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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il est mort cette ordure !!!
Et j'espère bien que vous prendrez autant de plaisir que moi en découvrant son agonie...
En la savourant, même...

Elle l'a tué !
Cette pure pourriture ne méritait pas mieux...

15 ans de destructions psychologiques.
15 ans de sévices physiques, d'humiliations.
15 ans à fermer sa gueule, à subir dans le silence, loin des regards de tous.

A la lumière, il a su briller, être respecté de tous.
Mais dès les portes du foyer familial fermées, le proviseur dévoilait sa vraie nature...
Celle d'un manipulateur, d'un putain de pervers narcissique, doublé d'une crevure !
Celle d'un monstre qui ne prend plaisir qu'à rabaisser, briser, détruire la femme qui partage sa vie.
Par les actes, les blessures, les mots...
Même pour les enfants, c'était normal qu'on "parle" comme ça à maman...

15 ans, de résignation...
A se persuader qu'elle ne méritait que ça...

Jusqu'au geste de trop.
Celui qui déclenchera le déclic pour se libérer de son emprise.
Une seule solution. Le tuer.

Et pour le pire, c'est le récit poignant de Kathryn.
De ce qu'elle a vécu pendant ces nombreuses années, auprès de son tyran de mari et père de ses 2 enfants.
De ses années de prison.
Mais surtout de sa reconstruction.
Parce que, le chemin est très long...
Parce que, il y a les incompréhensions malgré les faits.
Parce que, il était un bon père pour ses enfants.
Parce que, les dégâts ne s'arrêtent pas à la mort du bourreau...

L'histoire d'une femme aussi forte que fragile à la fois.

Un roman qui a su me toucher profondément.
Un sujet, tragique, révoltant, si fort, si saisissant, abordé avec délicatesse et sobriété. Avec une grande pudeur.
Un livre auquel on ne peut rester insensible.
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Kathryn Brooker, respectable épouse et mère de famille, vient d'assassiner son mari. Derrière la brutalité de ce meurtre, il y a le poids du silence.

Pendant quinze ans, elle a subi des sévices physiques et psychologiques sans rien laisser paraître.

Kathryn va payer cher cette dangereuse imposture : personne ne comprend son crime, car personne ne pouvait se douter du calvaire que son mari lui faisait vivre derrière les portes closes.

Le récit alterne la merveilleuse vie de famille, les souffrances subies par Kathryn le soir dans la chambre parentale close, sa peine de prison pendant laquelle elle découvre le destin de femmes pauvres, ses enfants qui lui tournent le dos et ce qu'elle décide de faire de sa vie une fois sortie de prison.

Son escapade dans une île de Caraïbes lui donne l'opportunité d'aider les plus démunis sur l'île puis chez elle, en Angleterre.

Un roman qui se lit facilement, malgré quelques descriptions de scène des tortures infligées à Kathryn.

Une histoire dans laquelle tout le monde arrive à s'en sortir, ou presque.

Des femmes fortes et des enfants compréhensifs.

Un moment de lecture agréable mais qui ne m'a pas convaincu.

L'image que je retiendrai :

Celle des draps de lit que Kathryn est obligée de laver chaque jour, les enfants et adolescents du collège ultra huppé dont son mari est proviseur la surnommant Mme En chaleur.
Lien : https://alexmotamots.fr/et-p..
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J'ai passé un très beau moment de lecture avec ce roman, qui est aussi dur que beau. J'y ai fait la connaissance d'une héroïne très inspirante, que je ne suis pas près d'oublier.

J'avoue qu'en ouvrant le roman, je m'attendais à être plongée pendant 368 pages dans l'enfer d'une femme battue. Et finalement, je retiens avant tout la reconstruction de cette femme qui a réussi à se sortir de cette situation de soumission et à renaître. Certaines scènes sont bien évidemment très difficiles, nous plongeant dans le quotidien de Kate pendant son mariage. Et même là, je ne m'attendais pas à ce qu'Amanda Prowse propose un personnage masculin doté d'un tel degré de perversion. Impossible de rester de marbre face à ces scènes, qui m'ont fait me sentir oppressée à mon tour…

Malgré ces scènes, Amanda Prowe ne propose pas un livre violent, mais un roman rempli d'espoir, dans lequel l'héroïne réussit à renaitre. Certaines scènes étaient certes d'une violence inouïe, mais elles contrastaient totalement avec les chapitres suivants, emplis d'espoir. J'ai adoré le personnage de Kate, une héroïne très inspirante, qui se bat chaque jour, soit pour survivre, soit pour vivre sa vie, simplement. A travers son parcours de femme battue, prisonnière ou travailleuse sociale, chaque message qu'elle délivre m'a beaucoup touché.

