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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Détente, humour et réflexion, voilà trois mots qui me semblent bien caractériser Livresque du large de Jules Pseudo, petit livre préfacé par Jean-Marie Biette qui n'oublie pas de saluer le dessinateur, Éric Chalmel (Frap), auteur de croquis savoureux jalonnant quelques chapitres.

Ce sont treize nouvelles, des « tranches et tronches de vie » qui démarrent très fort avec Dieu convoque le Jugement dernier. Cela m'a fait penser au Tribunal des flagrants délires, émission culte de France Inter et de Claude VillersPierre Desproges, cité à plusieurs reprises dans ce livre, livrait des réquisitoires humoristiques et percutants, désopilants le plus souvent mais son compère, Luis Rego, ne s'en laissait pas conter. Ici aussi, il y a un procureur face à un avocat qui tente d'éviter la peine capitale pour l'homme… Tâche très rude.
Au fil des pages, sont abordés tous les thèmes qui agitent notre petite planète. Cela peut se passer en tout lieu mais l'auteur préfère de loin le bistrot, le bar où se côtoient tous les styles, toutes les personnalité et où les débats sont très animés.
Quand internet s'éteindra, La vieille âme et la mer, Gérard Lombaire et même Louis XVI garde la tête haute le 21 janvier à Nantes varient les sujets mais le Père Blaireau, Tragédie humaine, avec Eugène de Rasetignasse qui vise la place de PDG de la RATP, emporte ma préférence. le débat entre les colocataires logés par Madame Viager puis la séance de remotivation et d'optimisme pour les cadres de la RATP qui part en vrille m'ont bien fait rire.
Malgré tout, C'était mieux avant remet bien les pendules à l'heure.
L'auteur adore jouer avec les mots, s'en donne souvent à coeur joie et la lecture de Livresque du large est bien réjouissante, même si un certain pessimisme ou plutôt un réalisme fort utile ressort de plusieurs tranches de vie car, nous le savons tous : le temps est assassin comme le rappelle le titre de la dernière petite nouvelle.

Je remercie Jean-Marie Biette pour ces bons moments de lecture, ces « tranches et tronches de vie s'amusant de notre comédie humaine », un livre qui ne doit pas finir au pilon, même si, toujours de l'humour noir, il annonce être publié par les Éditions du Pilon !
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Livresque du large - Jules Pseudo - Nouvelles - Éditions du Pilon - Lu en juin 2020.

Livre qui m'a été envoyé par l'auteur avec une dédicace ce dont je l'en remercie encore vivement.

Avec Livresque du large, Jules Pseudo (Jean-Marie Biette) change de registre par rapport à ses deux autres livres beaucoup plus sérieux "Ayrault, l'inconnu de Matignon" et "L'avenir de la France" parus aux éditions de l'Archipel.

En 13 nouvelles, Jules Pseudo m'a entraîné dans sa vision de la société de manière déjantée, grinçante parfois, nostalgique. Assurément, il jongle avec les mots et m'a fait rire et sourire à plusieurs reprises d'abord avec "Dieu convoque le jugement dernier", un réquisitoire et une plaidoirie désopilante, "J'ai épousé un con" et sa vision du mariage plus corrosive mais toujours drôle, "Le temps est assassin", plus déprimante, "La vieille âme et la mer, où l'on sent bien son amour pour la mer (Jules Pseudo est aussi navigateur).

Divers sujets sont ainsi abordés avec un humour certain pour ne pas dire un certain humour : Dieu, le mariage, Internet, le temps qui passe, la maladie, la politique, la mort, le cinéma, le climat ... Malgré le côté humoristique j'ai été amenée à me poser des questions.

Plusieurs nouvelles sont illustrées par un dessin de Eric Chalmel (dit Frap), ils sont divins !

Seul petit bémol, la couverture jaune, non pas le dessin qui l'illustre, mais ce jaune pipi, n'est pas du plus heureux effet, mais peut-être est-ce voulu.

J'ai passé de savoureux instants en lisant Livresque du large, Jules Pseudo a su me faire oublier ce monde qui ne tourne plus très rond.

