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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Court roman historique au dix-huitième siècle en Russie.
Très vite lu, c'est un ouvrage sans fioriture, sans artifice : droit à l'essentiel pour nous décrire la vie de cette époque dans un endroit reculé de Russie
Le père de Piotr, de famille noble, envoie son fils dans une garnison reculée afin qu'il apprenne la vie à la dure. Egarés lors d'une tempête de neige, ils seront secourus, lui et son précepteur, par un guide qu'il retrouvera plus tard comme chef des rebelles.
C'est le premier livre que je lis de cet auteur et je dois lui reconnaître un indéniable talent de conteur. L'histoire est passionnante même si les traits des principaux personnages sont à peine esquissés.
Un roman d'amour et d'aventures, de passion, un merveilleux dépaysement, un peu trop court à mon gout.
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Âgé de seize ans, Piotr Andréievitch Griniov espère rejoindre le régiment des gardes de Saint-Pétersbourg, mais pour l'endurcir et l'éloigner de la vie frivole de la capitale, son père décide de l'envoyer servir sous les ordres d'un vieux camarade à Orenbourg. Il quitte donc le domicile familial accompagné de son fidèle serviteur-précepteur Savéliitch. En chemin, il se fait plumer au jeu par Zourine qui le saoule, puis doit affronter une tempête de neige dont il est sauvé par un vagabond ivrogne qui l'emmène jusqu'à une auberge. Arrivé à Orenbourg, il est envoyé au fort de Bélogorsk où il servira sous les ordres du capitaine Mironoff, qui a une fille, Maria Ivanovna. ● Si Piotr Andréievitch, qui est le narrateur, prétend écrire des « mémoires de famille » et non un livre d'histoire, celle-ci est tout de même clairement en arrière-plan, puisque le récit met en scène Pougatchev, un usurpateur cosaque ayant réellement existé, un tsar auto-proclamé qui entre en révolte contre Catherine II. ● Il est curieux que je sois tombé sur ce roman juste pendant la « rébellion » des Wagner, car Prigogine rappelle furieusement Pougatchev, et pourrait bien, à la fin, connaître le même sort que lui. Prigogine ferait bien de lire ce livre… ● Précisément, le personnage de Pougatchev est vraiment très intéressant et l'ouvrage aurait pu prendre son nom pour titre, car, plus que la fille du capitaine, il en est le point focal. Les autres personnages sont bien campés, même s'ils sont assez stéréotypés, notamment le jeune premier blanc-bec et la jeune première éplorée. J'ai bien aimé le personnage du domestique Savéliitch et sa façon de s'exprimer. ● C'est un roman d'aventures plein de rebondissements que j'ai beaucoup aimé.
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Pouchkine est mort si jeune à l'issue d'un duel et son assassin si vieux! Mais la trajectoire des balles et leurs courses terminales en ont été ainsi, la vie est injuste!

"La Fille du capitaine" ressemble à une matrice, un roman novateur à partir duquel s'ouvrent d'autres voies au roman, moins européennes. Et cet ouvrage aurait du être le premier d'une série faste ...

Mais il n'est pas mort en vain. Pouchkine est à l'origine de l'essor considérable du roman russe au XIX ème siècle. Il a donné, le premier, cette impulsion et illustré cette fameuse âme russe et d'autres génies (Tolstoï, Dostoïevski, Tchekhov, Gogol) ont poursuivi cet élan magnifique fait de grandes épopées historiques, de sentiments tout en considérant les particularités spatiales, climatiques, politiques, ethniques, sociales et religieuses typiques à la Russie de l'époque.

Et dans ce roman tout y est!

A commencer (par une boutade) par la multiplicité des prénoms pour un seul et même personnage qui donne certes, de l'authenticité au récit mais, il faut l'avouer aussi pour le lecteur peu coutumier du fait, ajoute un peu de complexité.

