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Citations sur La Marquise de Sade (11)

Quant à l'amour, elle persistait à le rêver d'une façon vague avec des gens pieds nus qu'on peut jeter dehors dès qu'il vous gênent.
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« Elle semblait née pour jouer ce rôle de jolie cruelle avec ses yeux rapprochés comme ceux des félins, sa lèvre dédaigneuse et ses dents pointues férocement blanches. » (p. 181)
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Si tu voulais… je t'apprendrais à griffer l'homme, l'homme qui tue les boeufs… l'homme, le roi du monde !
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Une fois, pendant qu'il l'adorait ainsi, le front prosterné sur ses pieds chaussés de brocart d'argent, car elle devenait d'une somptuosité de reine, il fut repris de ses hémorragies ; les pieds scintillants, les pieds d'idole, se couvrirent de pourpre. Honteux, il lui demanda pardon, se mettant de l'amadou aux narines et tâchant d'essuyer les jolis souliers.
- Ce n'est rien, dit-elle, avec une farouche précipitation ; au contraire, laisse donc, cela m'amuse de me sentir marcher dans ce flot rouge !
Elle lui expliqua qu'elle l'avait aimé pour cette infirmité de gamin bien portant, et que, si elle osait, elle le ferait saigner ainsi par plaisir.
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« Rappelle-toi que je voudrai toujours ce qui m’arrivera, je suis la maîtresse de vos destinées ; et quand je ne t’aimerai plus, tu regretteras mon amour comme bientôt il regrettera la vie ! » (p. 286)
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« Où était le mâle effroyable qu’il lui fallait, à elle, femelle de la race des lionnes ? … Il était ou fini ou pas commencé. » (p. 303)
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« Elle savourait ces voluptés comme les chattes savourent le lait, la paupière mi-close et la griffe en arrêt, heureuse mais n’attendant qu’un prétexte pour lancer l’égratignure. » (p. 252)
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Et l'année lugubre de son double veuvage écoulée, sa vie s'épanouit en des exagérations à travers ce que les philosophes du siècle appellent la décadence, la fin de tout. Avec amis, parasites ou amants, elle courut dans les lieux mal famés qu'on lui vantait comme endroits recelant de fortes horreurs, capables, en ébranlant ses nerfs, d'étancher sa soif de meurtre. Après la Gazette des Tribunaux, les comptes rendus des journalistes mouchards ; la Morgue ; les romans naturalistes ; les musées de cire du boulevard ; les exploits des empoisonneurs spirituels, il restait encore les brasseries de femmes dans lesquelles, par bonheur, une fois, on pouvait être témoin d'une sanglante scène de jalousie ; les maisons capitonnées, bien closes, où l'on fustige les vieillards décorés ; les cabarets de lettres où de jeunes garçons, presque des enfants, causent de la possibilité de tuer leur mère dès qu'ils l'auront violée ; où des gens, un peu ridicules, décrivent sur leurs bocks de bière frelatée ce qu'ils oseraient sans la préfecture de police ; les bals musette où le souteneur, désormais reconnu comme espèce par la société, ayant une raison presque légale de vivre, explique aux curieux devant lesquels il pose, les doigts aux entournures du gilet, le trois-ponts en arrière, sa manière d'estourbir une marmite récalcitrante et vous invite même à contempler sa belle, râlante des derniers horions reçus.
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2. « Et l'année lugubre de son double veuvage écoulée, sa vie s'épanouit en des exagérations à travers ce que les philosophes du siècle appellent la 'décadence', la fin de tout. Avec amis, parasites ou amants, elle courut dans les lieux mal famés, qu'on lui vantait comme endroits recelant de fortes horreurs, capables, en ébranlant ses nerfs, d'étancher sa soif de meurtre. Après la "Gazette des Tribunaux", les comptes rendus des journalistes mouchards ; la Morgue ; les romans naturalistes ; les musées de cire du boulevard ; les exploits des empoisonneurs spirituels, il restait encore les brasseries de femmes dans lesquelles, par bonheur, une fois, on pouvait être témoin d'une sanglante scène de jalousie ; les maisons capitonnées, bien closes, où l'on fustige des vieillards décorés ; les cabarets de lettres où de jeunes garçons, presque des enfants, causent de la possibilité de tuer leur mère dès qu'ils l'auront violée ; où des gens, un peu ridicules, décrivent sur leurs bocks de bière frelatée ce qu'ils oseraient sans la préfecture de police ; [...] » (p. 285)
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1. « - […] Je vous aimerai davantage demain, ce sera mon devoir, mais ne comptez pas sur une passion désordonnée, j'ai horreur de l'homme en général, et en particulier vous n'êtes pas mon idéal. Lorsque j'avais dix ans, je m'imaginais qu'un jardinier pieds nus et en chapeau percé serait le mari de mes rêves. […] Si je vous accepte sans attendre mon bohémien, c'est que je tiens à m'affranchir de la tutelle de mon oncle. Vous êtes ma liberté, je vous prends, lex yeux fermés... Vous seriez un voleur, que cela me laisserait indifférente.
[…]
Oh ! j'ai des théories bizarres, mais il faut vous résigner, Monsieur. Il ne me plaît pas, moi, de faire des êtres qui souffriront un jour ce que j'ai souffert, ce que tout le monde souffre, prétend-on. La maternité que le Créateur enseigne à chaque fille qui se livre à l'époux, moi, j'épuise son immensité de tendresse à cette minute sacrée qui nous laisse encore libre de ne pas procréer, libre de ne pas donner la mort en donnant la vie, libre d'exclure de la fange et du désespoir celui qui n'a rien fait pour y tomber. » (pp. 213-215)
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