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"Bienheureux celui qui a appris à rire de lui-même, il n'a pas fini de s'amuser." (Joseph Folliet) et ce n'est pas Jean-Marie Biette ni même son alter ego Jules Pseudo qui nous diront le contraire.

Les scientifiques estiment que nous devrions tous rire au minimum dix minutes par jour. Savez-vous qu'une seule minute de fou-rire équivaut à quarante-cinq minutes de relaxation ? Quand nous rions, chacun des muscles de notre corps se décontracte, cela stimule même notre appareil digestif et surtout c'est bon pour le moral !

Alors j'ai fait un petit calcul pour Jules Pseudo et pour la science. Sachant que j'ai lu l'ouvrage en question en trois heures et que j'ai passé tout mon temps à rire comme une bécasse, l'opération est très simple :
Si une minute de fou-rire équivaut à quarante-cinq minutes de relaxation alors cent-quatre-vingts minutes que multiplient quarante-cinq minutes nous font huit-mille-cent minutes soit centre-trente-cinq heures de relaxation.
Bilan de l'opération : en lisant ce roman je me suis relaxée pour les deux années à venir !

Treize nouvelles, pas douze ni quatorze, mais treize. Superstitieux Jules Pseudo ? Pourtant ils étaient douze les apôtres ? Ah non pardon, ils étaient treize avec Jésus dans la Cène. C'est qu'il ne s'est pas gêné ce chenapan de Jules Pseudo pour leur donner la parole et le moins que l'on puisse dire c'est que ça balance pas mal ! La verve est gouailleuse, libérée, les joutes verbales sont nombreuses et, à moins de vivre sur une autre planète, impossible de ne pas réagir. Jules Pseudo fait de l'esprit et il le fait fort bien, il a bien compris lui, qu'il valait mieux observer la vie d'un oeil railleur car comme dit si bien l'adage : mieux vaut en rire qu'en pleurer.

Treize nouvelles sur le ton de la satire avec lesquelles il passe au crible, dénonce les petits (et les gros surtout) travers de notre société : la religion, la politique, Internet, les réseaux sociaux, l'écologie, la vie, la mort, sans oublier la connerie avec un grand C s'il vous plaît. Pour cela il nous invite à rencontrer différents personnages, certains tout droit sortis de son imagination comme l'inconnue du métro qui a eu la malchance d'épouser un con ; Eugène de Rasetignasse notre PDG du bonheur à la RATP ; les deux "Albert" habitués du petit zinc, qui, l'alcool aidant, refont le monde ; Yann Sauzon notre navigateur (en qui j'ai vu un petit je-ne-sais-quoi de Yann Martin) ; Laurent qui chante Brel ; Gégé et son food-truck et d'autres encore qui nous sont familiers comme Dieu, Judas, Jésus, Usbek et Rica en version "geeks", échappés comme par magie de chez Montesquieu, Gérard Lombaire (ou Lambert, faudra poser la question à Renaud).

Le ton est jovial, avec le sel qui caractérise l'humour noir et, non sans une petite pointe d'insolence, Jules Pseudo fait ressortir avec brio les absurdités de notre société (c'est qu'il y a matière à faire, rien qu'en France les dossiers sont lourds). Et le temps de cette lecture, on se retrouve au comptoir du bistrot du Quai de la Fosse à Nantes ou au café du commerce dans le vieux Montauban, on boit un coup ou deux, et nous aussi on se prend à rêver, à refaire le monde en citant Audiard et Desproges et on se demande finalement si c'était pas mieux avant...

Alors merci à vous Jean-Marie Biette de m'avoir si gentiment fait parvenir votre roman. C'est un roman que tout le monde devrait lire. L'humour et la dérision ne font jamais de mal, surtout en ces périodes troublées. Et comme dirait mon ami Coluche, absent de ce récit à mon grand regret, mais vous y penserez pour le prochain j'en suis certaine :
"L'intelligence c'est pas sorcier, il suffit de dire une connerie et de penser l'inverse !"


