Bon livre sur le cabinet de dessin du Louvre et plus spécifiquement sur les dessins de Ingres. On apprend que le Louvre possède une centaines de feuilles de ce peintre. Cinquante cinq nous sont présentées ici.
Le livre commence par expliquer comment le Louvre s'est constitué sa collection puis s'intéresse à Ingres et aux planches elle même. Contrairement à d'autres livres de cette collection j'ai apprécié la diversité des dessins présentés et le texte les accompagnant. il est juste dommage que les commentaires se trouvent à la fin du livre et que l'on doive faire des aller retour entre les pages. L'ensemble est superbe. je recommande aux amateurs de dessins. ce n'est pas pour rien que Ingres est considéré comme un grand dessinateur. Ses portraits sont notamment saisissants. Cela donne envie de découvrir ceux de Montauban. le musée en possède en effet 4500!
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l'artiste chez lui dépassait de beaucoup l'homme qui, au quotidien, mesurait aussi mal ses enthousiasme que ses répulsions. Veuf inconsolable vite remarié, doctrinaire d'un art élaboré uniquement sur les préceptes de l'Antique et l'admiration de Raphael, Ingres s'est laissé aller dans ses œuvres à des distorsions magistrales, à des mises en place étrange, à des crispations irréalistes qui assureront sa gloire.
Naef a insisté sur la qualité des supports utilisés malheureusement altérés par la façon dont les œuvres furent ensuite conservées dans les familles des modèles: encadrées et accrochées, parfois en pleine lumière, elles ont subies pour nombres d'entre elles de graves détériorations, les rayons ultraviolet ayant immanquablement provoqué le jaunissement du papier.
ce peintre a qui l'on a tant reproché de ne pas être né coloriste a laissé des aquarelles d'une incomparable délicatesse de touche et d'harmonie, quand bien même la liberté du pinceau s'y limite à des compartiments soigneusement délimités à l'avance par la plume ou le crayon, à l'opposé du tachisme de tant de ses contemporains, de Delacroix à Hugo.
toutes ces œuvres, même après le retour parisien de 1824 et la décision prise à l'époque, de n'en plus consacrer qu'à des amis, présentent les mêmes qualités extraordinaires que l'on ne retrouve que chez quelques maitres anciens, Van Eyck, Dürer, Holbein, et que n'égalera plus ensuite que le premier Degas.
l'avenir dira si un nouveau monument pourra être érigé en l'honneur d'un artiste pour qui le dessin fut à la fois un moyen, de cent fois sur le métier remettre son ouvrage, et une fin en soit, aussi bien dans ses plus beaux portraits achevés que dans le plus misérables de ses croquis.
Entretien avec Louis-Antoine Prat à l'occasion de l'exposition "La Force du dessin. Chefs-d'oeuvre de la collection Prat" au Petit Palais.
Initiée dans les années 1970 par Louis-Antoine et Véronique Prat, cette collection qui porte leur nom est devenue l'un des ensembles privés de dessins parmi les plus prestigieux au monde, et le premier à avoir fait l'objet d'une présentation au Louvre en 1995. le Petit Palais a décidé d'organiser en 2020 une nouvelle présentation élargie de cette collection au moment de l'ouverture du Salon du dessin, manifestation qui fédère tous les amateurs français et internationaux.
En savoir plus : http://www.petitpalais.paris.fr/expositions/la-force-du-dessin
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