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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un livre autobiographique très original, j'ai beaucoup aimé.
L'auteur(e) raconte avec un naturel peu habituel son enfance puis sa jeunesse et le début de l'age adulte dans l'Angleterre d'entre les deux guerres. Fille d'une famille nombreuse et pauvre, elle suit le cours habituel de la vie d'une enfant de son milieu et cherche un travail de "fille de cuisine" Il s'agit d'un sort d'apprenti très exploité et mal payé en échange d'un logement (critiquable), des repas et d'une vague formation "sur le tas".
Une partie de l'intérêt réside dans les informations que ça apporte sur la vie des domestiques mais en dehors de cela dans tous les détails sur la vie des gens moins fortunés. Sans être immoraux ni dépourvus de courage, habileté, intelligence ils n'avait aucune chance de progresser et ils devait accepter des compromis, des humiliations et des privations sans fin et sans espoir de changer leur condition. Pourtant c'est une époque pas si éloignée et en Europe, pourtant c'est un pays de droit.
Ce qui est très agréable c'est le style de l'écriture, alerte, amusant, sans misérabilisme. Margaret a son franc parler et des avis très tranchées sur plein de gens et des situations. Certes c'est un peu militant et critique à l'adresse des "maîtres" mais les domestiques ne sont pas des êtres parfaits non plus.
Au total une très bonne lecture amusante, instructive, ne nécessitant aucun effort.
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Une très bonne surprise que ce livre écrit sur la condition de domestique entre les deux guerres en Angleterre. La jeune Margaret ainée d'une fratrie très nombreuse dans une famille pauvre est placée dès 13 ans comme fille de cuisine. Ce sera pour elle l'occasion d'observer, d'analyser la nature humaine au travers des différentes familles dans lesquelles elle offrira ses services. L'écriture est intelligente, le rythme est toujours soutenu, on apprend énormément sur la vie des domestiques et ce n'est pas pour rien que le livre a servi de base pour l'écriture de grands feuilletons (Downtown Abbey, Maîtres et valets) . Un très bon moment de lecture
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Maragaret Powell est une anglaise de condition modeste, obligée de travailler chez les nantis dès la fin de l'enfance. Sa jeunesse ressemble assez à celle des romans de Dickens et pourtant nous sommes déjà au 20e siècle.
En 1920, elle entre "en condition", premier stade de la domesticité. Grâce à sa bonne volonté et à son habileté, elle devient assez vite "cuisinière", ce qui représente déjà une réelle promotion.
Dans ses mémoires, publiées en 1968, où le franc parler prime sur l'exercice de style, elle évoque avec beaucoup de bon sens et de verve les conditions de travail du personnel de maison, les relations parfois consternantes entre maîtres et serviteurs, les moeurs étranges de certains employeurs. .
Sans aigreur ou amertume, avec une incroyable force de caractère, elle fait face aux tracasseries des uns et aux humiliations des autres. Son témoignage est touchant, souvent drôle, jamais larmoyant ou vindicatif. Il a été une source d'inspiration pour le scénariste de la série réjouissante et passionnante Downton Abbey.
Si vous aimez les ambiances britanniques, ne ratez pas ce savoureux récit.
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Margaret Powell a pour particularité d'écrire comme elle parle. Son livre se lit avec l'impression de l'avoir en face de soi pendant une grande discussion autour d'une tasse de thé. C'est franc, tranchant et même incisif à certains passages. Elle nous raconte des anecdotes drôles mais aussi difficiles notamment lorsqu'elle nous parle de son enfance vécue dans la pauvreté ainsi que du traitement quelquefois difficile à supporter de la part de ses patrons. Mais elle sait aussi exprimer les bons moments qu'elle a pu vivre et les rencontres qui resteront inoubliables. J'ai aimé sentir chez cette femme une âme de révolutionnaire qui souhaite voir s'abolir les barrières entre « Eux » (ceux d'en haut) et ceux d'en bas.

Margaret Powell retrace chronologiquement toutes les places qu'elle a occupé dans différentes familles les unes après les autres. Il faut bien le dire, la mise en place du récit est assez répétitive. Mais heureusement, elle a su à chaque fois insérer des évènements marquants ainsi que les différentes façons dont elle exécutait son travail et ceci selon le bon vouloir et les règles propres de chaque employeur. le lecteur se rend également compte de la difficulté à réaliser des repas avec plusieurs plats successifs et surtout sans tout le matériel moderne qui nous facilite franchement la vie.

Voici donc un témoignage intéressant sur la domesticité anglaise. le style de l'auteure peut parfois surprendre par sa spontanéité et ses passages répétitifs. Cependant, ce livre permet une première approche sympathique du sujet.
Lien : http://danslemanoirauxlivres..
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Les mémoires d'une femme très intelligente mais très pauvre, qui n'a jamais pu poursuivre ses études et a dû commencer à travailler à 14 ans, comme bonne et petit à petit, de maison en maison, a gravi les échelons du service domestique jusqu'à devenir cuisinière et finalement réaliser son rêve- se marier. Quelle vie!!! En effet, les conditions de vie du service domestique ont (je crois) un peu changé, Les femmes de cette époque (entre deux guerres) étaient presque des esclaves.... J'ai bien aimé l'ironie du style, la dérision avec laquelle ceux "d'en-haut" sont décrits, l'invisibilité à laquelle les servants sont réduits, les conditions de vie et la dureté du service.
Enfin, il s'agit d'une femme très spéciale, avec des ambitions de lecture et de culture, qu'elle a réussi à réaliser un peu plus tard dans sa vie.




