San Esteban de Salamanca » L'incipit dévoile le sublime de ce texte de renom. Tout tremble ici entre les virgules. Les points assument le souffle verbal à retenir en main pour les jours sans. le style ciselé, cathédrale d'orfèvre, limpide, est une couverture de laine pour les frissons d'hiver. le lecteur se tient en assisse dans une bouleversante et pure histoire. « Juste un petit vieux, un artisan local loqueteux et souriant aux anges, qui vendait des vers plutôt que des madones en plastique ». L'auteure, puisque le « Je » narratif impose sa transmutation, va lui en acheter un. Symbole passeur d'une littérature salvatrice. le lecteur ne bouge plus. Il est sur cette place, il observe et retient les gestes de colombe. Dans ce rai de « lumière où le mot délivré devient le maître du temps. « Claustro. Les arcades blondes prélassent leurs colonnes ivres… »Poète égaré dans une rue où « J'ai aimé et le cloître s'en souvient. »La passante d'un jour retient « Les deux textes, sur la table, s'unissaient en choral. »Elle sait. Elle a découvert l'ultime dans ce sceau offert en transparence. Elle cherche, va, trouve et retrouve le poète, ce garant d'or. « le cloître allait fermer »Retenir les mots de
Claude Poulain de la Fontaine à jamais. Ce texte est une merveille nourricière. Un feu d'artifice au summum de l'art. « le malheur de la pierre, j'ai aimé le replis. » »
Le vendeur de poèmes » est un grand homme, l'emblème du juste. Retenir ces morceaux d'étoiles .Le plan qui élève et construit le vrai langage. L'émotion est vive pour le lecteur, la pureté fait couler les larmes. «
le vendeur de poèmes » est à lire, relire, apprendre par coeur. C'est un outil, un baume, une pépite née depuis la nuit des temps.
Claude Poulain de la Fontaine est une auteure majeure. Son génie évident, foudroie et fait renaître tel le Phénix « Et les voiles noires d'une bénédictine flottèrent sous une voûte. » le livret Carte Postale est un cadeau des mille et une nuits les plus majestueuses.