L'écriture d'Amanda Prowse est très fluide, et ne souffre d'aucune fioriture. A aucun moment l'autrice ne tombe dans le pathos pour nous émouvoir, la violence des scènes et la distance du personnage par rapport à celles-ci fait tout le travail. J'ai aimé que l'autrice nous confronte à une ambivalence de sentiments par rapport aux enfants de l'héroïne, et à leurs difficultés de relation avec leur mère pendant et après les violence. Dommage que la fin du roman soit trop expéditive pour connaitre le fin mot de cette histoire…

Et pour le pire est un roman qui m'a souvent mise mal à l'aise, et pourtant je suis ressortie de cette lecture plutôt apaisée, comme l'héroïne qui nous est présentée. Un roman dur et beau à la fois, que je vous conseille !
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Amanda Prowse est une auteure britannique vivant actuellement à Bristol avec son mari et ses deux enfants. Avant de se lancer dans l'écriture, elle a travaillé pendant dix ans en tant que consultante en management. Elle apparaît également de manière régulière dans des programmes en journée sur les chaînes britanniques, en radio, et en radio où elle est connue pour son humour et son sens de l'observation sur la nature humaine. du côté de l'écriture, on peut dire d'elle prolifique puisqu'elle compte une vingtaine de romans à son actif, ainsi qu'une dizaine d'histoires courtes, traduites en plusieurs langues. Plusieurs de ses ouvrages ont figuré dans le classement des Best Sellers, avec plusieurs prix à la clé. Citons les One Love, Two Stories, Lake Union, Another Love, Perfect Daughter, ou encore A Mother's Story traduit sous le titre Histoire d'une mère, L'autre femme de mon mari (mon avis ici), tout deux édité en français chez Milady. Et pour le pire (What Have I Done ?) est paru en VO en 2013, et arrive cette année aux éditions Stéphane Marsan.

Kathryn Brooker est une épouse modèle et respectable. Mère de famille et mariée à Mark, ils forment un couple à l'apparence parfaite. Un jour, elle passe un coup de fil à la police et annonce qu'elle a tué son mari. Arrêtée, Kathryn va dévoiler le sombre secret de sa vie sur 15 ans de violence subie sous les coups et les mots de son mari. Stupeur dans l'entourage, Kathryn va devoir expliquer ce qu'elle a vécu, encaisser les critiques et les regards accusateurs, tout en tentant de se reconstruire en aidant d'autres femmes en détresse.

Et pour le pire est un roman qui aborde de plein fouet les violences conjugales. Un sujet dur à traiter du point de vue de l'écriture pour l'auteure mais également pour le lecteur qui le lis. Kathryn est un personnage écrit avec bienveillance et possédant un regard très réaliste sur sa situation et surtout la gravité de son geste. En aucun elle ne va tenter de se cacher derrière une folie passagère ou quoique se soit. C'est une femme qui dans un premier temps va se livrer à son avocat et ami Roland. Comme lui, le lecteur est invité à replonger dans le passé de cette femme qui a tout de suite subi la violence psychologique et physique de l'homme qui partageait sa vie. Comme souvent dans ce genre de cas, cela commence par des remarques désobligeantes, jusqu'à se transformer en insultes, pour se terminer par les coups. Malgré le thème, Amanda Prowse ne tombe pas dans la surenchère et dans les moments chocs simplement pour marquer l'esprit. Au fur et à mesure, nous découvrons comment un homme à l'apparence si douce pour les autres était en réalité un véritable pervers narcissique. La narration alterne entre passé et le présent, qui sont séparés par 10 ans. Nous faisons donc la connaissance de deux Kathryn. L'une privée de liberté dans le moindre de ses faits et gestes, dans sa manière de s'habiller, etc., et l'autre après sa détention qui va découvrir, enfin, ce que c'est d'être libre. Dans les deux cas, les difficultés sont nombreuses, mais Kathryn est une femme de courage. le lecteur ne peut que sympathiser avec elle malgré son geste que la justice condamne et de nombreuses personnes aussi. L'auteure invite chaque lecteur à analyser la situation de Kathryn et la violence conjugale de manière dans notre société.