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J ai adoré la truculence de ce témoignage d'une cuisinière anglaise du 20ème siècle. La vie était vraiment très dure pour les pauvres et terrible pour les domestiques qui travaillaient de l'aube a la nuit. C'est un témoignage vraiment utile, pas du tout geignard, qui nous aide a prendre conscience de notre confort de vie actuel, à lire absolument. ..
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Margaret Powell a écrit son histoire comme elle l'aurait racontée à une personne assise en face d'elle, dans un style populaire et très vivant qui rend la lecture vraiment agréable.Son témoignage met en lumière le gouffre qui existait entre les plus riches et les plus pauvres en Angleterre au début du XXème siècle. C'est tour à tour drôle (le ridicule des exigences des patrons) et révoltant (l'injustice criante de cette forme d'asservissement).
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Ce roman autobiographique retrace la vie de Margaret Powell, de son enfance à Hove (près de Brighton) jusqu'à sa soixantaine. Son père était artiste peintre et sa mère faisait des ménages. En tant qu'ainée de la famille, elle s'occupait souvent de ses frères et soeurs. Même si sa famille avait peu d'argent, certains divertissements étaient possibles occasionnellement: jeux, cirque, cinéma… Une fois son brevet des collèges obtenu à 14 ans, elle aurait bien voulu continuer l'école.

Pour faute de moyens financiers, elle commença rapidement à faire des ménages et enchaina divers emplois. Avec l'aide de sa mère, elle entra finalement en condition et devient fille de cuisine dans une grande maison. Enchainant les places, elle a connue différents employeurs et monta en garde en tant que cuisinière.

Ce que j'ai aimé avec ce témoignage, c'est qu'il se lit aisément. On a l'impression que Margaret est là avec nous et qu'elle nous raconte directement son histoire. Et quelle aventure ! Les nombreux témoignages nous font prendre conscience des conditions de vie et des différences entre “Eux” (les gens d'en haut) et les gens d'en bas. Dans une même maison, la frontière est énorme. Elle nous raconte de nombreuses anecdotes saugrenues de tâches quotidiennes à réaliser, comme repasser des lacets… Ces collègues ne sont pas épargnés, et on ne peut que rigoler de commentaires en commentaires.

Le texte est très bien écrit et on s'imagine facilement l'environnement qui nous est décrit. La multitude de souvenirs qu'elle nous confie, font à la fois rire et peuvent être aussi révoltant. Je retiens par exemple cet aristocrate qui les faisait descendre en pleine nuit pour toucher leurs bigoudis, en échange d'une pièce…

Elle m'a regardée comme si j'étais quelque chose de pas tout à fait humain. Elle n'a pas prononcé un mot, elle est juste restée là, à me regarder. Elle avait visiblement du mal à croire que quelqu'un comme moi pouvait marcher et respirer. Je me suis dit : “qu'est-ce qu'il y a ? j'ai mon bonnet, mon tablier, mes bas noirs, mes chaussures…Je n'arrivais pas à trouver ce qui n'allait pas. Finalement elle a articulé :
“Langley, vous ne devez jamais, jamais vous m'entendez, sous aucun prétexte, me tendre quoique ce soit avec vos mains; toujours sur un plateau d'argent.

Mais il est vrai qu'une fois une grande partie du roman lu, la redondance s'installe. On rigole beaucoup moins, même si le récit reste intéressant.

En soit, une lecture très agréable avec de nombreuses notes d'humour et qui nous ouvre les portes de la domesticité anglaise au début du XXème siècle.
Lien : https://lespapiersdemrsturne..
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Tres intéressant , on découvre la vie difficile des cuisinières anglaises dans les "bonnes familles"
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J'avais cru en achetant ce livre que c'était un roman, mais il s'agit plutôt d'un témoignage. A l'époque, je regardais la série « Downton Abbey » et j'avais été attirée par cet ouvrage qui a inspiré l'univers de la série. Je dis bien l'univers, car l'histoire n'est pas du tout la même. Dans cet ouvrage autobiographique, Margaret raconte son enfance pauvre de façon assez truculente, ainsi que la manière dont elle est entrée « en condition », à savoir au service de familles riches en tant qu'aide cuisinière, puis cuisinière.

Ce livre n'a pas un grand intérêt littéraire, si ce n'est son côté réaliste : l'histoire est écrite de façon linéaire, très terre à terre. Je le dis sans mesquinerie, car c'est malgré tout très agréable, on croirait être assis en face d'une vieille dame qui nous ferait le récit de sa vie avec humour et clairvoyance.
J'ai apprécié me plonger dans l'Angleterre du début du XXe siècle et découvrir cette banale mais jolie histoire.
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