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sur 2182 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
On n'en finit pas d'apprendre sur la Seconde Guerre mondiale !
1943. Ici, on fait connaissance des dix goûteuses d'Hitler, chargées donc de goûter la nourriture du Führer avant qu'il ne l'ingurgite lui-même, de peur qu'on ne veuille l'empoisonner.

Les goûteuses ont été recrutées, non pas de leur plein gré, mais arrachées à leur famille pour servir de cobayes. Bien sûr elles seront payées pour leur travail, mais aussi nourries : en tant de guerre et de pénurie, voilà un travail bien lucratif pour peu d'efforts, mais un travail avec en filigrane une épée de Damocles. de bonnes Allemandes prêtes à tout pour honorer leur Führer ? Non pas vraiment et l'auteure propose plusieurs ressentis. Mais ont-elles eu d'autres choix que d'obéir.

Alors, voilà un pan de l'histoire qui a tout son intérêt. D'autant plus que l'auteur nous plonge au coeur de l'Allemagne nazie, avec sa population soumise, en proie à la peur, à la faim, se posant des questions sur le bien fondé ou non des décisions de leurs gouvernants.
Mais (rhaaaa, voilà ce mais), ce qui aurait pu valoir force historique n'est en fait qu'une historiette entre femmes qui se crêpent (on parle cuisine là quand même) le chignon, mais ne vont pas jusqu'à s'étriper. On n'apprend peu de choses sur elles et leurs fonctions. le début du roman est assez chaotique et on a du mal à repérer qui est qui parmi ces dix femmes. La linéarité de l'histoire est assez confuse et les enchaînements un peu bancals.
Mais bon, on peut comprendre que l'auteure qui n'a pas eu la chance de rencontrer la dernière survivante (Margot Wölk) de ce dispositif, ne possède pas d'assez d'éléments pour habiller son récit.
Sans doute est-ce pour cela qu'apparaît, pour graisser le menu, une bluette entre la veuve et le SS. Pour moi, cette mayonnaise là n'a pas pris. Leurs petits jeux érotiques et leurs conversations (apporte-moi un cheveu d'Hitler) manquent foncièrement de liant. Et surtout avant cette rencontre comment peut-on croire à l'invitation d'une fille (bru) de jardinier chez une baronne ! Bancale vous dis-je l'histoire.

Au final, un roman qui crée la surprise pour sa révélation historique mais pas pour son scénario.
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Quitter Berlin pour la campagne, vivre avec les beaux-parents car le mari s'est engagé dans l'armée et envoyé sur le front russe change une vie pour toujours. Hitler qui vit dans sa Tanière du Loup en ayant peur qu'on attente à sa vie de quelques façons que ce soit doit bien se protéger. Et c'est la raison pour laquelle, un jour, des SS cognent à la porte et vous enlève littéralement ! Vous êtes réquisitionnée -comme une voiture, un train, un logement, un objet- et devenez ainsi goûteuse, avec neuf autres femmes, de tous les plats cuisinés pour Hitler. Oh bien sûr, vous mangez trois fois par jour alors que la population, même à la campagne, meurt de faim. Oh bien sûr votre sort n'est pas si mal: vous êtes un estomac. Vous mangez, digérez, dormez. Même si jamais vous n'avez été nazie, cette adaptation pour survivre fait-elle de vous une complice? Êtes vous victime ou complice ?
La goûteuse d'Hitler, Rosa, nous raconte que l'on devient presque insensible à tout à force de vivre ces années de conflit, d'horreur, de vivre cette crainte qui jamais ne nous quitte. de plus, vous savez que vous ne pourrez sauver personne...Vous n'êtes pas un héros de guerre...

Rosa a dû s'adapter pour survivre et Rosa portera en elle toute sa vie, silencieusement, secrètement, cette forme de culpabilité née en 1943.
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Quelque chose m'aurait-il échappé ? En ouvrant ce livre, je m'attendais à tout sauf à lire une romance. Et pourtant...

Quid de l'Histoire ? Qu'apprend-ton vraiment sur les goûteuses d'Hitler ? Pas grand'chose et c'est ce qui m'a le plus déçue. Je trouve que l'auteur n'a finalement accordé que peu d'espace dans son roman à cet aspect.

