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Citations sur Dernier Royaume, tome 1 : Les ombres errantes (104)

Nos sociétés,
fuyant la souffrance, le négatif, la peur, l'impatience, le tragique, la mélancolie, le silence, la pénombre, l'invisible,
désertent des civilisations sublimes.
Elles s'effarouchent devant les falaises les plus vertigineuses, à l'intérieur des jungles les plus profondes.
Elles repoussent les joies les plus angoissantes, les plus désirantes, les plus belles, qui sont toujours au risque de la perte et de la mort.
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Le temps étant cet enchaînement de causes sempiternelles, celui qui n’a pas débité son passé est condamné à le revivre.
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Il n’existe pas dans la nature de fragments. Le plus petit des morceaux est encore le tout.
...
Tout est égaré comme la goutte d’eau dans la nappe immense de la mer.
Qu’est-ce que la mer ?
Chaque océan est une larme du temps.
Qui pleure au fond de l’Être ?
                   
*
                   
À chaque fois, la mer s’avance.
À chaque fois, elle recule.
À chaque vague, elle avance sa tuile d’or.
À chaque recès, elle recule la poche incurvée de son ombre.
                   
(Chapitre XXI)
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Les arts ne connaissent pas le progrès. Le merveilleux ne connaît pas le temps. Entre des bois de cerfs, entre des fauves sur les parois humides de Lascaux, entre les cerises rouges dans l’atrium des Stables, entre le lièvre mort et la merlette qui sont peints sur les murs d’Herculanum, où la beauté augmente-t-elle ? Il n’y a pas de progrès moral. La faute n’a pas été diminuée si on regarde les années qui firent le centre du siècle qui précède, ou pour peu qu’on examine celles qui l’ont clos, celles qui l’avaient ouvert. Celles qui ouvrent celui qui vient. C’est un abîme sans modèle. C’est peut-être le premier abîme que rencontre l’Histoire dans son cours. Abîme est un mot grec qui signifie ce qui n’a pas de fond.
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Il faut aimer le manque et non pas chercher à s’émanciper de lui.
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Entre la solitude de celui qui écrit et la solitude de celui qui lit, c'est beaucoup de ciment.
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Je sortis.
Sur le gravier, je me retournai brusquement pour regarder la maison comme si je la découvrais.
Je regardai la maison, le jardin, l'étang, les buis.
Puis je regardai en contrebas la forêt verte que la brume qui montait de la rivière envahissait peu à peu.
Je m'en allai.
Lancelot erra.
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Le mimétisme erre dans la nature, fruit d'une fascination préhumaine par laquelle l'oeil cherche à dévorer ce qu'il aime.
La carnivorie est une fascination en acte.
La symbolisation fit ses premiers essais dans la fascination féroce.
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De certains hommes on dit qu'ils sont perdus. Perditos. Ils sont comme des trous d'acide dans la vie sociale accoutumée.
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Il n'est pas de menteur qui ne taise le fait qu'il ment.
Le romancier est le seul menteur qui ne tait pas le fait qu'il ment.
Le secret est le seul lien entre les individus, dans l'ombre sociale, dans la pénombre sexuelle, qui se cherchent, puisque ce qui se prétend non dissimulé n'est qu'apparence.
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