Imaginer un univers où
Charles Darwin,
Mary Shelley, le Docteur Moreau, le Comte Zaroff, l'explorateur
Richard Burton et
Emily Brontë vivent. Et ensuite les faire se rencontrer autour de l'idée de l'évolution de l'homme, de son caractère de prédateur.
Pourquoi pas? Cela ressemble un peu à la Ligue des Humanistes philosophes... Sauf que le Comte Zaroff ou le docteur Moreau n'ont pas existé, direz-vous. Effectivement, mais à Florence on montre le balcon de Juliette et en Méditerranée on tourne autour du château d'If dont Edmond Dantès s'est évadé. Alors, pourquoi pas en effet.
C'est à l'initiative du Docteur Moreau, titillé par Zaroff, que tout ce beau monde se donne rendez-vous dans la lande du Yorkshire. Donc, pas de chien des Baskerville ici, mais les créatures imaginées par Moreau, au rang desquelles une vieille connaissance de
Richard Burton.
Les invités de Moreau goûtant peu les créations du docteur, tout part évidemment en cacahuètes. Et tout se termine, non pas par des chansons, mais par une partie de chasse, un classique pour le Comte Zaroff. Notons au passage que L'Île du Docteur Moreau a été écrit en 1896 et que Les Chasses du Comte Zaroff en 1924. de toutes façons, bien après la mort de
Mary Shelley.
N'ayant pas lu le tome 1, je ne peux voir le schéma d'ensemble (et peut-être mes interrogations y trouveraient une explication), mais tout se comprend quand même aisément. Ai-je aimé? Pas vraiment. le graphisme est cohérent avec le scénario, mais je n'ai pas tellement aimé ces dessins qui ressemblent à de la peinture à l'huile. Pourtant l'uchronie pourrait me plaire. Et le glauque qui suinte de cet album n'est certainement pas fait pour me déplaire également. Mais il m'a manqué un petit quelque chose pour que j'adhère pleinement. Ce n'est pas une cata non plus, cela dit.