La plume d'Amanda Prowse possède toutes les caractéristiques particulières du style britannique. Entre la scène du début où l'héroïne appelle la police pour se dénoncer qui surprend et les moments plus sombres, l'auteure arrive immédiatement à capter notre attention. La lecture s'avère fluide, agréable, pleine de sagesse et de matière à réfléchir. L'édition papier du livre par Stéphane Marsan se bien en main et possède une bonne qualité d'impression. Comme toujours le choix d'illustration de couverture est toujours dans le mile.

En conclusion, Et pour le pire est un roman qui ne laisse pas indifférent aussi bien au niveau du sujet et de son personnage féminin, que du style de l'auteure. Une lecture touchante de fiction mais qui, malheureusement, est vécue par de trop nombreuses femmes à travers le monde. Un roman beau pour des dizaines de raisons, que l'on ne peut que trouver inspirant à bien des égards.
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Le roman s'ouvre sur l'assassinat d'un homme tué par sa femme, Kathryn. Elle avoue presque comme un soulagement. Elle avouera également lors de son interrogatoire et de son procès qu'il était violent avec elle, qu'il l'a été durant tout leur mariage. Sa peine tombe : 8 ans, 5 pour bonne conduite. Commence alors des flashback de sa vie d'avant puis des retours au présent. Et là, on comprend l'enfer de Kathryn. Elle n'est pas le bourreau mais bien la victime d'un monstre...

Les éditions Stephane Marsan continuent de m'éblouir avec des pépites littéraires aux sujets poignants. L'écriture nous tient en haleine, le déroulé de l'histoire nous saisit aux tripes. On s'identifie à Kathryn, on a peur, on a envie de frapper, de hurler, d'agir. Un roman qui permet autant d'émotions au lecteur est un roman vertigineux.
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Un superbe livre qui parlera aux femmes autant qu'aux hommes car il aborde un sujet de société dont on parle dans l'actualité, les violences faîtes aux femmes. Nous rencontrons Kathryn Brooker mère irréprochable et épouse parfaite au moment où elle tue son mari. A partir de ce fait « divers » l'auteur nous fait remonter le temps et c'est la voie de Kathryn qui raconte l'histoire de sa vie. Les chapitres sont ponctués par son enfance, ses espoirs, son mariage et les quinze années passées auprès de son bourreau. Un parcours que j'ai suivi avec émotion et horreur entremêlées, celui d'une femme qui mettra tout en oeuvre pour reconstruire sa vie. Repartir ainsi non pas de zéro mais avec en bagage le poids du passé peut sembler surhumain mais Kathryn possède une motivation a toute épreuve, ses enfants. C'est ce cheminement long et difficile que nous allons vivre à ses côtés. L'auteure possède une grande sensibilité et une délicatesse pour ne pas tomber dans le pathos et savoir à la fois nous faire comprendre ce par quoi elle est passée. J'ai été touché par la qualité de l'écriture qui sait rendre léger ce qui ne l'est pas. Les personnages secondaires ont aussi une belle place à jouer en premier lieu celui de Simon qui tiendra une grande place dans sa reconstruction. L'amitié avec d'autres femmes, le lien, la solidarité des valeurs humaines qui la soutiendront dans ce futur. Pourtant ce que je retiendrais de ce récit, c'est la relation mère-fille et mère-fils. Il y a vraiment eu des passages douloureux qui ont fait résonance, en tant que mère je sais combien la relation avec ses enfants peut devenir complexe en cas de dysfonctionnement. L'auteure nous donne la vision de la famille soit disant parfaite alors que l'on sait qu'elle ne l'est pas du tout. Ce secret, ce non-dit est d'autant plus terrible lorsque l'on apprend la vérité. La violence conjugale dans toute sa monstruosité et une vie de femme incroyable dans sa capacité à rebondir. Bonne lecture.
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Voici l'une des 3 lectures que j'ai eu le malheur d'enchaîner sur le thème des violences conjugales. Je ne le dis pas comme ça parce que je n'ai pas aimé mais parce que c'est un thème lourd et que lire 3 romans d'affilée où on retrouve ces situations est assez difficile.

Ici, l'horreur est immédiate, dès les premières pages, lorsque Kathryn va appeler la police pour les informer qu'elle vient de tuer son époux. Elle est très calme, son époux est réputé et apprécié en tant que proviseur d'une école qui réunit les élèves des meilleures familles de la ville (aka ceux qui ont les moyens d'en financer la scolarité). Pour les gens, c'est le choc et personne ne mesure alors qu'elle est bien loin d'être la criminelle de sang froid qu'ils ont l'impression d'avoir face à eux.