*Mention spéciale pour les superbes illustrations de Frap qui agrémentent chacune de ces treize nouvelles.
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Alors voilà, Jules, je suis absolument désolée,j'ai eu beau essayer mais je n'arrive pas à déglinguer ton bouquin... D'ailleurs, rien qu'en le feuilletant pour rédiger ma critique, j'en suis encore toute gondolée, comme tout au long de ma lecture. Ce qui a bien intriguée mon co-litier (parce que je lis au lit), mais il préfère me voir gondolée qu'à plat, donc tout ceci nous a fait du bien à tous les deux, merci !
Mais trêve de sornetteries, comme aurait dit J.C. (pas Jésus, l'autre), venons-en à la sauce sérieuse.
Ce livre devrait être prescrit à tout patient souffrant de blues, de mal-être ou autre déprime saisonnière ou pas. Résultat garanti, vous aurez très vite un sourire béat flottant sur votre face, au risque de passer pour le ravi du village. Vous pouvez comme moi consommer à doses homéopathiques (c'est-à dire une nouvelle, une autre lecture, puis une autre nouvelle, et ainsi de suite) ou avalez goulûment tout le recueil en une fois. Commencez donc par faire le test de la page 97 et ainsi vous saurez « Quel sorte de malade êtes-vous ? ».
Au hasard de ces « tranches et tronches de vie s'amusant de notre comédie humaine » (c'est le sous-titre), Jules Pseudo passe à la moulinette nos petits et grands travers, notre addiction aux écrans et à internet, la SNCF, nos « chers » dirigeants, les cons (y a de quoi faire...). Même Dieu a droit à un procès, dans le premier texte, autant dire que ça démarre fort (un de mes préférés, avec le « Père Blaireau » et « Judas et la cérémonie des baisers d'or »)
Je ne vais pas vous résumer ces nouvelles, ce serait dommage de les déflorer, ce que je peux vous en dire c'est qu'elles sont caustiques, de longueur et de thèmes variés ; et que parfois vous aurez besoin de faire un peu de gymnastique mentale.
Si vous êtes très jeune, comme moi n'est-ce pas (!), certaines références vous passeront peut-être au-dessus de la tête. Pas grave, prêtez le livre à un de vos ancêtres (parent, grand-parent, suivant votre âge), il ou elle vous expliquera. Et si, toujours comme moi (mais cette fois c'est vrai), votre expérience de la navigation s'est arrêtée à l'Optimist ou au 4.70, prenez le joker « appel à un ami marin » pour la nouvelle « La vieille âme et la mer », afin d'être bien sûr de ne pas passer par-dessus bord.
Merci tout plein à mon amie Hélène (@Harioutz) qui m'a fait découvrir cet antidote à la morosité avec sa belle critique (et les citations que je me suis forcée à ne pas lire avant).
Et surtout, un immense merci à l'auteur, Jean-Marie Biette (mais Jules Pseudo lui va très bien aussi), qui m'a fait confiance et m'a envoyé son livre, me faisant promettre d'en dire le plus grand mal si tel était mon ressenti...

P.S. Si, en y réfléchissant, y a bien un truc qui me gêne (j'enlève direct une demi-étoile) : c'est la couverture ! En plus j'aime pas le jaune...)
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Mon perroquet riait en m'entendant rire, Dieu que j'ai ri en lisant Livresque du large. Mon Dieu.
Justement, il en est question : Dieu se rend compte qu'il a fait une grosse boulette en créant l'humanité. Il a bien essayé de rattraper le coup avec l'histoire Noé mais elle a été qualifiée dans les médias de génocide. Il a aussi envoyé son fils, qui a changé l'eau en vin, sauf qu'il y a eu une grave erreur de localisation. S'il l'avait fait en Bretagne, à Nantes ou à Montauban, tout simplement, il serait encore en vie.
Dieu ne veut pas prendre seul l'initiative d'une apocalypse, et préfère organiser un procès à l'encontre de ce qu'il a créé : Stop ou encore pour les hommes? Or les avocats sont presque tous d'accord : sa création est nulle, il vaudrait mieux jeter l'éponge.
L'homme a « systématiquement transformé l'atmosphère en air irrespirable, les océans en poubelles, les forêts en meubles suédois immontables ».

Bien sûr ils perdraient leur job avec ce jugement dernier, mais le procureur envoie son RIB, au cas où.

Puis pose la question qui fâche : les hommes ont quand même été créés par vous, Dieu, non, NON ? Avez vous fait un travail sur lui auparavant, une maquette, un numéro zéro, un prototype?
On teste bien les vaccins, pourquoi Dieu avez vous laissé se propager le virus /homme ?


