Nous retrouvons le Paris d'
Eugène Sue, celui de l'affaire Dreyfuss et du « Fantôme de l'Opéra » de
Gaston Leroux dans ces trois romans policiers dont l'action se déroule à la toute fin du XIX siècle.
C'est le Paris de l'exposition universelle, des bals, des moeurs légères.
Poupée de cire T.1
Le téléphone n'a que vingt ans, la médecine légale qui existe depuis le VI siècle est de plus en plus performante.
Greg Quesne, de sa plume alerte nous emmène dans ce Paris, influencé par l'époque victorienne.
Les descriptions sont soignées dues à des recherches poussées de la part de l'auteur.
L'atmosphère de ces rues où canailles, enfants, femmes faciles, bourgeois et noblesse se mélangeaient est admirablement bien rendu.
On assiste au déclin de certains métiers, au travail des enfants.
Et le suspens rode, derrière la fumée de la pipe de l'inspecteur.
Un petit bijou d'écriture qui vous charme dès les premières pages.
Poupée de cire T.2
La police scientifique, aidée par la médecine légale avance à grands pas.
A noter que l'installation définitive de la Police au 36 quai des Orfèvres aura lieu en 1913, soit quatorze ans après la date où se situe l'action.
A ce moment-là, l'institution n'a pas encore la renommée dont l'auteur nous fait part.
Néanmoins, nous découvrons un Paris au modernisme galopant, une effervescence et un dynamisme qui caractérise toujours la capitale française.
Greg Quesne nous régale de sa plume vive, aux descriptions fouillées.
Les personnages se dévoilent, l'intrigue prend de l'ampleur.
Poupée de cire T.3
Après les brumes des ruelles angoissantes et des faubourgs grouillants d'un monde besogneux, c'est vers le Paris des peintres, de la place du Tertre, d'Utrillo, de Toulous Lautrec que se tourne l'auteur.
Ce troisième opus est une balade sensuelle entre les bras de deux jeunes femmes, signe des temps où l'homosexualité féminine, le saphisme faisait couler peu d'encre.
Il y a beaucoup de poésie dans ces pages, rien de vulgaire.
C'est à nouveau l'occasion pour l'auteur de nous faire découvrir le Paris des sorties, de la fête, des bals, avec le célèbre Bal Bullier qui fermera ses portes définitivement en 1940.
C'est une plongée dans les nuits parisiennes, où l'absinthe coule à flot, nommée la fée verte des boulevards avant son interdiction en mars 1915.
Ces trois romans, dont le quatrième tome est à paraître le 15 mars 2018 nous tiennent en haleine tout au long des pages.
Alors nous attendons avec impatience la suite de ce roman policier aux senteurs surannées que vous ne pourrez pas lâcher.
©Kariane Maxwell 18 février 2018
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