Papeete 1914, tome 1 : Rouge Tahiti

Papeete évoque pour tous une jolie ville dans une île paradisiaque perdue au milieu de l'Océan Pacifique. Cette bd relate d'un fait plutôt méconnu: celui de la participation de Tahiti à la Première Guerre Mondiale. Pourtant, le vrai théâtre des opérations était situé à 18000 Km de là.

Les auteurs se servent de ce fait historique pour bâtir une histoire à propos d'un enquêteur à la recherche d'un meurtrier. Je n'ai pas senti la douceur des vahinés parcourir tout mon être. Les protagonistes manquent singulièrement de consistance si bien qu'on ne se sent pas très concernés par leur sort. Bref, cela manque de saveur. Où sont donc passées les oranges ?

Par ailleurs, le dessin ne m'a pas paru très réussi et le scénario m'a paru plutôt plat. Pour autant, c'est une lecture qui passe encore comme une carte postale avec son cachet. Sinon, on sait tous que le paradis terrestre n'existe pas car autrement, cela se saurait. Guerre et meurtre réussissent toujours à salir le sable blanc.

Premier tome sur 2 de cette BD Papeete, 1914 : Rouge Tahiti.
Couverture sur fond bleu.

Cette BD utilise un fait historique pour raconter une histoire fictive :
la 1ère guerre mondiale démarre en Europe.
Loin de là, à Tahiti, là où il n'y a pas la TSF, la radio ne passe pas, donc aucune information n'arrive sur cet évènement inquiétant.
Pourtant, 2 croiseurs allemands approchent dangereusement des côtes tahitiennes...
Un homme, Simon Coubaud, arrive sur l'île pour une raison mystérieuse.
Au niveau local, des tahitiennes meurent dans d'étranges circonstances.

Grâce à cette BD, j'ai appris que Tahiti avait été attaquée par les troupes allemandes pendant la guerre 14-18, ce que j'ignorai totalement.
Ce territoire appartenant à la France est vu par les métropolitains comme un lieu paradisiaque de vacances, rendu célèbre par la peinture de Paul Gauguin.
J'ai également appris que Pierre Loti avait voyagé à Tahiti et s'était inspiré de cette île pour l'un de ses livres le mariage de Loti.
Cette BD est très documentée et avec une touche d'humour sur les relations entre tahitiens et touristes/français de métropole.

Je reste sur ma faim à la fin de ce tome et ai envie de découvrir illico le tome final, Bleu horizon, afin de savoir si Tahiti a su résister aux allemands et si les meurtres des vahinés ont été élucidés, et également les raisons qui poussent Simon Coubaud à séjourner sur l'île.

Didier Quella-Guyot est parti d'une histoire vraie, rapportée en annexe, le pilonnage de Papeete par des navires de guerre allemands. Il y a ajouté quelques crimes de vahiné, un magnat local installé sur une île voisine, des femmes faciles (oh le cliché!) et un enquêteur venu de Paris. J'ai bien aimé le scénario, le dessin et les couleurs douces. Juste un détail, il y a beaucoup de soleil dans cet album (juste une averse lors du deuxième meurtre), alors que dans la réalité, il pleut très souvent à Tahiti, même en dehors des cyclones, et les pluies sont encore plus importantes en saison chaude (de novembre à avril, donc pas dans le temps de l'album)… Des amis qui y ont vécu quelques années avaient d'ailleurs été surpris par ces averses nombreuses. Et oui, climat tropical maritime humide. Il y a un tome 2, il faut que je lise la suite (Bleu horizon) quand elle sera arrivée à la médiathèque…
Lien : http://vdujardin.com/blog/qu..

Tahiti, 1914. La guerre vient d'éclater en Europe, qui bouleverse aussi ce coin de paradis. Des navires allemands croisent dans les eaux turquoise. Dans le même temps nous faisons la connaissance d'un enquêteur venu de métropole qui s'acclimate très vite à la vie de l'île et à ses habitantes.

Je reste un peu sur ma faim. J'attends le tome 2 (réservé dans ma bibliothèque municipale) pour voir comment l'histoire évolue. A la fin, de ce tome, un dossier historique sur cet épisode : je ne pensais pas que Tahiti avait été, dès le début de la guerre, en proie à de tels combats. A suivre…

1er tome de ce récit en deux parties sur la lointaine Tahiti, île française où vivent des Allemands, au moment de la guerre 14-18 :
J'aime les "prises de vues" : les cases n'ont pas toujours la même forme, beaucoup sont des rectangles allongés comme un panoramique. Je n'aime pas toujours les dessins, en particulier les expressions des visages. J'aime l'utilisation des couleurs et la richesse des images.
Je suis un peu perdue dans les personnages, l'histoire embrouillée, une impression de n'avoir pas tout à fait les références pour tout comprendre. Je garde l'envie d'ouvrir le tome 2, absolument nécessaire pour avoir la vision globale.