Par contre, elle s'attarde sur la romance . Cela m'a gênée de différente manière. D'abord parce que ce livre se base sur la vraie vie de la seule goûteuse rescapée, Margot Woelk, et que celle-ci, loin de s'être éprise de ses geôliers SS, a même été violée par l'un d'eux.
Admettons que je mette de côté ce "détail" et que je me focalise sur la fiction exclusivement : je trouve tout de même cet amour très peu vraisemblable.

En plus de tout cela, la plume de Rosella Postorino m'a semblé bien fade et la narration on ne peut plus monotone.
Les personnages secondaires sont très peu développés à mon sens et tous fort peu attachants (tous se valent de ce point de vue là, des goûteuses aux SS en passant par les juifs et les allemands). Je crois que le personnage qui m'a été le plus "sympathique" est finalement celui d'Hitler, que l'on apprend à connaître de manière plus intime via quelques anecdotes et qui devient, de ce fait, un tout petit peu plus humain. Un comble !
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Cette histoire s'inspire d'un fait réel. Celle de Margot Wölk, la dernière goûteuse d'Hitler, décédée il y a quelques années. Posella Postorino a brodé autour pour écrire son livre. Il en résulte un livre assez inégal. La première partie est plutôt réussie et elle sait nous tenir en haleine. Une jeune femme est choisie avec 9 autres pour devenir les « goûteuses d'Hitler » lorsqu'il résidait près du front Est. La psychologie du personnage principal est bien amenée, ses questionnements sur ce « travail », puisqu'elles sont rémunérées, bien décrits, avec la peur d'être empoisonnée. le doute qui s'installe en elle quant à son mari porté disparu quelque part en Russie. Mort ou toujours en vie ? La description de la vie de ses beaux-parents, chez qui elle vit, à la campagne est également bien réussie. Les relations des femmes entre elles également. En tout cas, j'y crois. Là où ça se gâte un peu, c'est lorsque commence son idylle avec le lieutenant SS en charge de la caserne. Cette histoire est assez tirée par les cheveux. Cet homme qui ne respecte que Hitler va tomber amoureux de cette pauvre femme ? On y croit difficilement. Toute la deuxième partie est centrée sur cette intrigue amoureuse. Je vous épargnerai la troisième partie, encore plus invraisemblable. Il en reste un thème que je n'oublierai pas, mais en partie, assez mal traité et à l'écriture parfois fade, sans relief. Cependant, je suis assez content d'être arrivé au bout des 400 pages.
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Les premières pages de la goûteuse d'Hitler m'ont intéressée. Mais j'ai vite déchanté. Au regard de ce que fut la réalité du sort de ces goûteuses, j'attendais un texte plus fort, plus proche de la réalité historique, mieux documenté.
Le roman est inspiré, non seulement par un fait réel – la paranoïa existentielle du dictateur –, mais aussi par la vie d'une personne réelle, Margot Wölk décédée en 2014 après avoir parlé pour la première fois des "pires années de sa vie" à un journaliste allemand venu chez elle en 2012 l'interviewer pour ses 95 ans. En dépit son grand âge Margot Wölk a la voix claire, une parole nette et décidée. Et en termes simples et incisifs elle raconte sa vie, sa survie et l'après. Elle évoque également le destin tragique de ses compagnes de misère. Des vies de jeunes femmes, de jeunes mères, broyées.
A côté, le livre de Rosella Postorino m'est apparu bien fade. C'est mon avis et il n'engage que moi. Son héroïne évoque de très loin un être acculé à des choix impossibles, mais plutôt une personnalité indécise et surtout peu fiable. Certains critiques littéraires mentionnent le syndrome de Stockholm, développement – dans des conditions longues et extrêmes de survie –, d'une empathie de la victime pour son bourreau. Mais je ne l'ai pas ressenti non plus.
Ma frustration d'informations m'a poussée à aller les chercher en-dehors du livre. En cela, sa lecture aura été un acte déclencheur.
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Le sujet est très bon mais traité avec trop peu de rigueurs. Plus j'avançais dans ma lecture et plus j'étais déçue du manque d'éléments historiques. Les détails manquent et on verse assez rapidement dans le roman d'amour puisque Rosa regrette d'abord désespérément son mari, Gregor, parti se battre dans l'armée allemande, puis devient la maîtresse d'un SS. Alors certes, on peut m'opposer que ce roman décrit les journées d'une famille rurale en Prusse orientale pendant la Seconde Guerre Mondiale. Mais on a peu d'informations sur les alentours et les relations avec les autres familles. Ce qui pêche, ce sont ces petits détails qui rendent un récit réaliste et consistant. Et sans consistance, on s'ennuie et j'ai eu l'impression d'être menée en bateau entre la belle-famille de Rosa et le repère d'Hitler où les goûteuses se retrouvent. Rosa exècre l'armée allemande puisqu'elle lui a pris son mari et qu'elle l'oblige à mettre sa vie en danger à chaque repas. Pourtant, Rosa entame une liaison avec un soldat SS proche d'Hitler. le paradoxe est analysé : seule, mariée à un homme dont elle ne sait pas s'il reviendra, Rosa, comme tout être humain, a besoin de ce contact de chair qui permet de se sentir vivant. Mais avec un SS, vraiment ? Cette relation m'a dérangée, mais je ne saurais dire pourquoi. On ne tombe pas complètement dans le cliché, mais c'est peut-être trop “gros”, amené sans finesse après que Rosa se soit plainte pendant des pages de l'absence de son mari.

