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Citations sur Des chaussures pleines de vodka chaude (51)

La sortie de l'ivresse est un miracle que l'on peut reproduire sans cesse et qui n'en finit pas de nous étonner ; les sensations ne s'émoussent pas. Ce doit être comparable - en aviation - à la sortie d'un piqué. Le grondement dans la tête enfle, la terre plate se rapproche de plus en plus, on est pris de vertige et soudain, ce sont des saccades, les yeux se ferment en une seconde, la tête se renverse en arrière, la gorge se remplit de salive, et c'est à présent le ciel devant soi, les espaces, le bleu.
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Je réfléchis une seconde et décidai en mon for intérieur qu'elles ne nous conviendraient pas.
"Adieu, brebis à fine toison", pensai-je avec tendresse, et, après avoir légèrement klaxonné, la voiture s'éloigna de ces deux filles visiblement chagrinées.
Je n'aime pas organiser d'orgies chez moi. On peut boire autant qu'on veut, même en compagnie de gens grossiers et graveleux. Mais si, sous mon toit, des personnes que je ne connais pas - qui peuvent être très bien par ailleurs - s'accouplent dans tous les coins, cela blesse profondément mon sens esthétique.
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Dans les rues, les jeunes femmes russes, sensibles à l'appel du printemps, portaient déjà des jupes et des chaussures fines. Les hanches ardentes des plus belles semblaient équipées d'un élégant balancier. Si son mouvement n'avait aucune précision ni fiabilité, en revanche, il offrait toujours de l'espoir.
Je suivis l'un d'entre eux, logé dans une jupe marron en stretch et je compris que ce balancier ne m'intéressait pas et que les espérances promises n'avaient pour moi aucune importance.
C'est bien de rester sans espoir, lorsque le cœur vide n'est rempli que d'un léger courant d'air. Quand on prend conscience que tous les êtres qui vous ont tenu par la main ne vous retiendront plus, et que vos poignets glissent de leurs paumes.
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Sur le bas-côté, il y avait deux filles qui semblaient indifférentes à tout, et dont les jupes auraient fait une octave et demie si, de ses doigts, on les avait mesurées sur un piano.
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A midi moins trois, frais, les yeux clairs, j'entrais au café, je me commandais un verre de vodka et un demi-litre de bière blonde.
Je m'asseyais toujours sur un haut tabouret, face au barman ; c'est mieux si le barman est une femme, mais un homme, ça va encore. Il ne faut pas boire en face d'un mur aveugle, et dans le silence en plus : c'est une règle, et même deux, auxquelles il ne faut jamais déroger.
(mais on peut boire de la vodka avec de la bière, il n'y a rien de mal à cela.)
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Je vivais seul à cette époque-là et je dormais seul : sinon, comment voulez-vous qu'il y eût un été d'ivresse ? Ceux qui sont encombrés d'une femme ne savent pas boire. Ils ne boivent pas, ils tourmentent leur femme. Ce sont des occupations très différentes.
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J'aime l'odeur d'un lendemain de cuite entre jeunes gens : je trouve même cela esthétique, lorsque de ses draps se lève un homme frais comme un gardon et qu'il court sous la douche en se moquant de l'image qu'il a donnée de lui, la veille.
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Quand nous nous levions le matin, nous nous efforcions de rétablir ce qui avait été perdu pendant la nuit : par un sourire, un regard, l'idée bien admise que le destin est inéluctable, irréversible, immuable. Et tout recommençait : tiède, âpre, étriqué.
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Au moment où Mikhaïl apparut, j'avais eu le temps de me faire servir deux chopes de bière, froides et lourdes comme des haltères.
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C'est bien de rester sans espoir, lorsque le coeur vide n'est rempli que d'un léger courant d'air. Quand on prend conscience que tous les êtres qui vous ont tenu par la main ne vous retiendrons plus, et que vos poignets glissent de leurs paumes.
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