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Citations sur Noir sanctuaire (15)

- Je suis mort, dis-tu ? Tu as raison, frater. Je suis la mort incarnée.
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Elle (ndr : Constance) évoquait à bien des égards un animal sauvage. Un félin, ou peut-être un mustang. L'apprivoiser nécessiterait beaucoup de patience, de douceur et de bienveillance. A l'image du tigre entre les mains d'un dompteur, la moindre brusquerie pouvait se révéler fatale.
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[...] ... Elle chercha Pendergast du regard.

- "Voyez-vous, Aloysius, vous et moi formons les deux faces d'une même médaille. Vous avez contribué, partiellement en tout cas, à métamorphoser Diogène en monstre. Et voilà que je me suis appliquée à détruire le personnage modèle qu'il souhaitait tant devenir.

- Pensez-vous vraiment qu'il était sincère ?" l'interrogea Pendergast d'une voix douce. "Pensez-vous vraiment qu'il vous aimait ? Qu'il avait définitivement renoncé à la part d'ombre qui mutile son âme ?"

Constance poussa un long soupir.

- "Il y avait réellement renoncé, du mieux qu'il le pouvait. Je ne crois pas qu'il s'en libèrera jamais totalement. En réponse à votre question, oui, il m'aimait. Il m'a guérie et m'a sauvé la vie. Il l'aurait fait même si j'avais refusé de vivre à Halcyon. Ces quelques journées passées ensemble ... Il ne m'aurait pas parlé de la sorte, nous n'aurions pas eu de telles relations, s'il n'avait pas été profondément amoureux.

- Je comprends," dit Pendergast avec l'ombre d'une hésitation. "Excusez ma brutalité mais ... A quel type de relations faites-vous précisément allusion ?"

Constance se figea dans son fauteuil. Et c'est d'une toute petite voix qu'elle finit par répondre :

- "Aloysius, j'espère que vous comprendrez si je vous demande solennellement de ne jamais, jamais me reposer cette question.

- Bien sûr. Je vous prie d'excuser mon indiscrétion. Je n'ai nulle envie de m'immiscer dans vos affaires, ou de vos mortifier d'aucune façon.

- Alors c'est oublié."

A ceci près que ce n'en était pas le cas, à en juger par l'agitation qui s'était à nouveau emparée de Constance. Elle se replongea dans la contemplation du feu et la conversation s'éteignit. Plusieurs minutes s'étaient écoulées lorsqu'elle reporta son attention sur son compagnon. ..." ... [...]