Pour ce qui est des goûteuses, je n'ai pas été envoûtée tout de suite. Elles m'ont d'abord paru détestables, mais au fil du récit, on apprend à les connaître et on se rend compte que leur attitude au repère d'Hitler pendant les repas est une carapace. À l'extérieur du QG, on les voit humaines, riantes ou avec leur malheur. Mais il faut arriver à plus de la moitié du roman pour constater cette touche de positif, alors que pendant la première moitié, les plaintes s'enchaînent rendant le roman déprimant.

Dans l'ensemble, je suis déçue car le sujet donnait les moyens de faire un roman très complet et novateur puisque le thème n'avait jamais été traité. Ce n'est pas déplaisant à lire si on n'a pas d'exigence historique. C'est davantage un roman sur des femmes allemandes (et même sur la féminité pendant la guerre !) qui, malgré elles, maintiennent Hitler en vie alors qu'elles ne le soutiennent pas, et qui peinent à vivre avec cette contradiction : nous pouvons mourir à chaque bouchée des copieux repas qu'on nous oblige à manger pour éviter qu'Hitler ne soit empoisonné, alors que le peuple allemand meurt de faim...

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J'ai refermé le livre avec un pincement au coeur. Pourquoi ? Je ne saurais le dire avec certitude. Je me suis peut-être attachée au personnage de Rosa, au fil des pages. Ou alors c'est la fin qui m'a touchée, avec cette courte troisième partie qui nous propulse dans le futur de l'héroïne et dévoile bon nombre d'énigmes restées en suspens durant les 340 premières pages. Ou encore la satisfaction d'avoir terminé ce récit qui me questionnait énormément.
En effet, je ne suis pas naturellement attirée par les romans historiques et je pense que c'est pour cette raison que ma lecture des trois premiers quarts du livre a été très laborieuse. Je n'arrivais pas à trouver d'intérêt à l'histoire de Rosa, trop loin de mes attentes quant au thème général du roman : l'expérience terrifiante de faire partie des dix goûteuse d'Hitler. Je ne connaissais pas du tout cet élément de l'Histoire ; mais les connaitra-t-on un jour tant les atrocités commises par la seule décision de ce sombre personnage semblent infinies…
J'ai donc suivi Rosa Sauer, jeune femme retranchée chez ses beaux-parents à Gross Partsch, en Prusse orientale, depuis que son mari est parti au front et ses propres parents décédés. Nous sommes en 1943. Tout le monde a faim. Quand Rosa est appelée à aller goûter les plats qui seront servis au Führer, elle demeure sur ses réserves. Pourquoi servir un homme qui lui a occasionné déjà tant de souffrance ? Mais elle a faim… et surtout, elle n'a pas le choix.
La voilà au milieu de neuf femmes aux caractères des plus différents et aux intentions voilées. Des amitiés vont naître mais aussi des rivalités. Rosa, jeune femme généreuse et prévenante devra se faire violence pour rester intègre et ne pas perdre pied au milieu de ces officiers et soldats SS qui ne tolèrent aucun faux pas.

Une lecture que j'ai eu du mal à trouver captivante et qui, au final, va me marquer un moment.
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Un décor historique, un titre accrocheur, mais plutôt une romance que de l'Histoire.

Allemagne de la Seconde Guerre mondiale, 1943. Après que son appartement berlinois ait été touché par les bombardements, une femme va vivre chez ses beaux-parents en Prusse orientale. Elle y sera réquisitionnée par les SS pour goûter la nourriture d'Hitler qui a peur d'être empoisonné. Un job qui serait plutôt agréable, nourrie gratuitement et payée en plus, si ce n'était de la peur d'un poison mortel. Avec ses neuf collègues, elle nouera des liens, sans qu'on puisse vraiment parler d'amitiés. Son mari porté disparu en Russie, elle aura une liaison avec un officier.

