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sur 2176 notes
Quel roman !! Hitler, comme beaucoup de dirigeants avait peur d'être empoisonné. Il pris quelques femmes au hasard dans la population pour que celles -ci lui servent de gouteuses.

Ces dernières ne savaient jamais si la bouchée qu'elle prenait serait la dernière ou non.

Je reconnais que c'est un côté de l'histoire que je connais peu… et je me suis aussi vite rendue compte que la vision de ce roman me semblait étrange. Tout d'abord parce que je n'ai jamais envisagé l'histoire allemande nazi sous cet aspect. Celui ou le peuple allemand, non juif, subissait aussi cette violence du dirigeant de l'Etat. Celui ou ce peuple vivant sous la peur de la gestapo et surtout celui ou tout refus de collaboré était réprimé par une violence extrême.


C'est aussi un roman qui malgré tout parle d'amour, d'amitié, de respect, de peur, d'abnégation , d'égoisme aussi.

En somme un roman avec des chapitres courts, qui semble anodin comme ça , mais qui est un roman fort.. un roman qui marque.

Un grand merci a Babelio et aux éditions Albin MIchel.

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Rosa Sauer, née le 27 décembre 1917, dont le père était cheminot et la mère couturière, doit aller vivre seule chez ses beaux-parents, à Gross Partsch, son mari s'étant engagé dans l'armée. Ce village se situe en Prusse orientale, près du Quartier général d'Hitler, pendant la seconde guerre mondiale. Celui-ci craint qu'on veuille l'empoisonner.
En 1943, une dizaine de goûteuses vont être recrutées et Rosa ne peut rien faire d'autre que de suivre les SS venus la chercher pour l'emmener à la caserne Krausendorf, près du bunker, tester avec les autres jeunes femmes la nourriture destinée au dictateur.
J'ai beaucoup aimé ce livre, inspiré de l'histoire de Margot Wölk, beau roman historique qui mêle amour et paranoïa.
Tous les sentiments, les craintes et les doutes que ressent cette jeune allemande sont superbement décrits et analysés. J'ai découvert, avec ce roman, un pan d'histoire de la seconde guerre mondiale que j'ignorais.
Petit plus : une très belle couverture !
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Une image assez inattendue du nazisme , l'histoire de dix jeunes femmes obligées par les SS de goûter les repas avant Hitler , afin de prévenir toute tentative d'empoisonnement du Fuhrer ....Chaque bouchée avalée sous la surveillance étroite de soldats tout acquis à la cause du dictateur ...le coeur qui bat , les aliments qui brûlent l'oesephage , donnent des crampes d'estomac , des nausées...Le repas est une épreuve jusqu'à ce que s'installe une sorte de routine et la révélation de certains secrets que chacune cache , la naissance d'amitiés ou de rancoeurs , de jalousies , de complicités entre ces femmes embarquées dans la même galère...Parmi elle , entre autres , Rosa , la Berlinoise dont le mari , Gregor se trouve au front après seulement un an de mariage....Des jeunes femmes dont les besoins , notamment physiques , sont naturellement bien présents....Lorsque l'on annonce la disparition de Gregor , Rosa espère mais ....le temps passant , le désir charnel...Gregor...Disparu ? Mort ? La nuance est de taille pour quelqu'un qui n'a pas " eu le temps " de partager avec celui qui devait , avec le temps , devenir l'homme de sa vie .... Et Rosa vit chez ses beaux - parents , qui , on le comprend aisément, vivent, eux , dans l'espoir insensé du retour de leur fils , une autre vision des choses pour ce couple incroyablement " humain " ...En cela , ce roman est sacrément perturbant , déroutant, beau . Que faire de sa vie quand chaque repas peut y mettre brutalement un terme ? Comment ne pas vivre l'instant présent quand le passé n'est plus et que l'avenir n'est qu'une hypothèse ? Et puis , le regard de la société, le nazisme , l'ordre établi, la morale , .....L'odeur , la chaleur , la douceur d'un corps , les caresses , tout cela "disparu ...ou mort ...? "
