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Marcel a 15 ans, Marie-Claude, 26.
Ils ne se connaissent pas, mais ils prennent le même train.
Manque de bol, le train déraille.
Marcel, il voulait juste aller à son bahut... et là, il se retrouve écrasé par Marie-Claude, et le train par là-dessus !
Les circonstances de leur rencontre sont assez particulières, et plutôt douloureuses, mais Marcel pourrait bien y trouver un avantage finalement. Mais Marie-Claude a-t-elle vraiment été sincère ?

Le début du livre, se situe dans cette rencontre plutôt pas banale, puis cela glisse vers un roadtrip.
Ça se lit très vite. le livre est court, et le rythme donne envie de cavaler, comme les protagonistes (une fois sortis du tas de ferraille).

J'ai trouvé cette lecture agréable sans être mémorable.
Le vocabulaire employé correspond bien à l'adolescent qu'est Marcel.

Livre trouvé chez un bouquiniste ; il me tendait les bras. Et ma foi, la surprise ne fut pas mauvaise.
C'est une idée bien originale, et la fin l'est encore plus.
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Un peu loufoque , pas mal d'humour, un scénario bien ficelé, une écriture alerte, quelques invraisemblances ......tout ce qu'il faut pour passer un bon moment avec ce court polar , visiblement vite écrit, vite lu.....et , je l'espère du moins , pas trop vite oublié!
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Une histoire classique, banale. Un ado de 15 ans, Marcel, scolarisé chez les Pères, un peu poète, rentre au bahut à La Rochelle. Dans le compartiment, une fille, un vieux. Sans prévenir, Marcel tombe littéralement sous le charme de la jeune femme qui l'entreprend sans préambule, lui mord le front, échange avec lui ses fluides corporels comme on s'échange des adresses pour ne pas perdre le contact, à la fin des vacances, et, en guise d'adieu, lui bouffe l'oreille.

Sûrement qu'tout ça c'est dû à la catastrophe ferroviaire, au train qui déraille et à la banquette qui se cale dans l'dos d'la dame – Marie-Claude, qu'elle lui a glissé dans l'oreille, avant d'la lui arracher – entre deux gémissements gluants.

Après quelques grincements, claquements, crissements et hurlements, Marcel se réveille à l'hôpital, et sera suivi de près par ses parents, les médecins les psys, à cause du choc, soi-disant. Certes Vincent, enfin, Marcel, ne dort plus beaucoup, ne supporte plus la vue d'la viande, mais pas d'quoi faire un tel foin. Il pense à Marie-Claude, et à son oreille. Il se demande c'qu'elles sont devenues, elles lui manquent, en quelque sorte. Et puis il tombe sur un article, dans une salle d'attente..

Les exams passés, Van Gogh, enfin, Marcel, reprend le train, pour les vacances, sans ses parents, d'abord, qui le regardent « d'un drôle d'oeil », « entre l'incompréhension et la piste aux Étoiles ». Quelques séquelles, diluées à coups de poèmes de Ginsberg surtout « À mort l'oreille gauche de van Gogh », son préféré. On lui a dit, y a pas longtemps : « La poésie.. Comme y en a pas dans la vie, on la cherche dans les livres ». C'est vrai que Marcel, déjà, comme prénom... c'est pas une invitation au voyage. Et pourtant, ils vont en voir du pays, Marcel et sa portugaise, de Nantes à Paule, en passant par Quiberon, Quimperlé, Carhaix, Rostrenen, et le Sud. Ils vont en croiser, en stop, à pied, à vélo, du gars du coin, du bien trempé aussi, une gueule d'Ange déchu, un punk complètement cramé.

Ça s'accélère, de nouveau, ça déraille, forcément, c'est du J.B. Pouy, (voir ici, là, et là-bas) ça peut pas aller autrement. Entre caractères tranchés à la machette, trempés comme l'acier, Marcel va voyager, louvoyer, faire le con aussi. C'est normal, à quinze ans. Heureusement, y aura une femme, pour l'aiguiller, le remettre dans le droit chemin. Sur les rails. Au propre, comme au figuré. Même si, propre, ça l'est pas vraiment.

Ça finit. Ni bien, ni mal. Ça finit. C'est déjà bien. Déjà pas mal. Mais attention. Ça va vite. Et ça grince. Aussi vite qu'un train qui déraille. Aussi fort que le fer qui travaille.

