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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Titre : Catharsis Disputatio
Année : 2016
Editeur : Ed2a
Auteur : Patrice Quélard
Résumé : An de grâce 1204, l'hérésie cathare gagne du terrain en occitanie. Les légats du pape tentent de contrer la propagation de ce qu'ils considèrent comme une hérésie. Au même moment à Toulouse le commerçant Jean Taillefer prépare sa fille Poncia à prendre sa succession. A cette occasion celle-ci apprend à connaître son père, un homme prêt à toutes les forfaitures pour obtenir le monopole de la draperie de luxe.
Mon humble avis : Ceux qui suivent mes chroniques savent à quel point j'ai adoré Fratricide le premier roman de Quélard. Une lecture surprenante et addictive que je recommande encore une fois pour ceux qui n'ont pas encore eu la chance de découvrir ce texte. Depuis lors, dès que l'occasion m'en est donnée, je n'ai de cesse de dire du bien de cet écrivain talentueux, à mon humble avis, injustement méconnu. C'est dire le plaisir que j'ai eu de recevoir le premier tome d'une trilogie de Quélard consacrée au moyen-âge, période que j'apprécie particulièrement ( voir mes avis sur la quête ou la religion deux livres références sur cette période ) . Je commençais donc ma lecture avec un à-priori très favorable et quelle ne fut pas ma déception au bout d'une trentaine de pages : phrases longues et alambiquées, propos confus, personnages innombrables, mais où donc était passé la petite musique de Quélard qui m'avait tant plu ? Heureusement et je ne sais par quel miracle le désappointement fit rapidement place à l'intérêt dans un premier temps puis au plaisir dans un second temps. Comme si le texte se déliait, comme si l'auteur retrouvait sa liberté le reste du roman fut un vrai et immense plaisir de lecture. D'une érudition rare ( le travail de documentation de Quélard est impressionnant ce qui était déjà le cas avec Fratricide ), addictif mais aussi inventif, Catharsis est un roman aux qualités indéniables. J'avoue avoir été largement plus intéressé par le destin de Taillefer et sa fille que par les controverses théologiques entre chrétiens et hérétiques mais malgré ce petit bémol je recommande particulièrement cette lecture. Maîtrisé ( si l'on excepte le début évidemment ), la construction de ce roman aux multiples protagonistes démontre une fois de plus le talent et le savoir-faire de cet auteur pour plonger son lecteur dans cette époque passionnante et troublée. Il serait temps que Patrice Quélard soit reconnu à sa juste valeur, c'est à dire celle d'un maître conteur. Si ces petites chroniques pouvaient y contribuer vous feriez de l'auteur de ces quelques lignes un blogueur comblé.
J'achète ? : Oui et encore une fois je te conseille de lire aussi Fratricide du même auteur. Tu découvriras un écrivain rare, exigeant, et talentueux.

