Quelle agréable surprise que ce roman qui nous plonge dans la Russie de Catherine II aux prises avec les rebellions de l'Oural. le récit est très vivant et les personnages, typiques du romantisme russe, attachants. Il y est question d'honneur, le loyauté mais aussi d'amour dans un style limpide, sans aucune longueur. Un roman certes daté, mais un classique qui passe au travers des temps.
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C'est un petit roman très agréable qui nous transporte à une époque et dans une société révolues.
«La Fille du capitaine» est un roman historique, qui est considéré comme un des chefs d'oeuvre marquants de la littérature russe. Il se déroule dans les steppes de l'Oural, sous le règne de Catherine II.
Pouchkine y raconte les amours et les aventures de deux jeunes gens qui se trouvent pris dans les troubles qu'engendrent la révolte et l'insurrection cosaque menée, dans cette seconde moitié du XVIIIème siècle, par Emelian Pougatchev.
C'est un roman simple, sans artifice. Les personnages, empreints d'authenticité, révèlent par leur simplicité même l'absurdité de cette époque troublée. Alexandre Pouchkine, bien documenté sur cette période de révolte, utilise ces informations historiques dans le roman sans pour autant y être entièrement assujetti, ce qui lui permet de faire avancer sa fiction sur la ligne ténue qui sépare l'historique du romanesque.
Les personnages ont presque tous une psychologie tranchée et sans aspérités : on sait très vite qui sont les gentils et qui sont les méchants.
Frisant la caricature, le jeune Piotr Andréievitch Griniov, le héros de l'histoire, est courageux et généreux ; son précepteur, Savélitch, est fidèle ; la Fille du capitaine est douce et forte ; le lieutenant Chvabrine, le traitre, est lâche et hypocrite…
Toutefois, et c'est un apport majeur pour le roman, un personnage se distingue des autres de ce point de vue : Pougatchev. Il nous est présenté de manière beaucoup plus complexe et ambiguë. Il est tout à fois brutal et sanguinaire, mais aussi capable de mansuétude et de magnanimité. En cela bien sûr, et pour le plus grand plaisir du lecteur, Pouchkine s'éloigne de la représentation véhiculée de manière officielle à son époque.
Un classique court et recommandable.
A noter une scène prémonitoire de duel dont Griniov sort blessé. Quelques mois plus tard, dans une situation analogue, Pouchkine lui ne survivra pas.
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Un classique de la littérature russe qui m'a moyennement convaincue. le début était pourtant très prometteur (même s'il n'est pas très original) et j'ai trouvé le personnage principal sympathique mais très rapidement je me suis perdue face à la multiplicité des noms des protagonistes et j'ai eu de la peine à associer les différentes déclinaisons ensemble. Ma sympathie pour le personnage à tourné à l'agacement face à sa naïveté et sa stupidité. Heureusement que le roman ne fait que 150 pages car je n'en aurais pas supporté plus.
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C'est une histoire de grandes steppes, de froid et d'amour dans la Russie du XVIIIème siècle.
Les premières pages furent un peu difficiles, mais une fois habituée au style, j'ai apprécié ce livre bien différent de ce que j'ai l'habitude de lire...
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Fresque historique et sociale à découvrir emmenée dans le style et le talent de son auteur emblématique.
A découvrir et lire avec plaisir et enthousiasme.
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Parmi les manques dans ma culture littéraire, il y a ma faible connaissance de la littérature russe.
Si je n'ai pas certaines références culturelles et contextuelles, c'est un roman historique sous forme de roman feuilleton que j'ai découvert ici, avec un art du rebondissement - mais assez prévisible, des personnages manichéens, des rebondissements, un serviteur fidèle digne des valets des comédie, une belle héroïne pure et innocente - qui permet des scènes un peu trop fleur bleue à mon goût, et un héros naïf qui découvre le monde et ses horreurs, comme dans tout roman d'apprentissage. Il y a aussi de l'humour, surtout aux dépends du héros trop inexpérimenté et naïf.
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