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Proctor leva le canon de son arme et fit feu, mais l’homme bondit au-dessus du capot de la voiture et s’engouffra à la place du conducteur sans être touché. La balle suivant ricocha contre les vitres blindées, l’auto démarra sur les chapeaux de roue et s’engagea à toute allure sur Riverside Drive avant de disparaître dans le grondement de son moteur. Proctor eut tout juste le temps de voir la silhouette de Constance se démener à travers la vitre arrière.
Avant de sauter derrière le volant, l’agresseur de Constance s’était retourné le temps d’un éclair. Ces traits fins et marquées, ces yeux de deux couleurs, cette barbe courte, ces cheveux d’un brun tirant sur le roux, ce regard d’une cruauté froide… Le doute n’était pas permis, il s’agissait bien de Diogène, le frère de Pendergast dont il était l’ennemi le plus implacable. Diogène que tout le monde croyait mort, tuée par Constance trois ans auparavant.
Et voilà qu’il refaisait surface, en enlevant Constance.
Diogène affichait une expression si féroce, un air triomphal si terrible que Proctor, en dépit de tout son stoïcisme, en resta un instant désarçonné. Son trouble dura l’espace d’une seconde. Repoussant sa peur, il se lança à la poursuite du 4×4 au pas de course avant de franchir d’un bond la haie de la propriété.
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Proctor traversa précipitamment le vestibule et s’aventura dans la pièce voisine. Sur l’immense table de réfectoire, qui servait jusqu’à récemment aux recherches que consacrait Constance à l’histoire familiale des Pendergast, régnait un désordre indescriptible. Livres et papiers avaient volé dans tous les sens, l’ordinateur était renversé, les chaises pattes en l’air.
Horrifié par ce qu’il découvrait, Proctor perçut alors, venant du dehors, des cris féminins étouffés.
Oubliant son vertige, il se rua, le Glock au poing. Il franchit à toute allure le passage voûté menant au vestibule, écarta la porte d’entrée d’un coup de pied et s’immobilisa sous le porche.
Un Lincoln Navigator aux vitres teintées, moteur au ralenti, stationnait sur l’allée traversant la propriété, le capot tourné vers Riverside Drive. Près de la portière arrière ouverte, il découvrit la silhouette de Constance Green, les poignets entravés dans le dos. Elle se débattait avec l’énergie du désespoir. Elle lui tournait le dos, mais il reconnut sans peine sa coupe au carré et son imperméable Burberry vert olive. Un homme, également de dos, la poussa sans ménagement sur la banquette arrière avant de claquer la portière.
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Il évalua la situation d’un rapide coup d’œil. A sa droite, le salon de réception, ses vitrines remplies d’objets insolites, était sens dessus dessous. Le socle sur lequel était posée une ancienne urne funéraire étrusque avait été renversé, l’urne en miettes par terre. L’énorme vase qui trônait en temps ordinaire au centre du vestibule, rempli de fleurs coupées que Mme Trask renouvelait quotidiennement, gisait en mille morceaux sur les dalles de marbre, ses deux douzaines de roses et de lis dispersées au milieu d’une flaque d’eau. A l’autre extrémité du hall, l’une des portes du placard, grande ouverte, était à moitié arrachée de ses gonds, comme si quelqu’un s’y était raccroché alors qu’on l’emmenait de force.
Tout indiquait qu’une lutte terrible s’était déroulée là. Une lutte conduisant de la bibliothèque à la porte d’entrée. Et au monde extérieur.
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Là, il marqua une pause. Il s’apprêtait à appeler Mme Trask lorsqu’il se reprit. Signaler sa présence de la sorte n’était pas souhaitable. En outre, Mme Trask était probablement déjà partie pour Albany, au chevet de sa sœur malade. Quoi qu’il en soit, ce n’était pas elle qui courait le plus grand danger, mais Constance.
Proctor traversa le vestibule dallé de marbre en direction de la bibliothèque, avec l’intention d’emprunter l’ascenseur permettant d’accéder au sous-sol afin d’assurer la protection de Constance. Il se figea à l’entrée de la pièce en constatant qu’une table avait été retournée, les ouvrages et les documents qui s’y trouvaient éparpillés sur la moquette.
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Au prix d’un effort héroïque, Proctor se releva en titubant. La pièce se mit à tourner autour de lui et il s’appuya contre une table en secouant violemment la tête, dans l’espoir de s’éclaircir les idées. Il demeura immobile quelques instants, le temps de reprendre des forces, puis il ouvrit le tiroir de la table et en tira un Glock 22 qu’il glissa dans sa ceinture.
La porte de l’appartement était ouverte, laissant entrevoir le couloir qui donnait sur les chambres du personnel. Il s’arrêta sur le seuil, s’appuya contre le chambranle, et s’avança de la démarche mal assurée d’un homme ivre. Parvenu en haut de l’étroit escalier de service, il s’agrippa à la rampe et descendit péniblement jusqu’au rez-de-chaussée. Cet effort tout comme le sentiment de danger qui l’étreignait contribuèrent à aiguiser ses sens. Il remonta un corridor et poussa la porte conduisant aux parties communes de la vieille demeure.
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Il consulta sa montre. 11h15. Son évanouissement n’avait duré qu’une demi-heure.
Une demi-heure. Dieu seul savait ce qu’il avait pu advenir dans l’intervalle.
Bien des tâches m’attendent…
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Proctor sortit lentement de l’abîme dans lequel il s’était enfoncé et reprit progressivement connaissance. Cette remontée interminable lui fit l’effet d’une éternité. Cette remontée interminable lui fit l’effet d’une éternité. Enfin, il ouvrit les yeux. Ses paupières étaient en plomb et il dut lutter pour ne pas les laisser retomber. Que s’était-il passé ? Il resta un temps allongé sur le sol en balayant du regard le décor de la pièce. Il reconnut son salon privé.
Bien des tâches m’attendent…
Soudain, tout lui revint en un éclair. Il tenta douloureusement de se relever, en vain, rassembla ses forces et réussit cette fois à se mettre en position assise. Il se sentait aussi pesant qu’un sac de farine.
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