Lien : https://francksbooks.wordpre..
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Titre : Catharsis Disputatio
Année : 2016
Editeur : Ed2a
Auteur : Patrice Quélard
Résumé : An de grâce 1204, l'hérésie cathare gagne du terrain en occitanie. Les légats du pape tentent de contrer la propagation de ce qu'ils considèrent comme une hérésie. Au même moment à Toulouse le commerçant Jean Taillefer prépare sa fille Poncia à prendre sa succession. A cette occasion celle-ci apprend à connaître son père, un homme prêt à toutes les forfaitures pour obtenir le monopole de la draperie de luxe.
Mon humble avis : Ceux qui suivent mes chroniques savent à quel point j'ai adoré Fratricide le premier roman de Quélard. Une lecture surprenante et addictive que je recommande encore une fois pour ceux qui n'ont pas encore eu la chance de découvrir ce texte. Depuis lors, dès que l'occasion m'en est donnée, je n'ai de cesse de dire du bien de cet écrivain talentueux, à mon humble avis, injustement méconnu. C'est dire le plaisir que j'ai eu de recevoir le premier tome d'une trilogie de Quélard consacrée au moyen-âge, période que j'apprécie particulièrement ( voir mes avis sur la quête ou la religion deux livres références sur cette période ) . Je commençais donc ma lecture avec un à-priori très favorable et quelle ne fut pas ma déception au bout d'une trentaine de pages : phrases longues et alambiquées, propos confus, personnages innombrables, mais où donc était passé la petite musique de Quélard qui m'avait tant plu ? Heureusement et je ne sais par quel miracle le désappointement fit rapidement place à l'intérêt dans un premier temps puis au plaisir dans un second temps. Comme si le texte se déliait, comme si l'auteur retrouvait sa liberté le reste du roman fut un vrai et immense plaisir de lecture. D'une érudition rare ( le travail de documentation de Quélard est impressionnant ce qui était déjà le cas avec Fratricide ), addictif mais aussi inventif, Catharsis est un roman aux qualités indéniables. J'avoue avoir été largement plus intéressé par le destin de Taillefer et sa fille que par les controverses théologiques entre chrétiens et hérétiques mais malgré ce petit bémol je recommande particulièrement cette lecture. Maîtrisé ( si l'on excepte le début évidemment ), la construction de ce roman aux multiples protagonistes démontre une fois de plus le talent et le savoir-faire de cet auteur pour plonger son lecteur dans cette époque passionnante et troublée. Il serait temps que Patrice Quélard soit reconnu à sa juste valeur, c'est à dire celle d'un maître conteur. Si ces petites chroniques pouvaient y contribuer vous feriez de l'auteur de ces quelques lignes un blogueur comblé.
J'achète ? : Oui et encore une fois je te conseille de lire aussi Fratricide du même auteur. Tu découvriras un écrivain rare, exigeant, et talentueux.
Lien : http://francksbooks.wordpres..
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Aujourd'hui, je remets le couvert dans la catégorie roman historique signé Patrice Quélard, genre littéraire dans lequel je ne me plonge que très rarement. Autant dire que malgré moi, mon regard n'en est souvent que plus intransigeant et cela tient au fait que le roman consiste déjà en soi, à mon avis, en un exercice technique élaboré, et l'intégration d'une coloration historique avec tout ce que cela comporte de rigueur et de maitrise d'éléments factuels n'enlève certainement rien à sa complexité.

Disputatio, premier volet de la trilogie CATHARSIS, est un ouvrage de très bonne facture revenant sur la tragédie cathare, un chapitre de l'Histoire française avec lequel je n'étais vraiment pas familiarisée (honte à moi, mais mieux vaut tard que jamais).

Oeuvre historique, absolument, puisque propulsant le lecteur à l'aube du XIIIème siècle, en Occitanie, en plein coeur d'un débat, voire d'une rixe, théologique opposant cathares, considérés comme hérétiques, une l'Eglise catholique romaine qui commence à cristalliser bon nombre de mécontentements et à compter dans ses rangs quelques détracteurs. L'auteur tente, avec une langue soignée et fluide d'appréhender les tenants et aboutissants de ce nouveau courant et d'en faire le portrait le plus fidèle au lecteur bien souvent novice, suivant avec application sa progression.
Mais Disputatio ne se contente pas de se travestir en simple récit, la dimension romanesque joue un rôle central dans l'ouvrage, dans sa dynamique, en ce qu'elle permet au lectorat, peu téméraire ou dissipé, de se projeter en pareil terre disputée, de trembler à l'idée d'une mauvaise rencontre à la lisière d'un bois ou encore de monter à la tribune en prenant la pleine mesure des arguments de chacun, et surtout, de ne pas se noyer dans un vocabulaire inédit et peu familier ou un simple enchainement de faits où il est tâche bien mal aisée que d'identifier chacun des protagonistes, tous arborant des patronymes similaires.

Disputatio est un roman séquencé, j'entends ici que nous suivons le parcours de différents personnages - d'une primitivité et férocité redoutables à bien des égards - et ce, simultanément : tantôt le chemin de croix (sans mauvais jeu de mots) de représentants catholiques partis à la reconquête du peuple, tantôt les péripéties de la famille Taillefer, propriétaire d'une draperie de luxe (avec en tête d'affiche, j'ai nommée la fille, Poncia et ses écarts) ; en passant par celui de routiers malfamés mandatés pour servir les bas instincts de quelque seigneur mal intentionné.

De cette lecture, je ressors encore avec cette problématique des rapports étroits qu'entretiennent Pourvoir et Religion, a fortiori de ses accapareurs, cette dernière étant par essence pourtant dépourvue de toute ambition de cette nature. Je me suis également considérablement enrichie et ai le sentiment de m'être appropriée un peu de notre histoire et de ne pas avoir seulement survolé la thématique.

Lien : https://lesplumots.wixsite.c..
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Je tiens à remercier Patrice Quélard qui a pensé à moi pour lire et donner son avis sur son nouveau roman. Patrice Quélard, qui a fait gagné son premier roman Fratricide lors d'un concours organisé sur la page facebook du blog mais qui a également écrit Terramorphos, la meilleure série de SF que j'ai lu. Bref, cessons les louanges et parlons un peu de Catharsis Disputatio, c'est tout de même pour ça que nous sommes là !