Si vous lisez ce roman, vous découvrirez les aventures de Pierre Grinev, un jeune officier flanqué de son non moins courageux et loyal domestique Savéliitch. Dans un contexte historique troublé par un usurpateur, Pougatchev, qui menace le pouvoir de Catherine II, une romance naît entre Piotr Andréïtch (alias Pierre Grinev, si, les noms changent à ce point) et La Fille du capitaine de la modeste garnison où notre héros s'est échoué.

Au gré des rencontres, se créé un solide récit. Mais ce qui le différencie des illustres "Anna Karénine", "Frères Karamazov" et autres, c'est qu'il est très court (150 pages). On passe ainsi bien vite sur certains épisodes guerriers. J'ai trouvé que cette concision desservait l'histoire.

Pourtant, j'ai particulièrement apprécié le méchant Pougatchev qui donne une étonnante dimension à ce roman: cruel et bon, usurpateur et loyal en amitié...quelle richesse!

De la cruauté de l'époque ( ils mettaient souvent des cravates de chanvre sur une traverse de hêtre entre deux poteaux dressés pour les invités non désirés...) à la joie d'être en vie. Pouchkine ouvre le bal!




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« Le vent soufflait de plus en plus fort. le petit nuage devint bientôt une grande nuée blanche qui s'élevait lourdement, croissait, s'étendait, et qui finit par envahir le ciel tout entier. Une neige fine commença à tomber et tout à coup se précipita en gros flocons. le vent se mit à siffler, à hurler. En un instant le ciel sombre se confondit avec la mer de neige que le vent soulevait de terre. Tout disparut. »

C'est l'hiver et c'est bien normal d'avoir des envies de neige...
De la neige à perte de vue recouvrant la steppe, les corps emmitouflés dans d'épaisses pelisses en peau de lièvre, blottis dans une kibitka (traîneau) menée par deux chevaux foulant la neige fraîche.

Ça vous tente ? Allez, suivez-moi...


Piôtr Andréïtch Grineff, jeune noble et petit officier est envoyé à Bélogorsk faire son service militaire. Dans cette petite forteresse perdue de l'Oural, le jeune officier tombe sous le charme de la fille du capitaine, Maria Ivanovna.
Mais, le temps de l'amour sera de courte durée car bientôt le terrible Pougatcheff, brigand prétendant être le tsar légitime attaque Bélogorsk.
Qu'adviendra-t-il de notre héros et de sa douce et tendre aimée ?


Ahh ! Que j'aime ce genre d'histoire romanesque sur fond historique !
Avec pour toile de fond la révolte des Cosaques, sous Catherine II, menée par Emilian Pougatchev, l'intrigue de ce roman entraîne le lecteur dans une aventure pleine d'imprévus !
Si certains personnages paraissent un peu manichéens, avec Piotr, personnage un peu lisse, plein de bons sentiments et Chvabrine, l'ignoble traître, il n'en est rien pour Pougatchev, le chef des insurgés. Personnage ambivalent, il apparaît comme la clef de voûte de ce roman et s'attire toute la sympathie du lecteur. Pouchkine a-t-il ainsi voulu montrer son approbation aux idées révolutionnaires ?