Une " belle " histoire dans un monde chamboulé et en plein désarroi où plus personne ne connaît son lendemain....mais a envie de cet espoir universel , " vivre ", rien que ça , "vivre ".
Traduit de belle manière, ce roman vous " jette à la figure " des tonnes d'émotions, le rythme est à la fois intime et accéléré , aucun ennui , une envie d'avancer jusqu'à un dénouement sans doute inattendu , mais sacrément " humain" , plein d'interrogations sur le sens de la " vraie vie " .
Un roman " touchant " , travaillé, un roman qui interpelle , un beau roman, c'est mon point de vue...et rien que mon point de vue .
Ne nous relachons pas et prenons soin de nous ...Même avec une PAL largement "reconstruite ", pas envie de recommencer...A bientôt.
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Elles sont dix, dix femmes devant une assiette, la faim au ventre mais surtout la peur nouant leurs entrailles et on leur ordonne de manger ! Elles ont été recrutées de force pour goûter les plats qui vont être servis à Hitler, à Gross-Partsch, en Prusse orientale. C'est près de ce village que se trouve Wolfsschanze, la Tanière du Loup, où le Fürher a passé plus de huit cents jours. Après une heure d'attente pour voir si aucun poison ne fait effet, celui qui met l'Europe et le monde à feu à sang, peut manger tranquille…
Rosella Postorino commence ainsi un roman découvert grâce à Babelio, un livre étonnant, prenant, passionnant, intrigant, bouleversant. Elle s'est appuyée sur le témoignage très tardif, à 95 ans, de Margot Wölk, la dernière goûteuse d'Hitler en vie. C'est elle qui lui a inspiré son personnage principal : Rosa Sauer.
Celle-ci a 26 ans, son mari, Gregor, est sur le front russe et elle a quitté Berlin sous les bombes pour se réfugier chez ses beaux-parents : « Je préférais mourir dans un endroit étrange, plutôt que dans ma ville, où je ne n'avais plus personne. »
En alternance avec les scènes de dégustation obligatoire sous la surveillance sévère des SS, Rosella Postorino m'a plongé dans la vie quotidienne du peuple allemand sous le IIIe Reich, à Berlin puis dans ce village où Rosa croyait trouver paix et sécurité. Tout au contraire, voilà « la Berlinoise », comme on l'appelle, prise dans un engrenage mêlant attirance physique, crainte et peur du pire à chaque instant.
Payée pour manger, La goûteuse d'Hitler doit s'y habituer. J'ai aussi fait connaissance avec les autres femmes qui se retrouvent régulièrement dans ce réfectoire. Des affinités se créent mais il y a la jalousie, l'hostilité et des révélations qui m'ont maintenu en haleine.
La relation de Rosa avec le lieutenant Ziegler crée un climat morbide et anxiogène. Elle est aussi attirée, intriguée par Elfriede, femme secrète et dure à qui elle voudrait se confier mais elle doit reconnaître : « Je pensai à nouveau que nous n'avions pas le droit, nous, de parler d'amour. Nous vivions une époque infirme, qui bousculait les certitudes, démembrait les familles, mutilait tout instinct de survie. »
On revient sur les années d'avant-guerre, Dachau ouvert en 1933, les Einsatzgruppen et la Shoah par balles, pour arriver aux journées caniculaires de juillet 1944 et cet attentat fomenté par Stauffenberg contre Hitler. Hélas, il n'atteint pas son but. Hitler est vivant et Rosella confie : « Je pensai à mon père, quand il disait que le nazisme avait dissous la lutte des classes dans la guerre des races. »
Dans cette façon très originale d'aborder l'histoire, Rosella Postorino est allée au fond de l'intime, dans la vie quotidienne des gens au plus près du monstre et de tous ceux qui l'ont aidé, soutenu, montrant un peuple abusé et tant de vies souillées, brisées, sacrifiées… Pourquoi ?
Au cours de ma lecture, j'ai été sensible à la tendresse et à l'émotion bien traduites par l'auteure. J'ai beaucoup aimé sa façon d'écrire sans rien occulter de la vie, mettant en avant tous les sentiments, des plus forts aux plus contradictoires.

