N'allez surtout pas croire la présentation de l'éditeur, ce roman n'est pas drôle. En tout cas, moi, je n'ai pas ri, c'est à peine si j'ai esquissé un sourire une ou deux fois. de toute façon, ce n'est pas pour son aspect comique que j'avais choisi ce livre, mais parce que son sujet, le naufrage du couple, m'intéressait. Ce n'est pas parce que le sexy quadra et moi avons réussi à sauver le nôtre, de couple, que je ne me sens plus concernée. Je reste fascinée par ces étranges mécanismes qui font que deux personnes qui se sont aimées ou qui ont décidé de faire un bout de route ensemble en arrivent à se déchirer.
Mais il n'est, au final, jamais question d'amour dans ce roman. Je n'ai trouvé chez les différents personnages que mal-être et solitude affective qui surgissent au travers de portraits au vitriol. Dès la première phrase de la 4ème de couverture, le ton est donné. L'histoire sera incisive, voire corrosive. Mais elle est aussi, et surtout, terriblement creuse. Les personnages, sans épaisseur, sont de purs stéréotypes (l'actrice en mal de reconnaissance, le type qui bosse dans le cinéma, le chômeur, la névrosée qui contrôle tout, etc...). Tandis que les invités de la fête font laborieusement connaissance sur le toit d'un hôtel parisien que l'on imagine branché, Paul et Marguerite se déchirent sur fond de match de rugby à la télé. Les noms d'oiseau volent entre deux commentaires sportifs. Et on n'a qu'une hâte : qu'ils en finissent et qu'on n'en parle plus.
Car ces 180 pages m'ont paru bien longues. Malgré l'enchaînement de courts chapitres qui alternent entre la fête et l'appartement du couple, ce roman ne m'a inspiré que de l'ennui et une certaine forme de dégoût, tant les situations comme les personnages m'ont paru pitoyables.
Reste une belle écriture dont j'ai senti à plusieurs reprises qu'elle aurait pu m'embarquer avec elle. La technique proprement dite est brillante, j'aurais juste aimé qu'elle soit au service d'une bonne histoire.
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