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Citations sur L'arc-en-ciel de la gravité (21)

De jeunes personnes nubiles et des marchands de came allemands ont toujours suffi à faire envoyer dans l'Est n'importe qui à n'importe quelle époque. Mais ils ne seraient pas ce qu'ils sont, s'il n'y avait pas dans leur notion du châtiment quelque chose de dantesque. La loi du talion, c'est parfait en temps de guerre, mais, entre les guerres, la politique exige plus de symétrie, une notion plus élégante de la justice, au point de lui donner l'aspect un peu décadent de la pitié.
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La mort tribale, elle, avait un sens, la mort chrétienne, aucun.
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L'Europe chrétienne a toujours été synonyme de mort, Karl, de mort et de répression. Là-bas aux colonies, on peut se laisser aller à la sensualité sous toutes ses formes, sans que cela puisse nuire à la métropole, sans en souiller les cathédrales, les statues de marbre blanc et les nobles pensées... On n'en saura jamais rien. Le silence ici est assez profond pour tout engloutir, même les comportements les plus dégradants, les plus bestiaux...
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Les colonies, ce sont les postes avancés de l'âme européenne, où l'on peut se détendre un peu, poser sa culotte et respirer l'odeur de sa propre merde. Le Blanc peut s'y abattre sur sa proie à son gré, et se gorger de son sang.
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Les paranoïaques ne sont pas des paranoïaques (Proverbe 5) parce qu'ils sont paranoïaques, mais parce que ces pauvres cons ne cessent pas de se fourrer délibérément dans des situations paranoïaques.
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Proverbe des paranoïaques, 4 : Si tu te caches, on te cherche.
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Proverbe du Livre des paranoïaques, 3 : s'ils peuvent s'arranger pour vous faire poser les mauvaises questions, ils n'auront pas à se soucier des réponses.
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Mais au fait, qui donc peut bien savoir ce que veut la guerre, quand elle est si vaste et si distante... Peut-être la guerre ne représente-t-elle même pas une véritable prise de conscience, car elle n'est pas une forme de vie, mais seulement quelque chose qui ressemble, cruellement et accidentellement, à la vie.
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Dans les jardins, les sentiers, on entend des renards qui rôdent, des roquets qui aboient de peur. Une moto passe sur la route, en pétaradant comme un avion de chasse, elle passe le village en direction de Londres. Les énormes ballons dérivent dans le ciel, gris perle, et l'air est si calme que la brève chute de neige du matin est restée accrochée aux câbles d'acier qui disparaissent dans l'immensité de la nuit, en spirales blanches comme celles des berlingots à la menthe. Et les gens qui auraient pu être en train de dormir dans cette maison, dispersés, certaines d'entre eux disparus à jamais... rêvent-ils de villes illuminées la nuit, des Noëls de leur enfance, avant qu'ils ne soient perdus comme des moutons sur une colline dénudée, blanchie par l'effrayant éclat de l’Étoile ? ou de ces chansons ravissantes qu'on oublie au réveil... rêves de paix...
- Comment était-ce, avant la guerre ?
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Plus d'ingérence de cette Main extérieure, invisible, une logique, un style, se créent de l'intérieur. Ce qui revenait à admettre de facto ce qui s'était produit - on n'avait plus besoin de Dieu. Mais une nouvelle illusion naissait, immense, dangereuse. L'illusion du contrôle. A pouvait faire B. Faux, parfaitement faux. Rien ne fait rien. Des choses arrivent, c'est tout. A et B n'existent pas, ce ne sont que des parties d'un tout indivisible...
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