« Les vivants ne savent rien de la mort, mis celle-ci, avec sa discrète avancée, fait irruption dans leur quotidien. »
Que savons- nous des nôtres ? Quelle est la part de secret de nos parents ou grands -parents ?
C'est toute la problématique de ce roman, dans lequel nous irons entre aujourd'hui et hier, entre jeunesse et fin de vie, pour comprendre ce qu'a été le couple formé par Elsa et Martti, Martti et Eeva.
Elsa est une grand-mère qui revient chez elle, non pas pour mourir, mais pour vivre ce qui lui reste à vivre. Elle offre là, une magnifique leçon, en montrant quand, même en fin de vie, tant qu'il y a de la vie, il convient de la vivre jusqu'au bout. Entourée de sa fille, de ses petites filles, et de son mari. Les relations sont difficiles avec Eleonoora qui comprend assez mal les choix de sa mère, elle-même comprenant assez mal ‘attitude de sa fille.
« Les mères deviennent des enfants pour leurs filles, et les filles, les tutrices de leur mère. »
La complicité se fait plus forte entre Elsa et Anna.
Quand, un jour, il suffit une robe refasse surface, pour que cela donne un certain relief à cette histoire. Anna part seule à la recherche d'un passé auquel seul Martti pense encore, lorsqu'il part s'isoler à la campagne.
Ce roman est surprenant jusque dans sa construction. Non seulement, il y a une alternance entre le passé et le présent –c'est classique, me direz-vous ; mais il y a un changement constant de narrateur, sans que cela ne mette le lecteur en danger, et dans la difficulté. Les choses s'ordonnent d'emblée. Cela donne un roman agréable à lire, et pour lequel les questions viennent sans cesse interpeller le lecteur. L'écriture est fine, les personnages sont bien cernés. L'auteur réussi à monter la complexité d'une vie à deux, dépeint avec justesse le vent de folie et de liberté qui soufflait à la fin des années 60.
Ce livre, une fois entamé, se laisse lire d'un seule traite, ou presque.
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