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Parmi les hantises récurrentes d'Hitler, il y avait la peur d'être empoisonné. Aussi, une dizaine de "goûteuses" étaient à son service, testant tous les plats, tous les ingrédients qui passaient par sa cuisine.
Ces femmes, enrôlées de force, avaient le devoir de manger, que cela leur plaise ou non. le Führer s'attablait une heure plus tard... s'il n'était rien arrivé à ses goûteuses. Celles-ci servaient littéralement de cobayes, et devaient être prêtes à mourir empoisonnées à tout instant pour préserver celui qui ravageait le monde.
Qu'une nation soit prête à sacrifier ainsi des êtres humains, qui plus est appartenant à son propre peuple, est très révélateur de l'endoctrinement massif qui avait cours à cette époque : rien n'était trop beau pour le Führer, tout lui était dû, y compris des vies humaines.
D'un côté, on pourrait se dire qu'elles en ont de la chance ces goûteuses : en ces temps de privations, elles sont royalement nourries. Mais elles paient très cher cet "avantage".
Par l'angoisse d'abord. Une angoisse permanente : celle de mourir empoisonnées. En effet, si quelqu'un s'était avisé d'introduire une quelconque substance nocive dans la nourriture du Führer, c'est elles qui auraient servi de fusibles, c'est elles qui auraient sauté, sauvegardant la vie du chancelier.
Les goûteuses mangent ainsi tous les jours à leur faim, mais la boule au ventre. Rosella Postorino nous fait très bien comprendre et ressentir leur angoisse permanente. Curieuse situation, alors que tant de monde meurt de faim, que d'avoir peur de mourir parce que l'on a mangé !
Ensuite, confinées chaque jour de longues heures dans la "Wolfsschanze", le quartier général d'Hitler en Prusse-Orientale, elles sont condamnées à vivre avec des compagnes d'infortune qu'elles n'ont pas choisies, sous la surveillance de soldats peu empathiques et pour beaucoup d'entre eux, très brutaux.
J'ai trouvé ce livre très intéressant, car il m'a fait découvrir un épisode de la seconde guerre mondiale que je ne connaissais pas du tout.
Le personnage principal est inspiré de Margot Wölk, qui a vécu deux ans au service (forcé) d'Hitler, deux ans pendant lesquels pour elle et ses compagnes, manger pouvait entraîner la mort.
Les deux premières parties du livre m'ont vraiment plu, Rosella Postorino ayant su habilement mêler la petite histoire et la grande.
Avec la troisième partie, en revanche, je suis restée sur ma faim. Je l'ai trouvée bien trop courte, et cette fin expéditive m'a laissé un goût d'inachevé. Beaucoup de blancs restent dans l'histoire de Rosa, et j'aurais aimé en savoir davantage. Mais malgré cette déception finale, La goûteuse d'Hitler est un roman très intéressant par son sujet et très agréable à lire parce que très humain.
Un grand merci à Babelio pour cette Masse critique privilégiée et aux éditions Albin Michel pour l'envoi de ces épreuves non corrigées.
Pour ceux que ça intéresse, une courte vidéo présentant Margot Völk :
https://video-streaming.orange.fr/actu-politique/margot-woelk-95-ans-gouteuse-de-hitler-raconte-CNT0000019cyuA.html
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Ouvrage qui était dans ma PAL depuis un moment déjà, je comprends maintenant pourquoi j'ai mis autant de temps à me décider à le lire enfin...parce que je savais que cette histoire me détruirait (enfin façon de parler) et qu'il fallait que j'ai les nerfs assez solides pour ça.

Rosa Sauer, la Berlinoise comme l'appelle l'une des "goûteuses" d'Hitler qu'elle est amenée à côtoyer désormais tous les jours, travaille pour le Reich, enfin plus exactement pour la Führer directement puisqu'elle est chargée, elle qui a toujours été contre le nazisme et ses idéologies, à veiller à la santé d'Adolf Hitler en personne, en goûtant, avec neuf autre femmes comme elle, les plats destinés à ce dernier. Si elles sont dix à travailler ainsi ensemble, pour avoir un salaire tout simplement, pendant qu'époux, frères ou pères sont en première ligne, sur le front allemand, toutes ne s'entendent pas comme les quelques-unes qui forment le groupe de Rosa. Entre elles, c'est- bien plus que de simples repas, elles vont apprendre, contre leur gré, à se connaître de manière intime et à être là les unes pour les autres. C'est un autre pan de ce qui se passa pour les femmes restées seules que l'on découvre ici et c'est vraiment bouleversant et prégnant de réalisme que cela en donne parfois la chair de poule !
Rosa Sauer, elle, avant de devenir goûteuse, attendant chez ses beaux-parents que son époux Gregor, revienne. Cela faisait à peine un an qu'ils étaient mariés lorsqu'il s'était engagé mais elle, elle devait bien continuer, non pas seulement à survivre mais à vivre pendant ce temps-là, non pas uniquement en tant qu'individu mais également en tant que femme...