Et oui, en apparence, sa vie était si douce à n'avoir qu'à s'occuper de ses enfants, de son foyer, de son mari. le dit mari si gentil, bien éduqué, bel homme qui charme toutes les femmes de la ville. Tant de femmes voudraient être à la place de Kathryn. Et c'est choquant mais la communauté va prendre la défense de l'horrible époux qui est en fait le pire des tyrans. Sa femme est son esclave, elle a un nombre fou de tâches complètement stupides à réaliser chaque jour, n'a droit à aucun moment de détente, est traitée verbalement comme une moins que rien et a une notation à chaque fin de journée qui entraîne chaque soir viol et violence physique.

Kathryn va endurer cela pendant 18 ans. Pour ses 2 enfants elle ne veut pas fuir. Jusqu'au jour où c'est trop et où elle se libère par le crime. Comment ne pas comprendre son geste ? Son enfer peut alors sembler terminé mais ce ne sera pas le cas. Il va y avoir la prison et la séparation d'avec ses 2 enfants. Ils lui en voudront, ne viendront pas la voir, ne garderont pas le lien avec elle. Double punition.

Passé la prison, Kathryn Brooker redevient la Kate Gavier qu'elle était avant son mariage et va tenter de se reconstruire. C'est un joli personnage qu'on suit alors, une femme qui renaît avec la possibilité de faire ce qu'elle veut de sa vie et qui va consacrer son temps aux autres, pour aider les jeunes filles et femmes au parcours difficile. Elle va également tenter le tout pour le tout en vue de renouer avec ses enfants.

Amanda Prowse ne nous épargne rien dans ce roman, on n'est pas dans une histoire de bisounours où le pardon sera donné facilement. On est dans l'horreur d'un couple parmi les plus sombres. On est dans la renaissance oh combien difficile, heureusement aidée par la présence de bien jolis personnages aux côtés de Kate. C'est un roman bien dramatique tout du long, un récit qu'évidemment je ne recommande pas à tous les lecteurs. Mais personnellement, j'aime aussi beaucoup lire des choses comme ça. Dures, cruelles, sombres, violentes mais réalistes.
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Un sujet grave traité avec une grande délicatesse.
Certains romans laissent de profondes marques dans le souvenir d'un lecteur. C'est précisément ce qui se passe pour moi avec Et Pour le Pire.
Tout d'abord, n'allez pas croire que ce n'est qu'un énième livre qui traite de violences conjugales. Celui-ci va beaucoup plus loin.

L'histoire s'ouvre il y a 10 ans, au moment où Kathryn Brooker assassine son mari.
J'ai d'ailleurs commencé par sourire, tant la scène où elle appelle elle-même la police pour leur demander de venir suite à son geste est racontée avec une saveur étonnante et détonnante.

Oh bien sûr, après je n'ai plus beaucoup souri, loin de là, mais ce n'est pas pour autant que j'ai pu reposer ce livre, qui en 3 pages seulement m'avait déjà complètement accrochée.

Si ce roman aborde un sujet très difficile, jamais l'histoire ne tombe dans le voyeurisme ou la surenchère de scènes choc.
Tout est très clair dès le départ, et au fur et à mesure le lecteur découvre ce qu'a enduré Kate pendant de longues années.

Mais le roman ne parle pas que de ça, loin s'en faut.
Grâce à l'alternance de chapitres nous voyageons, entre 10 ans auparavant, au moment du drame, et tous les grands moments qui se sont déroulés après cela : la détention, la remise en liberté, la recherche d'un but, d'une renaissance, l'adaptation (souvent délicate) de Kate à sa « vie d'après »...

Donc si les violences sont bien au coeur de l'histoire, elles ne la délimitent pas pour autant.

Amanda Prowse a cette plume, très britannique, à la fois tout en véracité et en pudeur, qui lui permet de nous raconter l'horreur vécue par Kate, mais également l'espoir, la résilience, le courage et la force dont elle fait preuve dans « l'après ».

Ce roman nous alerte une fois de plus sur un fait de société qui, hélas, perdure.
Mais grâce à son style élégant, sans fard mais délicat, Amanda Prowse ne nous en offre pas seulement un aperçu, elle nous donne également matière à de nombreuses réflexions, sur la société, les victimes ou sur comment leur venir en aide.

C'est bien sûr une fiction et non une histoire vraie, mais elle n'en est pas moins criante de vérité.

À découvrir et à lire, pour l'histoire et pour la plume.
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