Il venait de raccrocher au nez de sa plus proche conseillère, et maîtresse de surcroît. Cela la ferait réfléchir, cette pimbêche. Parce que lui savait que le pigment rouge utilisé pour peindre le sang sur les planches de l'échafaud représenté sur la toile n'était pas du sang, mais de la peinture à l'huile.
Le président comptait à présent une taupe parmi les proches de son père.
C'était une nouveauté.
Mais surtout un vrai délice.
La consigne était claire. L'équipe grise aurait à l'appliquer strictement : le moins de vagues possible lors de cette intrusion, ce qui, dans un hôtel particulier situé au bord du Grand Canal, représentait un sacré défi.
Tout s’était écroulé autour de moi. Il ne me restait plus que le refuge de ma création, et tout se passait comme si j’avais attendu cet instant ultime, lorsque plus rien ne vous retient à rien, pas même au souffle de la vie, pour enfin commencer mon œuvre.
Je souhaite vous aider à faire la révolution en France, mademoiselle Dugain. Je pense que vous êtes la personne idéale pour gagner le coeur des Français, qui ne cessent d'être poussés à la révolte par les politiciens actuels, ceux de gauche comme ceux de droite. D'ailleurs cette frontière n'a plus aucun sens. L'extrême droite qui monte, avec son populisme, n'apportera aucune réponse viable à nos concitoyens. Elle ne parle pas assez à l'ensemble des Français, ne fait que braquer les uns contre les autres, bref, elle est un danger plutôt qu'une solution. Et puis ces gens sont d'une vulgarité crasse.
Le ministre de l'Intérieur pourrait se rouler les contraventions et se les introduire en suppositoires, selon la formule consacrée d'Hugo.
Toute oeuvre forte doit naître d'un manque ou d'une douleur. Ou bien elle n'est qu'accessoire.