C'est inspiré d'une histoire vraie, les goûteuses ont vraiment existé. Et c'est vrai aussi que Berlin a été bombardé et que les Allemands ont souffert de la guerre, ils ont été manipulés par le régime, arrêtés par les SS, emprisonnés, fusillés ou sont morts au front. Mais c'est le décor plutôt que la trame de ce roman, plutôt centré sur les liaisons amoureuses et des petits détails comme la diète d'Hitler (il serait peut-être végétarien parce qu'il ne pouvait pas supporter la cruauté des abattoirs!!!). Pour moi, c'est vraiment superficiel, un peu comme la presse pipole…

Au final, j'ai goûté et j'ai trouvé une lecture agréable, peu relevée, facile à digérer, mais pas très nourrissante.
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Elles sont dix. Dix femmes choisies pour goûter tous les plats qui seront ensuite servis à Hitler.
Rosa Sauer, alors âgée de 26 ans, est enrôlée de force et devient goûteuse pour Hitler qui craint d'être empoisonné. Sa mère lui disait que « manger, c'était lutter contre la mort ».
A partir de l'automne 1943 jusqu'à la débandade de l'armée allemande, Rosa va travailler pour le Führer retranché dans sa Tanière, son quartier général, en Prusse orientale. Sous la contrainte des SS, elle doit sacrifier sa vie pour celle du dictateur. Car manger peut s'avérer mortel. Une mort sans champ de bataille, sans gloire.

« Une mort de rat, pas de héros. »

*
Tirée d'une histoire vraie, celle de Margot Wölk, devenue dans le roman Rosa Sauer, nous partageons son quotidien : ses difficultés à s'intégrer dans le groupe de femmes, la violence tacite, l'angoisse des repas, l'attente oppressante des effets de la nourriture sur l'organisme, la peur des SS.
Les émotions sont très bien rendues. J'ai ressenti de la compassion pour ces femmes désignées d'office, j'ai ressenti aussi leur peur, leurs inquiétudes, leur envie de vivre.
L'atmosphère est pesante, celle des trois repas quotidiens qu'elle prendra dans le réfectoire pendant deux ans. A la fois privilégiée, victime et complice du régime, elle ressent la culpabilité et la honte de manger à sa faim, alors que le reste de la population souffre et meurt de faim.

« Tout ce que j'ai appris, c'est à survivre. »

*
Rosella Postorino évoque aussi le fait que tous les allemands n'adhéraient pas aux thèses nazies, et ressentaient de la frayeur vis à vis des SS.
Elle nous interroge sur l'absurdité de la guerre qui sacrifie les gens pour la « bonne cause », sur les remords et la honte de vivre au détriment des autres.

*
Le livre a des qualités. Pourtant, je suis déçue.
Le titre laissait présager plus de matière quant au contenu historique. Je m'attendais à plus de richesse, plus de détails historiques.
J'aurais aimé plus de précisions sur le quartier général du Führer, sur l'attentat auquel il a échappé, sur le quotidien des femmes allemandes pendant que leur mari était au front ou prisonnier en Russie, …

Cette histoire est trop romancée à mon goût. Son histoire d'amour avec un SS ne m'a pas convaincue.
De même, Rosa Sauer a un caractère bien trop trempé dans ce contexte, passant de la soumission à l'effronterie face à cet homme.

La note à la fin du roman précise que Rosella Postorino n'a jamais rencontré Margot Wölk, et que ce roman n'est qu'une fiction. Je comprends mieux pourquoi ce roman m'a paru « léger ». Je suis donc un peu déçue de ma lecture quant au contenu historique, même si la lecture est agréable. Bien sûr, ce n'est que mon avis, et cela n'engage que moi.
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Mon premier livre lu en 2022 !
Eh bah malheureusement on commence mal :/ mais c'est comme ça...
J'ai pris du temps à me plonger dans l'histoire surtout en particulier avec les goûteuses d'Hilter qui exister réellement !
Ça ne parle pas vraiment de l'histoire des goûteuses ça part un peu dans tous les sens j'ai l'impression m'enfin c'est pas grave...
Je le conseille tout de même car c'est une histoire vraie :)
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