C'est, donc, un roman historique, comme vous avez pu le remarquer en lisant le résumé. C'est la première fois que je lis ce genre de littérature et j'avoue m'être découvert une passion cachée. Ha ha ! On va être transporté à l'époque des Cathares et de leur hérésie, en fait. Je ne suis pas une grande férue d'Histoire et je pense pouvoir dire sans me tromper que je ne connais pas grand chose de cette époque et plus particulièrement sur les Cathares. Cet ouvrage m'a ouvert les yeux vers d'autres horizons. J'en ai découvert énormément sur le fonctionnement interne de l'Eglise et on assiste aux distorsions au sein même de celle-ci.

Le style de l'auteur est toujours un régal : riche et d'une fluidité sans nom. J'ai adoré le maniement des différents tons de langages. Il faut dire que dans cet ouvrage, nous côtoyons aussi bien des religieux, des nobles que des paysans. L'intrigue est vraiment menée d'une main de maître. On est éparpillé entre différents points de vues, mais, attention, on ne se perd pas ! Une excellente organisation, moi je vous le dit !

J'ai ressenti tout le travail fait par l'auteur en amont. Patrice Quélard a mené son histoire avec brio, nous gardant scotché à ses lignes d'un bout à l'autre du roman. Bien qu'il y ait énormément de matière à assimiler (d'où la lourdeur dont je parle dans l'intro), ce roman est une réussite !
Lien : https://leshistoiresdameliae..
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Que dire de Catharsis ? Il a bousculé toutes les conceptions erronées que je pouvais avoir sur les cathares et leur histoire.
une fois de plus, Patrice Quélard nous plonge dans la grande Histoire grâce aux petites histoires des hommes et des femmes qui la vivent.
Ces personnages sont attachants et humains malgré leurs travers. Ils nous aident à découvrir de nombreux aspects méconnus de cette période.
Le travail de documentation réalisé par l'auteur est une de fois plus énorme et est distillé intelligemment au service de l'histoire sans jamais se vouloir professoral ou démonstratif.
J'attendais beaucoup des joutes oratoires entre cathares et catholiques. Mon étalon dans ce domaine étant la Controverse de Valladolid, la barre était placée assez haut. Quand on sait que les comptes-rendus détaillés de ces joutes n'existent pas ou plus, j'ai d'autant plus apprécié la plume de l'auteur pour rendre vivantes et crédibles ces débats. Un vrai régal. J'ai presque était convaincu de me convertir à la philosophie cathare :-)
J'ai encore des milliers de choses à dire sur les nombreuses qualités de ce livre que je recommande à tous amoureux de l'Histoire et des bonnes histoires.
Je n'ai qu'un seule reproche à faire à l'auteur : le délai avant le prochain tome.
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Quand les mouvements aux interprétations différentes se rencontrent, les tensions montent...

Ma Chère Lectrice, Mon Cher Lecteur, je vous embarque cette fois-ci dans une des cinq sélections de la catégorie blanche du Prix des Auteurs Inconnus 2019. Une plongée dans l'Occitanie du XIIIème siècle avec ce qu'il faut de mouvements théologiques, d'hommes avec leurs défauts et leurs qualités pour nous plonger dans l'atmosphère de cette époque ! Assez attirée par cette période de l'histoire, je m'y suis plongé bien volontiers.

Patrice Quélard nous transporte dans le sud-ouest de la France à l'époque où les hérétiques font débat, dérangent même, et deviennent de plus en plus nombreux. Où les envoyés de l'église catholique romaine prêchent et où les routes ne sont pas certaines du tout ! Ces deux religions sont irréconciliables ! La peur des prêcheurs, des seigneuries, des peuples, etc. apporte la haine, les convoitises et bien d'autres maux encore.
Poncia, quant à elle, fille d'un des plus grands drapiers toulousains, tête brûlée en conflit permanent avec sa mère compte bien poursuivre ses mouvements libres ! Mais son père a d'autres projets en tête et bien que l'époque ne s'y prête pas, il compte bien mettre une femme à la tête de son empire pour lui succéder !
Comment les relations se sont-elles envenimées entre ces deux mouvements théologiques ? Comment le peuple et le commerce fleurissent dans cette atmosphère délétère ? Et Poncia dans tout ça ?!

