Pour moi, ce roman a eu l'effet d'une bombe qui venait de m'exploser au visage. Très loin d'être maso, j'ai adoré et je vous explique pourquoi.
Ce n'est pas le 1er auteur ex-policier que je lis et je retrouve cette même précision chirurgicale, cette même vigilance qui danse avec la témérité.
Le style est limpide et très accessible. L'auteur sait se montrer amène dans son récit ce qui nous aide à nous immerger totalement dans cette histoire absolument incroyable.
Personnellement, et je l'avoue penaudement, je n'avais comme connaissances en terme de déforestation que l'Amazonie. Je ne savais rien de rien de ce qui se joue en Afrique. En revanche, l'aspect sanguinaire ne pas pas du tout surprise.
Plus d'une fois mon coeur s'est serré et mes tripes ont vrillé : arbres centenaires décimés, femmes (et enfants) maltraité(e)s, violenté(e)s, violé(e)s … La violence est omniprésente. La corruption également. Tout est évalué en terme financier : ça peut rapporter gros, ok on deal !
Pierre Pouchairet ne nous épargne pas, un mot est un mot alors accrochez bien votre sensibilité parce que vous allez être secoués !
Les personnages centraux sont attachants. J'ai aimé le courage de Claire Dorval, la journaliste. J'ai aimé autant qu'il m'a agacé Kuate, le commissaire sapeur (terme qui désigne la mode vestimentaire congolaise) ainsi que son binôme opposé, N'Gom. J'ai eu une certaine compassion pour Luc Otsiemi, une célébrité devenue marionnette.
Et Léopold ! Ce jeune garçon qui communique avec la nature...
Un polar qui ne nous laisse pas insensible et qui nous touche en pleine âme et en plein coeur.
Merci Monsieur Pouchairet