Un roman extrêmement bien écrit, très riche en émotions et pour lequel il faut avoir (comme je le disais en commençant à rédiger cette critique) un moral d'acier car je vous préviens, vous ne sortirez pas indemnes de cette lecture mais pourtant, il faut absolument que vous vous y plongiez ! Attendez simplement le bon moment, c'est tout !
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A la mort de sa mère, Rosa Sauer fuit Berlin et les bombes pour trouver refuge chez ses beaux-parents à Gross-Partsch, en Prusse orientale. Pourtant le village n'est pas le havre de paix espéré. Pas très loin, dans les bois, se cache la Wolfsschanze, la tanière du loup, le quartier général du führer. Très vite, Rosa est recrutée, avec neuf autres villageoises, par les SS pour devenir goûteuse. Hitler a peur du poison, aussi chaque jour, les dix femmes goûtent tous les plats qui lui seront servis. Pour Rosa, qui n'a jamais adhéré aux thèses nazies, chaque bouchée est une explosion de sentiments contradictoires. En ces temps de guerre, trois repas par jour pourraient représenter une aubaine mais l'angoisse d'être empoisonnée rôde, accompagnée par la honte et l'amertume de collaborer avec un régime qu'elle abhorre. Constamment surveillées par les SS, les femmes mangent et se toisent. Rosa, ''la Berlinoise'' se distingue par son élégance et sa réserve et devient la cible de l'hostilité des autres femmes. Mais au fil du temps, elle s'intègre, développe des affinités avec certaines de ses congénères, se fait des amies. Quand Gregor, son mari, est porté disparu sur le front russe, Rosa chavire et, pour ne pas couler, se raccroche à un officier nazi.

Librement inspirée de la vie de Margot Wölk qui à l'âge de 96 ans s'est décidée à raconter son expérience de la guerre, l'histoire de Rosella Postorino aborde la seconde guerre mondiale de manière à la fois poignante et originale. A travers le destin de Rosa, on en apprend un peu plus sur le peuple allemand assujetti par un dictateur fou. Les SS, la Gestapo, autant d'outils pour brimer, effrayer, soumettre. Pour ces femmes, toute rébellion est réprimée par une violence physique qui s'ajoute à la violence psychologique suscitée par l'épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes, chaque bouchée pouvant être la dernière. Mais l'être humain est ainsi fait qu'il s'adapte à toutes les situations. Malgré l'angoisse et la brutalité, la l'amitié, la solidarité, l'amour survivent et réservent de bons moments au milieu du chaos.
Un roman magnifique. La fin, d'une tristesse infinie, le clôt merveilleusement. Un coup de coeur.
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Nous sommes en automne 1943, et Rosa Sauer vient d'être "recrutée", un peu de force quand même, pour un travail bien particulier : elle va être payée, et relativement grassement d'ailleurs, pour manger trois fois par jour des mets raffinés, dont la plupart sont introuvables en ces temps de rationnement. Un job de rêve, n'est-ce pas ? Mais il y a quand même un tout petit hic, c'est qu'à chaque bouchée elle risque de mourir dans d'horribles souffrances. Voilà qui fait déjà moins rêver n'est-ce pas ! C'est que cette nourriture qu'elle ingère en compagnie de neuf autres jeunes femmes est préparée tout spécialement pour le petit moustachu qui met l'Europe à feu et à sang et dont l'un des hobbies est d'éradiquer tous les êtres humains qui ne correspondent pas à son idéal aryen (il aurait dû se regarder dans une glace à mon avis...).

L'histoire est centrée sur Rosa, "la Berlinoise" qui fait un peu tache dans ce groupe de femmes dont la plupart viennent du village voisin, Gross-Partsch. Elle y vivait également depuis peu chez ses beaux-parents, son mari étant comme beaucoup d'autres hommes parti au front. Plus rien ne la retenait à Berlin, elle y a tout perdu, sa mère, son appartement, et c'est ainsi qu'elle se retrouve avec la jeune Leni, la mystérieuse Elfriede, les "enragées" Gertrude, Sabine et Theodora totalement acquises à la cause nazie, ou encore Beate, Ulla et les autres. Ces jeunes femmes vont nouer des liens selon leur sensiblité politique, leurs affinités ou parfois les circonstances.