Je vous avoue que j'ai énormément de mal à vous transmettre mon ressenti sur ce livre ! Je ne sais pas trop par où commencer et je ne sais pas trop comment vous l'expliquer !!!
Il y a tellement de choses à dire et en même temps synthétiquement parlant pas grand chose... Pas simple hein Les Loulous... Non, pas simple. le verbe est haut, les mots sont dans un français très correct voire soutenu. Ça plaît à l'oeil et c'est assez beau.

Patrice Quélard nous plonge directement dans un ensemble descriptif. Avec des personnages, nombreux, des caractères différents, des idéologies différentes, des habits, des lieux, des atmosphères lourdes et assez sombres.
C'est très bien fait, on arrive à complètement s'immerger dans cette époque et ressentir les différences, les lieux qui d'ailleurs encore à ce jour sont chargés d'histoire et de traces laissées par cette époque. le sud-ouest, toute une entité, toute une culture, berceau de nombreux conflits, où la nature n'a pas fini de nous livrer ses secrets...

Une sorte de roman choral qui nous permet de suivre différents lieux, différents personnages. C'est très riche, peut-être trop. J'avoue que par moment, j'ai eu du mal à raccrocher tous les wagons étant donné la richesse de ce roman. Les descriptions nombreuses, les noms des personnages très ressemblants, la diversité de ceux-ci... Heureusement que Patrice Quélard nous met une liste dès le début du livre sinon euh j'avoue qu'il m'aurait fallu un papier et un stylo à côté.
Néanmoins, je me suis beaucoup attaché à l'histoire de Poncia et de Jean Taillefer, son père. Un commerçant qui s'est constitué de lui-même ! Une main de fer dans un gant de velours. Dans une époque loin d'être simple, il a su tirer son épingle du jeu.

Les débats amenés dans cette époque, sont très intéressants ! Notamment pour comprendre ce qui s'y passe et pourquoi un tel « Fléau », la réponse du peuple, la réponse des seigneurs et les tenants et les aboutissants. On touche vraiment du doigt le climat social et sociétal, ainsi que l'environnement politico-religieux de l'époque.
Alors, il faut savoir que ce livre est le premier tome d'une trilogie. Ce que je n'avais pas forcément compris en commençant cette lecture. En effet, ce premier tome servirait à planter le décor à l'histoire. D'où peut-être le fait de ses nombreuses descriptions, parfois lourdes. Mais il faut bien commencer quelque part et ne pas se louper ;) D'autant plus, et ça j'ai beaucoup apprécié, que l'auteur s'est basé sur les écrits de spécialistes du monde Cathare. Un sacré travail de recherche a été effectué. C'est indéniable. Néanmoins, j'aurai aimé avoir un peu plus d'action, pouvoir m'accrocher un peu plus à plus de personnages peut-être... Sentir les émotions et les sentiments me prendre à la gorge, un mouvement passionnel pour un côté ou l'autre... Mais ça n'a pas été le cas. Vous l'aurez compris les Loulous, je suis mi-figue, mi-raisin sur cette lecture... Mais rien que l'écriture vaut le détour. Peut-être que le deuxième tome est plus tourné vers l'action, la passion ;)

Ma Chère Lectrice, Mon Cher Lecteur, je vous invite à découvrir « Catharsis, tome 1 : Disputatio » de Patrice Quélard. Une plongée descriptive dans l'époque Cathare où les détails coulent à flot, dans un langage soutenu !
Lien : https://linstantdeslecteurs...
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Je remercie chaleureusement Virginie et Julie pour l'organisation du prix. C'est toujours un plaisir de découvrir de nouveaux romans dans le cadre de ma participation au prix des auteurs inconnus. Ce mois-ci, je me suis attaquée à Catharsis Disputatio de Patrice Quélard qui nous amène directement en Occitanie au début du 13ème siècle.

Roman historique et premier tome d'une fresque médiévale, Disputatio est riche, dense et intelligemment construit. Nous évoluons entre les années 1204 et 1207. En Occitanie, la guerre gronde. La guerre entre les cathares considérés comme des hérétiques et l'Eglise catholique romaine. L'Occitanie est la région située sur un isthme entre la mer Méditerranée et l'océan Atlantique, s'étalant des Alpes aux Pyrénées et au Massif central.

Bien entendu, comme dans tout roman historique qui se respecte, le fond historique est très important. Cela peut rendre quelque peu la lecture indigeste mais lorsque l'auteur fait cela de manière intelligente, le fond historique se fond dans l'intrigue et ne pose aucun souci. Je vous avoue que les premières pages ont été compliquées. Les trente premières pages sont vraiment longues, les phrases sont construites de manière alambiquée, j'étais complètement perdue. Ça a jeté un petit froid sur mon envie de lire ce roman. Quand on sait qu'il est assez conséquent en termes de pages… J'ai eu un peu peur. Finalement, j'ai essayé d'aller un petit peu plus loin et cette sensation de lourdeur s'est effacée. Un style plus dynamique, moins léthargique qui m'a permis d'avancer dans ma lecture.