J'ai beaucoup aimé lire ce petit roman. Romanesque, sobre et riche en péripéties, il m'a replongé dans un style que j'affectionne particulièrement et m'a un peu fait penser au feuilleton télé Michel Strogoff que je regardais dans mon enfance.
Et l'édition dans laquelle je l'ai lue a particulièrement favorisé ce retour vers l'enfance car il s'agit d'un livre édité en 1966 par les deux coqs d'or agrémenté de très jolies illustrations.
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Le jeune Pierre Andreitch Griniov, fils unique de bonne famille se voit déjà faire son service militaire tranquillement à Saint Petersbourg où il pourrait passer du bon temps entre sorties avec ses coreligionnaires et soirées dans les cercles bourgeois de la ville . Que nenni, son père voulant lui apprendre la vie, le fait envoyer au fin-fond de l'empire. Après un voyage épique il arrive dans une petite ville où le commandement bon enfant lui permet de passer de bons moments et surtout de faire connaissance avec La fille du capitaine discrète et bien jolie. Malheureusement, c'est sans compter avec le destin, et la grande histoire va s'inviter dans la petite avec la révolte de Pougachtov qui va précipiter le récit du tragi-comique au drame.
Dans cette longue nouvelle, Pouchkine déploie tout son talent de conteur; dans un style fluide, il décrit en abordant par le petit bout de la lorgnette, une page d'histoire tragique de la Russie de Catherine II. le récit bascule brutalement d'un récit bon enfant mêlant histoire d'amour contrarié, description de paysages d'hiver et vie quotidienne dans les contrées difficiles à une situation de siège de cette petite ville de garnison, rattrapée par une des nombreuses tentatives de révolte que connait la Russie de l'époque.
Cette lecture s'est révélée à la fois plaisante et historiquement intéressante, et j'ai surtout apprécié la belle plume de Pouchkine.
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Un des tout premiers romans russes, encore que pour les russes le format soit plutôt celui d'un povest, c'est-à-dire d'une novella. Il s'agit d'un roman historique, dans la veine de Walter Scott qu'appréciait beaucoup Pouchkine, dont l'action se situe aux alentours de 1774 avec l'insurrection de Pougatchev. le roman a un peu vieilli, il souffre un peu de sa brièveté et du peu de développement de la psychologie des personnages en dehors du personnage de Pougatchev. Mais ce qui m'a frappée en le lisant c'est toute la richesse qu'il contient en germe : à côté du roman historique et de l'histoire d'amour (un peu fadasse, prétexte plus qu'autre chose), j'ai trouvé qu'il y avait presque un roman d'apprentissage tant le personnage de Griniev évolue. le début du récit est plein d'humour, jusqu'à l'attaque du fort de Belogorsk par les troupes de Pougatchev. Les mois précédents cette attaque font penser à d'autres fortins romanesques attendant des ennemis improbables … mais l'ennemi vient de là où il n'est pas attendu, les cosaques étant censés être des alliés, et le fortin de pacotille ne résiste pas à la première attaque. le thème de la trahison et de la loyauté est finement exploité et l'occasion de dresser un beau portrait de Pougatchev, fascinant, visiblement charismatique, à la réputation de fou, de colérique, de cruel, mais qui se révèle intelligent et sait se montrer magnanime avec Griniev. Cette relation quasi d'égal à égal entre le jeune Griniev, noble, et un cosaque, est en soi remarquable. Un autre personnage est particulièrement intéressant même s'il est secondaire, celui de Savelitch, serf précepteur de Griniev. le personnage du commandant du fortin de Belogorsk dont la femme porte ostensiblement la culotte est assez inoubliable aussi. En gros, même si ça a vieilli, cela reste un texte très riche, une vision de l'histoire, où un noble honnête homme et un homme issu du peuple pourraient se parler d'égal à égal. Amusant aussi, avec le recul, Orenbourg semble le bout du monde, alors que c'est juste au sud de l'Oural. L'effet produit n'est pas anodin, à l'époque où se situe le récit la conquête du Caucase n'a pas commencé, à l'époque où le roman est écrit, elle est d'actualité. Un roman brillant, une prose élégante et facile à lire, même si je préfère Pouchkine en vers, justement parce qu'une telle élégance associée à une telle simplicité est si rare en vers.
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Voila un livre qui se lit sans peine!J'ai aime les personnages,l'histoire et son deroulement.J'aime beaucoup ces recits de vie d'une autre epoque et d'autres lieux,ou le respect etait tout autre!
C'est ma premiere entrevue avec Pouchkine et j'ai adore.Je vais d'ici peu lire d'autres ouvrages de cet auteur et j'espere ne pas etre decue
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Dans la seconde moitié du XIIIème siècle, des révoltes paysannes agitèrent la Russie de Catherine II. Un paysan cosaque se faisant passer pour Pierre III que Catherine avait fait tuer (il y eu à l'époque plusieurs faux Pierre III) Pougatchev en prit la tête.
C'est dans ce contexte que Pouchkine met en scène un très jeune noble, envoyé dans la garnison d'un fort. Dans ce fort vit La fille du capitaine dont le héros tombe amoureux. Il n'est pas le seul et la jalousie de l'autre prétendant qui a été repoussé sera cause d'une partie des péripéties de ce roman.
Le héros ainsi que sa fiancée sont parfaitement vertueux, pleins de courage tandis que l'amoureux éconduit ne recule devant rien pour exercer sa vengeance. Les caractères sont donc assez tranchés.
En revanche Pougatchev est plus ambigu. Capable de grandes cruautés, il fait preuve de mansuétude à l'égard du jeune officier que le hasard lui avait fait rencontrer sur le chemin du jeune homme vers son lieu d'affectation.
Ce roman en quelque sorte historique est très agréable à lire, on ne s'y ennuie pas une seconde.

