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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
1940. En pleine débâcle, nous découvrons 2 soldats français témoins de l'exode de la population française et de la déperdition de l'armée française. 2 soldats à la recherche de leur compagnie qui vont constater l'horreur de la guerre.
Pascal Rabaté nous décrit une débâclé de l'intérieur où ces deux soldats traînent leur spleen au travers des campagnes françaises : des camarades morts mais sans voir aucuns combats, une population frappée par les avions allemands, une armée en déroute moquée par les civils voire rejetée… c'est une description de la situation de l'époque connue mais il est intéressant de la découvrir à travers les yeux de 2 simples soldats qui vivent la guerre au jour le jour, sans héroïsme ni lâcheté.
Le style du dessin correspond très bien au récit : un dessin en noir et blanc simple et sans fioritures pour raconter une période courte mais tragique de la Seconde Guerre mondiale.
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La débâcle et l'exode en juin 40, ce gigantesque mouvement de troupes et de réfugiés, vu de façon méticuleuse au travers du regard d'un seul soldat.
Il a perdu son régiment, il subit les bombardements, il croise la France en déroute - qui, de plus, l'engueule : "En 14 on se battait, nous !"
Cette débâcle ramène chacun au basique, au fondamental : trouver à "grailler" ; trouver un coin pour "poser culotte" ; se réchauffer à la camaraderie des autres paumés.
Des hommes, des véhicules en rade, des champs à perte de vue : réduit à l'essentiel, le dessin de Rabaté déborde de talent.
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Nous suivons la 11e et plus particulièrement Amédée Videgrain, soldat français perdu, dans un repli sans destination face à l'avancée allemande au printemps 1940.

Ces 90 pages nous montrent à la fois, l'impuissance, le désarroi et l''incrédulité de ces hommes qui ne savent ni où aller ni que faire face à la marche effrénée de l'armée ennemie et soumis aux quolibets d'une population les jugeant comme des fuyards.

La bd se termine par cette phrase qui dit tout, au moment de déposer les armes : "Neuf mois de guerre et je n'aurai pas tiré un seul coup de feu."
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Voici un sujet sur lequel j'ai rarement lu, BD ou roman : la débâcle de 1940. Ici on suit un soldat français les derniers jours avant qu'il se rende. On fait le tour des événements, la fuites des civils, les attaques de l'aviation allemande, les soldats égarés. Les dialogues sont simples sans grand discourt sur la situation.
j'aime beaucoup ces dessins monochromes, chacun mérite qu'on passe du temps à l'admirer indépendamment de l'histoire qui est racontée.
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Dans cette BD Pascal Rabaté porte son regard sur la guerre à hauteur d'un soldat mobilisé. Pas de grande théorie, pas de leçon de moral, pas de héros, pas de résistance, juste un homme, des hommes embarqués contre leur gré dans une aventure pourrie.
On y trouve tous nos défauts humains exacerbés par le contexte.
Un mauvais moment de vérité que l'auteur nous propose de regarder en face. En tout cas c'est comme ça que je l'ai lu cette BD.
L'es dessins et les couleurs participent tout à fait à l'ambiance. Tout sonne juste.

J'ai également lu le tome 2 et cet avis vaut pour les 2 tomes.
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Un roman graphique sur la défaite française de 1940, l'Exode. Je ne suis pas complètement fan du graphisme sobre mais un bel album sur cette époque vue par les yeux d'un soldat, Vildegrain, qui peine à rejoindre son régiment. Rencontre civils, militaires, gradés, simples soldats, indigènes des colonies, paysans, intellectuels. Un bel hommage aux soldats noirs bien souvent méprisés et considérés comme des sous hommes par les nazis.
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Juin 1940, sur une route de campagne bordée de platanes, des véhicules civils abandonnés sur les bas-côtés, faute d'essence pour les alimenter ou tombés en panne, des soldats français qui patrouillent derniers vestiges de leur compagnie dont ils comptent les morts alignés dans les champs ...