Plus grave que le destin de l'humanité ( ouiii) c'est le livre qu'une femme dans le métro lit « J'ai épousé un con ». Cela, devant l'auteur, Jean Marie Biette, pseudo Jules. Il imagine le tome 2 « j'ai épousé un gros con » ou bien « on m'a forcé à épouser un con ».

Beaucoup de questions se posent alors : nait on con ou le devient on ? le devient on au contact de ses congénères, ou pour ne pas détonner, pour survivre en un mot ? A quoi reconnaît on un con ? Qu'est ce qu'être con ?

J'ajoute un point de vue tout à fait personnel à ces réflexions de premier ordre. Ne peut on pas changer le mot « Con », de la même manière que, comme le souligne Jules Pseudo avec justesse, l'on ne dit plus femmes de ménage mais agent d'entretien, ou technicienne de surface. On ne parle plus de licenciements, mais de sauvegarde de l'emploi. Elles nettoient toujours, bien entendu, et ils pointent au chômage, aussi.
Agatha Christie, sauvez vous, heureusement vous avez des descendants dignes.
Alors, de moi à moi, j'ai essayé de remplacer ce mot con, trop chargé, vous l'avouerez.
Embrumés ? Trop proche d'un changement climatique critique.
Abrutis ? Pignoufs ?guignols ? Trop dévalorisants.
Peut être simplement « j'ai épousé un homme ». Tout le monde comprendrait, surtout les féministes ( mais ce serait quand même un pied de nez homophobe, une revendication presque surannée qui pourrait prêter à confusion. )

A vous de voir.
Et surtout de lire la suite, et de rire, même si vous n'avez pas de perroquet.


Jules Pseudo, merci, j'en ris encore. Pardonnez moi mes pensées en roue libre, votre livre si riche m'y a encline.
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Avec un regard affuté, parfois littéraire et toujours bienveillant, Jules Pseudo nous propose une vision de notre société à travers des profils riches et variés.
Beaucoup d'humour et de références ne manqueront pas d'user à la fois de vos zygomatiques comme de vos neurones !

Un livre à recommander, voire même à prescrire par les spécialistes, pour une remise en forme personnelle et peut être même un monde d'après à construire...

Bravo Jules et merci les Editions du Pilon !
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Je ne l'ai pas encore lu ni même acheté mais je vous recommande vivement la lecture de cet ouvrage car on m'en a dit le plus grand bien :-).

suite : Cher JMBiette, le livre dédicacé que vous m'avez remis me permet aujourd'hui d'en dire à mon tour le plus grand bien (j'ai trouvé, merci de l'attention, le billet délicatement immiscé entre le père Blaireau et Gérard Lombaire).

Il n'en demeure pas moins que vous vous en prenez successivement à tout ce qui fait France : l'Eglise, dont elle est la fille ainée - ce qui semble être le cadet de vos soucis ; le Mariage, fondement de la cellule familiale, fusse-t-elle être partagée avec un con ; mais encore la littérature française que le monde entier nous envie, et même internet!
Alors, peut-on rire de tout?

La réponse est apportée par deux éminents spécialistes de la poilade : "Quand quelqu'un monte sur scène de manière pompeuse et que son pantalon se dégrafe et tombe, je pense qu'il n'y a pas beaucoup de gens qui sont capables de résister au rire. Donc oui, certaines chutes sont drôles, parce qu'elles créent un décalage entre le prestige affiché de la personne et le ridicule de cet acte. Mais attention, toutes les chutes ne sont pas drôles : une personne âgée qui tombe et qui se brise au col du fémur, celui qui rit est un monstre, tout simplement. Lorsque les conséquences sont graves, aucune chute ne fait rire" (Boris Cyrulnik et Bruno Humbeck, France Inter).

Retenons plutôt cette maxime de Pierre Desproges : "à voir chuter l'aveugle, le sourd oublie sa peine".

Donc mon client est coupable, lisez donc son livre avec un verre de muscadet - pas trop frais. Seuls les pignoufs qu'il pourchasse de sa plume ignorent ce breuvage, et c'est très bien ainsi.



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