Note : aussi grinçante qu'une craie cassée sur un tableau, aussi noire que ce dernier, aussi tendre que le regard de l'instit' compatissant.


Lien : http://www.listesratures.fr
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Voilà un bien sympathique polar même si cela n'en est pas vraiment un. Pas d'énigme à résoudre aux cotés d'un inspecteur alcoolique, ni de tueurs en séries psychopathes. D'aucuns trouveront cette histoire de traque un peu cul-cul la praline. Un ado bien sympathique dans sa naïveté mais doté, à son insu, d'un redoutable à-propos qui est malmené et materné par une jeune prostituée en fuite. Une fin aussi bien vue qu'inattendue. de l'imagination, pas mal de coïncidences, c'est un peu tiré par les cheveux mais pas trop, un humour niveau ado bien sympathique et, pour les dialogues, un français parlé du même tonneau.
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Première lecture de Pouy. Magnifique! Quel verbe et quelle rigolade! Un voyage dans la langue française plus que drôle. L'argot dans toute sa splendeur. Cette impression de lire un texte plus parlé qu'écrit est vraiment agréable. On passe d'une critique sociale à l'autre, par touche cynique ou ironique. A lire et à relire. Vivement le prochain.
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J'ai eu la chance de croiser Jean-Bernard Pouy lors d'une longue croisière sur le Lac d'Annecy organisée par les pontons flingueurs. Curieux personnage, tout de même bien attachant. Cela fait quelques années maintenant, et ce n'est donc pas pour cela que je me suis lancé dans cette lecture, mais bien à cause du titre. J'adore les titres un peu tordus.
Alors, alors ?
Eh bien, c'est du J-B Pouy, je vous rassure ! Un style bien à lui, une intrigue tout à fait réjouissante, des personnages bien brossés, dont le petit jeune très convaincant.
C'est pourquoi il faut peut-être passer sur un déroulement qui devient de moins en moins crédible lorsqu'on s'avance dans l'intrigue. Mais bah, ce n'est certes pas le plus important pour ce roman qui se lit vite avec plaisir et qui finit en beauté.
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Fan de Bernard Pouy et de son style unique, j'ai forcément aimé retrouver son langage fleuri, son univers si inspiré par le monde ferroviaire et toutes ses allusions ou réflexions si pertinentes, décalées, drôles, parfois désabusées. le résumé m'a séduite et je me suis précipitée sur ce petit livre, convaincue que j'allais le dévorer tout comme Marie-Claude avec l'oreille de son compagnon d'infortune. Effectivement ça va vite et ça se lit vite. le début démarre fort; c'est original, inattendu. dommage que l'histoire ne soit pas ensuite un peu plus consistante. J'aurais aimé qu'il ne s'agisse pas simplement d'une fuite pour échapper aux méchants. Mais j'ai passé un très bon moment quand même. Merci Monsieur Pouy.
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Pouy Jean-Bernard - "L'homme à l'oreille croquée" Gallimard, 1987

Après «la clef des mensonges», puis "La récup'" et "Train perdu, wagon mort", c'est donc le quatrième roman de cet auteur que je lis. Indéniablement original.

Cette fois, il s'agit d'un lycéen pris dans un accident de chemin-de-fer au cours duquel il se trouve coincé sous la passagère qui a été projetée sur lui. Après désincarcération, il s'avère que cette femme est une prostituée prise en chasse par son souteneur qui veut la zigouiller. Notre brave lycéen s'interpose...

C'est bien enlevé, vif et sans graisse inutile (ce qui préférable tant pour le texte que pour le héros qui y est coincé).
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Pas réussi à accrocher. D'emblée j'ai eu du mal avec le héros, trop jeune, et tellement daté. Un gamin de province des années 80.
J'ai cru tout au long de la première partie qu'il s'agissait d'une nouvelle, et, qu'on allait ensuite passer à autre chose. Mais non.
L'ensemble m'a semblé vieilli, propre à une génération (la mienne) qui n'est plus d'actualité.
J'aurais pu jouer le jeu de la nostalgie, je me suis juste ennuyée. Dommage.
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Le début de ce roman policier captive le lecteur d'entrée de jeu. Un accident de train, un ados coincé sous le corps d'une belle femme au milieu des décombres, voilà une drôle de rencontre qui donne le tempo à une intrigue policière qui se déroule sans temps mort.
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