Le Commandant Fortin ne doit pas être oublié plus longtemps. Il était un de ces hommes chez qui la franchise, la gaîté, le courage, le dévouement, l’amour de l’étude et les plus nobles sentiments de patriotisme s’unissaient pour former un type d’homme digne d’admiration. Ses contemporains, ses collègues à la Chambre, l’ont reconnu. Il fut, pendant nombre d’années, ai-je dit, la personnalité en vedette du Canada français. Aussi, ne rendra-t-on jamais un hommage assez éclatant à celui qui fut un grand patriote, un grand caractère, un exemple des vertus civiques et nationales.
L’Histoire, tout le monde en convient, est l’enseignement du passé, même si le passé n’est pas très éloigné de nous ; et, dans les actions des hommes qui
font le sujet de l’étude de ceux qui s’occupent d’histoire, il y a toujours à voir, que ces hommes soient ou non éloignés de nous, soit un encouragement pour le bien, soit une leçon qui nous apprend à éviter le mal. N’avoir rien appris de ceux qui nous ont précédé, c’est, suivant l’expression de Cicéron, avoir laissé dormir son intelligence dans le sommeil d’une grande enfance.