On mélange l'Histoire à une intrigue fictive. C'est très intéressant tant les deux pans de cette histoire fusionnent pour nous donner une fresque sociale et historique très intéressante et agréable à découvrir. le 13ème siècle n'est pas une période que je lis énormément. J'avoue que la période médiévale me séduit moins que la période qui s'étale du 17 au 19ème siècle mais j'apprécie la découvrir de temps à autre.

Le côté fictif de l'histoire va se mettre en place grâce aux personnages qui vont nous proposer de vivre avec eux durant cette période de l'Histoire. Ainsi, on se retrouve avec plusieurs groupes de personnages : des représentants de l'Eglise, une famille qui est propriétaire d'une boutique de luxe ainsi que des personnages travaillant pour des Seigneurs sans foi ni loi. Tous les personnages présents dans cette histoire marquent plusieurs choses : l'impact d'une guerre sur toute une population : petits ou grands, riches ou pauvres, paysans ou seigneurs, tout le monde est touché par la guerre. Ce roman choral nous dévoile avec beaucoup de détails plusieurs histoires qui vont nous permettre de nous immerger dans le quotidien de ces personnages.

Patrice Quélard marque aussi le fait que les guerres se font souvent au nom de deux thématiques vieilles comme le monde : le pouvoir et la religion. Tuer au nom de Dieu, tuer pour le pouvoir, c'est bien souvent ces deux thématiques que l'on retrouve dans les guerres. Ainsi, on ne peut s'empêcher de faire de lien avec des guerres plus actuelles que celle dont on parle dans ce premier tome. A la lecture de ce roman, on se rend compte de tout le côté actuel de ce roman. Une réflexion se pose alors à nous : L'Homme est-il voué à toujours faire les mêmes erreurs ? Faut-il vraiment que tout finisse dans le sang puisque l'on est voué à recommencer encore et encore les mêmes guerres ?

Après une mise en route assez compliquée et lente, nous sommes bercés par un rythme ronronnant. le style est très intéressant et agréable. Je ne parlerai pas de fluidité ici mais plutôt d'intelligence. Oui, c'est une plume très intelligente que l'on découvre dans ce roman. Je tiens à tirer mon chapeau à Patrice Quélard qui a du faire un travail de longue haleine pour en arriver à ce résultat. Quel résultat ? Une plume dont les mots sont choisis avec une extrême délicatesse, un rendu érudit qui nous propose un style que l'on ne croise pas tous les jours. Patrice Quélard, grâce à la qualité de sa plume, apporte une touche historique en plus à ce premier tome. Bravo. Je salue tout le travail de documentation de l'auteur pour rendre ce premier tome aussi crédible. Patrice Quélard soigne et détaille ses descriptions. A mon goût peut être un peu trop mais cela reste une histoire de goûts personnels.

Pour moi, si cette lecture a été, finalement, agréable, il m'a manqué quelque chose pour me permettre d'avoir une lecture sans défaut sous les yeux : le manque d'émotions. Je ne me suis attachée à aucun personnage. J'ai pris plaisir à découvrir leurs histoires respectives mais je ne peux pas vous dire que j'en ai préféré un. Non, ils sont tous au même stade. C'est très important pour moi de pouvoir m'accrocher à des personnages, cela colore ma lecture. Ici, les paysages sont restés ternes à cause de ce manque d'émotions. On reste spectateur. C'est vraiment dommage.

En définitive, c'est une intrigue très intéressante avec laquelle j'ai eu un peu de mal au démarrage. Rapidement, mes craintes se sont estompées. Nous avons une fresque sociale et politique assez intéressante menée par des personnages divers et variés qui marquent la présence de la religion, de la population et du pouvoir. Ce roman médiéval historique est très intéressant et pourra plaire aux fans du genre. La plume est intelligente et permet de faire un petit lien avec des faits plus actuels. le lecteur peut, éventuellement, proposer un questionnement autour des thématiques de l'Homme et de la Guerre mais aussi du Pouvoir et de la Religion. Il m'a juste manqué un peu d'émotions. J'ai aussi noté quelques descriptions un peu trop longues à mon goût. Bravo à l'auteur pour son travail.
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