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Odile Vandermeersch (Traducteur)Chantal Niebisch (Traducteur)
EAN : 9782916928098
154 pages
Editions Absalon (09/10/2009)
4/5   1 notes
Résumé :

Johann Rettenberger, connu sous le nom de « Pumpgun-Ronnie », le braqueur au masque de Ronald Reagan, vient de s'échapper. Il court kilomètre après kilomètre, laissant derrière lui la ville et la lueur des gyrophares de ses poursuivants, alors que devant lui s'étend un paysage de champs et de forêts dans lequel il s'enfonce et disparaît. Enfin, il peut allonger ses foulées et comme pour un m... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
« L'envolée Belle » de Martin Prinz (09, Absalon, 154 p.). Auteur autrichien traduit par Odile Vandermeersch et Chantal Niebisch.
Le livre raconte l'évasion, puis la traque de Johann Rettenberger, excellent coureur de fond, autour de Vienne, Autriche. L'homme, également dénommé par la presse « Pumpgun-Ronnie », voire même « Superman » au journal télévisé, ou encore braqueur au masque de Ronald Reagan, s'est s'échappé au cours d'un interrogatoire, résultat d'une nouvelle arrestation suite à divers braquages et un meurtre. L'histoire est inspirée de faits réels qui ont défrayé la chronique autrichienne à la fin des années 1980.
Excellent coureur, il va tenter d'échapper à ses poursuivants, se cachant dans la forêt ou dans des maisons inoccupées pendant quatre jours, vole au besoin une voiture avant de forcer un barrage de police et de se tirer une balle dans la tête. le tout s'effectue dans un cadre de 20*20 km, même pas au SW de Vienne. Sachant que les braquages divers lui ont rapporté environ 2 millions d'euros et qu'il continue sa vie de malfrat, sa motivation est donc autre que l'argent. On se pose donc la question de sa fuite en tant que phénomène qui montre sa liberté et par là même son existence. « Parce que tout marchait si bien, pas parce que j'avais besoin d'argent » avoue-t'il lui-même. Donc, il court kilomètre après kilomètre, allongeant ses foulées au point de ne plus effleurer la terre que de la pointe des pieds. Il lui semble qu'il vole au-dessus des sentiers qu'il emprunte. « Je dois courir, c'est une question de vie ou de mort dit-il alors qu'il vient de fausser compagnie aux trois policiers qui le gardaient et de sauter par la fenêtre. En prison, il « ne pouvait ressentir autre chose que le caractère inéluctable de la situation ». Par contre, sa fuite lui offre de multiples possibilités de choix dans ses chemins ou ses rencontres.
En épigraphe, une citation de Kafka « Je ne laisserai pas la fatigue s'emparer de moi ». Et cette affirmation de l'auteur « J'ai voulu écrire un texte sur la tension, sur le souffle qu'on retient et sur la précipitation ».
L'histoire n'a rien de commun avec les faits divers habituels ni avec les récits policiers que l'on a l'habitude de lire. Martin Prinz s'intéresse moins aux motivations et à la psychologie de Johann Rettenberger qu'à la fuite, et au rythme de sa course. Cette course le conduit inexorablement à la mort, dernier envol de celui qui aurait aimé ne jamais toucher le sol que du bout des pieds « Les coudes pliés, il marque le rythme de ses bras qui vont et viennent le long de son torse en un balancement incessant, qui frôlent ses hanches et relèvent inlassablement son corps dès qu'il touche le sol, lui procurant la tension dont il a besoin ». « Chaque fois qu'il augmente la fréquence de ses enjambées sur le terrain de plus en plus escarpé, il a l'impression de décoller, de planer l'espace d'un instant ».
Il se paie même le luxe de semer l'hélicoptère qui le surveille, alors qu'il roule à contresens sur l'autoroute, s'arrête et vole une autre voiture, retourne sur l'autoroute, derrière le flux des policiers à sa poursuite, et comble, les dépasse…
La construction, en trois parties chronologiques « La fuite du voleur », « le voleur est pris au piège » et « La mort du voleur » ne laisse aucune place au suspense. Ce n'est donc en aucun cas un roman policier classique. Ces trois parties n'ont cependant rien de linéaire, car chacune est entrecoupée de retours sur les faits, braquages, meurtre ou interrogatoire via éventuellement (en italique) des articles de journaux ou rapports de police.
Ce récit des quatre jours de cavale décrit la fuite multiple pour échapper - aux policiers, - à notre monde, - à sa propre personne et aux souvenirs des brimades de son enfance. C'est d'ailleurs surprenant que ces quatre causes se retrouvent ainsi correspondre aux quatre jours de cavale (et se superposent aux trois chapitres du livre). Lesquels font référence aux trois niveaux de l'histoire: la fuite, la vie antérieure et la psychologie du malfrat, ce qui le rapproche d'autres héros tels Robin des Bois.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Les coudes pliés, il marque le rythme de ses bras qui vont et viennent le long de son torse en un balancement incessant, qui frôlent ses hanches et relèvent inlassablement son corps dès qu’il touche le sol, lui procurant la tension dont il a besoin .
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Chaque fois qu’il augmente la fréquence de ses enjambées sur le terrain de plus en plus escarpé, il a l’impression de décoller, de planer l’espace d’un instant
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Je dois courir, c’est une question de vie ou de mort
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