Des maisons vides, abandonnées où restent parfois quelques conserves et presque toujours les vestiges de bibliothèques d'auteurs majeurs 

U village envahi de vaches en panne de traite qui hurlent leur douleur, alors que dans une porcherie, les bêtes ont dévoré leurs maître ...

Scènes qui semblent avoir été croquées sur le vif, dessins en noir et blanc, simples mais efficaces qui racontent l'errance de soldats à la recherche de leur corps d'armée et qui ne le trouvent qu'au moment de se rendre.

Un album simple et efficace qui rend mieux qu'un long discours l'ambiance de la fin de la drôle de guerre

Un deuxième tome est annoncé. Je l'attend. 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Avec « La Déconfiture », l'auteur des « Les petits ruisseaux » et de l'incontournable « Ibicus » propose une nouvelle oeuvre en solo afin de nous conter la débâcle de l'armée française au début de la Deuxième Guerre mondiale.

En accompagnant deux soldats qui tentent de retrouver leur régiment, ce récit qui se déroule en juin 1940, invite à suivre la déroute de la France à hauteur d'hommes. Amédée Videgrain, soldat du 11ème régiment isolé de ses compagnons suite à un raid aérien qui a percé le réservoir de sa moto, et André, à la recherche du 65ème, vont symboliser toute l'impuissance et la résignation d'un pays face à la progression rapide et efficace de l'armée allemande.

C'est en se promenant sur les routes de France que les deux constatent le chaos ambiant. Il y a d'une part ces troupes françaises mal préparées, qui se font balayer par les Allemands en seulement quelques semaines, symbolisés par des soldats qui perdent leur régiment dans la confusion générale. Il y a d'autre part l'exode massif de citoyens sans défense qui, dans la panique générale, trimballent le peu de biens qui leur restent sur des routes périlleuses régulièrement frappées par les raids ennemis.

Le lecteur suit donc l'errance de deux hommes confrontés à l'absurdité de la guerre. Deux êtres humains qui, à défaut de tirer un seul coup de feu, croiseront beaucoup de morts. Malgré la tragédie qui les entoure, ils parviennent à créer de beaux liens d'amitié, insufflant ainsi un brin d'humanité à ce monde plongé dans l'horreur. Pascal Rabaté (Le petit rien tout neuf avec le ventre jaune, La Marie en plastique, Bienvenue à Jobourg) multiplie d'ailleurs les dialogues truffés d'humour, alliant ainsi le tragique au comique. La sobriété de son dessin noir et blanc permet au graphisme de se mettre entièrement au service de l'histoire, concentrant toute l'attention du lecteur sur le destin tragique de ces hommes.

Une très bonne première partie de diptyque, qui donne envie de poursuivre la route en compagnie d'Amédée.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Juin 1940, en pleine débâcle, un soldat est séparé de son régiment. Il cherche à le retrouver et croise sur sa route les civils, nombreux, qui fuient et d'autres soldats qui errent comme lui.

A travers ce personnage et à travers ses rencontres, Pascal Rabaté retrace avec talent et une pointe d'humour sarcastique un épisode peu glorieux de la France. Les illustrations en noir et blanc, sans fioritures, ajoutent de la force à la tragédie des civils tués par les bombardements ennemis.
Une BD efficace à découvrir.
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L'errance d'un soldat à la recherche de son régiment offre une vision de la guerre sous un angle original qui permet de mettre en lumière des petits aspects connexes de la guerre rarement évoqués (de mon point de vue qui ne suis pas une spécialiste des ouvrages sur les guerre mondiales) : personnes chargées de creuser les tombes au bord des chemins pour tous les morts, ordre et missions dérisoires et stupides n'ayant rien à voir avec les combats (tirer une voiture en panne avec un cheval rester en faction devant un trou dans la route...), croiser par hasard l'ennemi pendant une baignade dans une rivière...
Pas de grands discours ni de morale, juste des instantanés qui s'enchainent.
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