(... ) les épouses devaient toujours prendre au sérieux leur maris. Au moins en public.
En des lieux tels que Up Callow les épouses devaient toujours prendre au sérieux leurs maris. Au moins en public.
Dans sa jeunesse il n’avait jamais réussi à s’engager dans une carrière, car il avait résolu très tôt de faire un beau mariage, convaincu que sa bonne mine et son allure martiale suffiraient à lui gagner le cœur de toutes les femmes. Malheureusement ses efforts n’avaient pas été couronnés de succès. On peut penser que ses avances avaient manqué de la chaleur, de la dévotion empressée, que toute jeune femme s’attend à rencontrer à cette époque de sa vie. Mr Gay, étant de tempérament naturellement froid, n’avait jamais été amoureux.
Elle se pencha pour effleurer de ses lèvres la joue de Cassandra qui lui rendit son baiser un peu gauchement, car l’embonpoint de Mrs Gower rendait sa joue presque inaccessible.
- Tout homme a besoin d'une femme , déclara fermement le pasteur . Quand il est célibataire ,un ecclésiastique est sans défense contre toutes les vieilles filles de la paroisse . Il doit absolument se marier , ne fût-ce- que pour assurer sa sécurité.
- Adam, j'ai l'impression que tu dors.
- Pas du tout, je réfléchis.
- A quoi?
- A rien.
- Cela te ferait sûrement du bien de ne rien penser. Tu devrais le faire plus souvent.
- Malheureusement , il faut avoir beaucoup réfléchi pour que ne plus penser à rien puisse devenir un plaisir.
...elle était toujours quelque peu embarrassée d'entendre Adam lui lire à haute voix ses propres oeuvres. Elle avait parfois du mal à comprendre ce qu'il voulait dire , ce qui rendait difficile de procéder à une critique pertinente . Et puis Cassandra avait toujours derrière la tête l'idée que peut-être il n'y avait pas grand chose à comprendre, sinon pourquoi ne l'aurait-il pas dit plus clairement?
Les diplômes de théologie, pour donner tous leurs fruits, doivent recevoir le levain que seule fournit l'Ecole de la vie
Malheureusement, il faut avoir beaucoup réfléchi pour que ne plus penser à rien puisse devenir un plaisir
...le plus important est d'être nourri... Le vieux proverbe sur le grand nombre de cuisiniers qui ne fait que gâter la soupe s'applique on ne peut mieux à la littérature. Une soupe poétique, ou littéraire, ne doit être préparée que par un cuisinier unique