Je précise que même s'il s'agit d'un roman, et donc d'une fiction, les goûteuses d'Hitler ont réellement existé (il était connu pour sa parano notamment envers les risques d'empoisonnement), le personnages de Rosa est librement inspiré de Margot Wölk, hélas décédée alors que l'auteure souhaitait la rencontrer pour peaufiner certains détails de son récit. Et de nombreux évènement relatés sont réels, notamment la tentative d'attentat à la Wolfsschantze (la tanière du Loup, en l'occurrence celle du chancelier).

Je sais que certain(e) ami(e)s sont gêné(e)s par le mélange fiction-réel, ce n'est pas mon cas, et je pense qu'ici il est relativement aisé de faire la part des choses. Tout ce qui concerne l'histoire personnelle des filles relève de l'imagination de l'auteure, le reste : lieux, évènements et personnages historiques, modalités des repas est au plus proche de la réalité. J'ai certes mis un peu de temps à venir au bout des 380 pages, mais ce ne sont ni l'écriture ni l'histoire qui sont en cause, simplement mon état de fatigue qui a fait que je ne parvenais pas à lire plus de quelques chapitres par jour.

Mon bémol : l'histoire d'amour entre Rosa et un officier nazi alors que son mari est porté disparu, je n'ai pas trop aimé la façon dont elle n'assume pas cette liaison. Et un autre détail concernant une des filles m'a également paru étrange, mais je n'en dirai pas plus. Un petit bémol, parce que sinon j'ai trouvé la psychologie des personnages assez fine, leurs angoisses et leurs émotions sont bien rendues. Quelques scènes sont assez dures , notamment au début quand Rosa perd sa mère lors d'un bombardement, mais rien d'insupportable quand même. Un roman intéressant par rapport à des femmes dont le rôle est assez méconnu jusqu'à maintenant et que Rosella Postorino a mises à l'honneur.

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Je tiens à remercier Pativore pour ce beau cadeau. J'avais entendu parler de ce livre mais je ne l'avais pas encore acheté.

J'annonce tout de suite que j'ai aimé ce roman un peu atypique par son thème. En effet, lorsqu'on parle de la Seconde guerre mondiale ou du personnage moustachu, on ne pense pas forcément à manger ! Et pourtant… en lisant ce livre, je me suis rendue compte que c'était tout de même une question épineuse. Et comme Cléopâtre dans Astérix, Hitler a besoin d'être rassuré lors de ces repas. Vous me direz qu'il est indécent de parler de nourriture à une période où nombreux étaient ceux qui cherchaient de quoi se mettre sous la dent mais que voulez-vous, c'est comme ça, ce n'est pas moi qui fait l'Histoire !

Mais ce que l'on remarque aussi à travers Rosa, inspirée de l'histoire réelle de Margot Wölk, c'est la paranoïa qui s'installe dans le groupe des goûteuses. On pourrait s'attendre à de la solidarité, mais c'est la méfiance et le rejet de l'autre qui prennent le pas.

La lecture est fluide car nous allons de rebondissement en rebondissement. Je suis passée par toutes les émotions et j'ai vraiment été captivée par ce récit.
Lien : https://promenadesculturelle..
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Intriguée par le titre du roman, je n'ai pas hésité du tout, lorsque Babelio me l'a proposé pour la masse critique privilégiée.
Inspirée de l'histoire vraie de Margot Wölk, la dernière gouteuse d'Hitler, l'auteure romance sa vie et nous offre un roman captivant, d'une grande intensité émotionnelle.
C'est contre sa volonté que Rosa Sauer, d'origine allemande, se trouve parmi 9 autres femmes pour goûter les trois repas d'Hitler.
Nous sommes en 1943, la guerre bat son plein, la faim est bien présente.
J'ai bien aimé la manière que Rosella Postorino utilise pour nous faire entrer dans la psychologie des personnages. Nous suivons pas à pas le rituel des repas, l'odeur de la nourriture arrive jusqu'à nos narines, on sent l'angoisse des goûteuses,( chaque bouchée peut être la dernière si le poison se trouve dans la nourriture), on comprend la culpabilité qui les poursuit...

Avec ses courts chapitres, l'écriture fluide et les moments de douceur qui sont les bienvenus dans le monde brutal de la guerre, ce livre peut convenir même aux personnes sensibles qui ne supportent pas la violence extrême.

Presque 400 pages et rien à jeter
Ce n'était pas un cadeau empoisonné
Plaisanterie mise à part,…je me suis régalée
Au propre comme au figuré
Babelio et les éditions Albin Michel
Je tiens à remercier
Pour cette masse critique privilégiée.





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