Citations sur À la croisée des mondes, tome 3 : Le miroir d'ambre (91)
Quelle chance avait Will qu'elle soit enfin réveillée pour prendre soin de lui! C'était un garçon d'une très grande bravoure et elle admirait cette qualité plus que tout. Mais il n'était vraiment pas doué pour mentir, trahir, duper, autant de choses qui pour elle, étaient aussi naturelles que de respirer.
Parfois, on ne fait pas le bon choix, car la mauvaise solution paraît plus dangereuse que la bonne, et personne ne veut donner l'impression d'avoir peur. On se préoccupe davantage de ne pas passer pour des froussards que d'émettre un bon jugement.
— C'était dur de quitter l'Église ? demanda Will.
— Oui, en un sens, car tout le monde autour de moi était terriblement déçu. Que ce soit la mère supérieure, les prêtres ou mes parents, ils étaient tous furieux et pleins de reproches... J'avais l'impression que la chose en laquelle ils croyaient tous passionnément reposait sur la foi que je n'avais plus. Mais, d'un autre côté, ce fut très facile, c'était un choix logique. Pour la première fois de ma vie j'avais le sentiment de faire une chose en accord avec ma nature tout entière, et pas seulement une partie de moi-même. C'est vrai, j'ai souffert de la solitude pendant quelque temps, mais j'ai fini par m'y habituer.
La Poussière n'est pas une matière immuable. Il n'en existe pas une quantité bien définie. Ce sont les êtres dotés d'une conscience qui la fabriquent, ils la renouvelle en permanence, par leurs pensées, leurs sentiments, leurs réflexions... en accédant à la sagesse et en la transmettant. Et si vous aidez toutes les autres personnes de vos mondes respectifs à faire de même, en leur enseignant à apprendre et à se comprendre, à comprendre les autres et la manière dont fonctionnent les choses, en leur montrant comment être bons et non cruels, patients, joyeux et non maussades, et surtout, comment garder un esprit ouvert, libre et curieux... Alors ils produiront suffisamment de Poussière pour remplacer celle qui s'est échappée par une fenêtre.
La Poussière n’est pas une matière immuable. Il n’en existe pas une quantité bien définie. Ce sont les êtres dotés d’une conscience qui la fabriquent, ils la renouvellent en permanence, par leurs pensées, leurs sentiments, leurs réflexions… en accédant à la sagesse et en la transmettant. Et si vous aidez toutes les autres personnes de vos mondes respectifs à faire de même, en leur enseignant à apprendre et à se comprendre, à comprendre les autres et la manière dont fonctionnent les choses, en leur montrant comment être bons et non cruels, patients, joyeux et non maussades, et surtout, comment garder un esprit ouvert, libre et curieux… Alors ils produiront suffisamment de Poussière pour remplacer celle qui s’est échappée par une fenêtre. On pourra donc en laisser une ouverte.
Je l'aime tellement, Will ! murmure-t-elle d'une voix tremblante. Et il avait l'air si vieux ! Il avait l'air affamé, vieux et triste... Tout repose sur nos épaules désormais. On ne peut compter sur personne d'autre... Il n'y a que nous. Mais on est pas assez grands. On est trop jeunes. On est des enfants ! Pourtant, tout repose sur nous.
À cet instant, Will songeait que le restant de sa vie dépendait du sort de ce petit triangle de métal, cette pointe qui sondait les interstices entre les atomes, et tous ses nerfs vivraient, il sentait vaciller chaque flamme, la libération de chaque atome dans la quadrillage du métal.
Je pensais que la physique pouvait servir la gloire de Dieu, jusqu’à ce que je découvre qu’il n’y avait pas de dieu du tout et que la physique était bien plus intéressante de toute façon.
Parfois, on ne fait pas le bon choix, car la mauvaise solution parait plus dangereuse que la bonne, et personne ne veut donner l’impression d’avoir peur. On se préoccupe davantage de ne pas passer pour des froussards que d’émettre un bon jugement.
Certaines personnes sont venues jusqu'ici en refusant de croire qu'elles étaient mortes. Durant tout le trajet, elles répétaient qu'elles étaient vivantes, que c'était une erreur, que quelqu'un aurait à en répondre. Ça n'a rien changé. D'autres au contraire voulaient absolument être mortes, alors qu'elles étaient en vie. Pauvres âmes... Des vies pleines de souffrance de misère.
Ces personnes se sont donné la mort dans l'espoir de connaître enfin le repos, mais elles ont découvert que rien n'avait changé, sinon en pis, et cette fois il n'y avait plus d'échappatoire : vous ne pouvez pas ressusciter.