respect.
Il n'en demeure pas moins que celle de Monsieur Postel m'a semblé la moins plausible pour ne pas dire la plus fantaisiste.
Juste deux petits exemples (il y en a tant) qui m'ont fait sourire, à propos des pantoufles : « Leur angle forme la lettre V – un V dont la pointe se trouve exactement sur la médiane verticale du tableau. Celle de droite part dans la direction du purgatoire, celle de gauche vers le paradis. » Mais si, il a trouvé les portes.
« Était-elle vêtue avec tant de luxe de son vivant ou sont-ce les anges qui l'ont ainsi apprêtée pour qu'elle se présente à l'homme ? Dans le livre que
Jean-Claude Schmitt a consacré aux revenants, des remarques éparses sur leur aspect donnent à penser que la beauté de sa parure annonce la fin imminente de ses souffrances. » Sans rire !
Allez, une pensée pour le pauvre petit chien que le miroir ne réfléchit pas, et disons avec
Jean Cocteau « le miroir ferait mieux de réfléchir un peu avant de renvoyer des images ».
J'ai noté au passage que cet auteur « ne souhaite pas voir sa photo figurer sur le site » Babelio Sans doute qu'il n'aime pas se voir en peinture.