Lu dans le cadre du challenge XIXè siècle 2015

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Pierre Andreïtch, jeune homme, raconte des faits marquants de sa vie en Russie, durant la seconde moitié du XVIIIème siècle.

Ce narrateur est fils d'un propriétaire terrien aisé, connu pour ses exploits militaires passés. Alors que Pierre est âgé de 17 ans, son père décide de l'envoyer servir pour la défense de son pays. Les sentiments de Pierre sont partagés entre les craintes de quitter son univers familier et les espoirs d'une vie plus palpitante à Saint Pétersbourg. Mais son père a prévu de lui éviter les tentations d'une ville qui pourraient écarter le jeune homme du chemin qu'il lui trace, puisqu'il l'envoie en Oural du sud, à l'est d'Orenbourg.

Pierre, naïf et généreux, mais assisté par son serviteur, y découvrira notamment la traîtrise, la guerre, mais aussi l'amour.

Ce roman historique a pour toile de fond la révolte d'Emilien Pougatchev, prétendant au trône et organisateur de jacqueries dans le région de l'Oural jusqu'en 1775. Il ne s'agit cependant pas d'un simple récit de guerre, mais aussi d'un roman initiatique et d'amour.

Le style est agréable et le récit vivant.

Ce livre m'a donné envie d'en savoir plus sur Pougatchev, et de découvrir les romans et nouvelles de Pouchkine, auteur surtout reconnu en Russie pour ses oeuvres poétiques, même si la lecture de la dame de pique il y a plusieurs dizaines d'année ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable.
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Portrait de l'Empire russe au XVIIIème, siècle de Catherine la Grande.

Court roman racontant les aventures et les amours de Pierre Andréitch Griniov avec Maria Ivanovna la fille du capitaine, rencontrée au Fort de Biélogorsk, dans les steppes au sud de l'Oural, là où son père l'a envoyé pour son service militaire.
Mais la forteresse va être attaquée par une troupe de cosaques, avec à leur tête leur chef rebelle Emelian Pougatchov.
Face à l'usurpateur, jusqu'où iront les deux jeunes gens pour vivre leur amour ?

En quelques mots justes et précis, le décor est planté et l'on se retrouve aux confins des steppes kirghizes.
Une lecture qui nous emmène dans un dépaysement aventureux et dangereux dans le vaste gouvernement d'Orenbourg avec ses nombreuses peuplades, ses villages, ses forts, officiers et soldats du Tsar.
Et quelle atmosphère ! Avec de l'action et de la tragédie.
Officiers, soldats, cosaques, nobles, paysans ; batailles, révoltes, répression, rebellions…
Trahison, allégeance, rebondissements, honneur et sentiments…
*
L'un des chefs-d'oeuvre de la littérature russe du poète, dramaturge et romancier russe Alexandre Pouchkine (1799-1837).

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