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3,72

sur 782 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Alors que les Grecs se préparent à attaquer les Troyens, plus une brise ne souffle. Les bateaux restent à quai et les troupes commencent à y voir un mauvais présage. Menelas est pressé de retrouver Hélène. Son frère Agamemnon ne demande qu à en découdre et Ulysse roi d Ithaque rêve de retrouver la douce Penelope.
Agamemnon consulte le devin Calchas comme il est coutume de faire. Celui ci lui révèle la terrible prédiction. Les bateaux resteront à quai tant qu Agamemnon n aura pas sacrifié aux Dieux sa fille Iphigénie, Agamemnon est torturé entre son devoir et l amour de sa fille. Il fait venir la jeune fille en prétextant d avancer ses noces avec le beau Achille.
Les intentions d Agamemnon sont révélées à la mère d Iphigénie, Clytemnestre par un serviteur. Contre toute attente la jeune fille accepte son sort pour l amour de son père.
L auteur fait intervenir une autre jeune fille, esclave ramenée par Achille et qui serait la fille cachée d Hélène.
Le texte est magnifique et m a bouleversée. Toutefois, je regrette que l auteur soit parti dans cette direction. J aurais aimé qu Agamemnon aille jusqu au bout et qu Iphigénie soit sauver par l intervention des Dieux.
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Encore une magnifique tragédie de Racine qui même à la musicalité des alexandrins un récit mythologique issu de la tradition grecque.

Agamemnon, Achille, Ulysse, Iphigénie, Clytemnestre... autant de personnages dont les noms ou les auras peuvent effrayer le lecteur d'aujourd'hui de par la complexité de leurs destins croisés et des enjeux emphatiques de leurs actes. Toutefois, pour moi, c'est un réel plaisir de voyager dans ce style, cette langue, cette poésie qui sont menacés d'oubli, d'autant que les tragédies de Racine sont souvent (et continuent peut-être de l'être ?) imposées à l'école sans que les jeunes lecteurs comprennent vraiment de quoi il retourne.

Agamemnon a été contraint de rejoindre la coalition des rois grecs ligués contre Troie. Mais sa flotte stagne, faute de vent, à Aulis. le devin Calchas lui révèle alors que seule la mort de sa fille Iphigénie apaisera la colère divine et permettra aux vents de se lever. Agamemnon refuse d'abord le sacrifice d'une fille chérie, mais influencé par Ulysse, il s'y résigne et met tout en oeuvre, même la ruse, pour parvenir à ses fins. Rien qu'avec ce pitch, on comprend la densité du drame qui se joue ici et quand on y ajoute l'amour filial, parental et conjugal, tout se complique encore.


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Une malédiction pèse sur les Grecs, rassemblés en Aulis afin d'attaquer les Troyens. L'absence de vents favorables les empêche d'envoyer leur flotte. L'oracle Calchas est consulté : le sang d'Iphigénie, fille d'Agamemnon, doit couler sur l'autel pour que les dieux leurs envoient les vents tant espérés. La jeune fille est promise à Achille, elle est heureuse et pure... le roi ne sait que faire : privilégier son intérêt personnel ou celui de son peuple ?
C'est la troisième pièce de Racine que je découvre, après Phèdre et Andromaque. Celle-ci m'a encore beaucoup plu. le roi Agamemnon est face à un dilemme déchirant : faut-il sacrifier sa fille qu'il aime de tout coeur ? Ici, le suspense a pour moi été véritablement présent puisque je n'avais aucune idée de la fin. Ainsi j'ai pu tremblé pour la vie de la jeune fille, jusqu'au bout. le roi est confronté à ses deux rôles antagonistes : l'exercice du pouvoir et son statut de père, et un choix impossible.
L'amour entre Iphigénie et Achille est fort, beau, puissant. Achille se bat pour sa belle, envers et contre tous, tout comme la reine qui refuse de la laisser mourir.
J'ai retrouvé avec plaisir l'épure racinienne, la beauté des vers que j'ai déjà louée dans mes deux précédentes critiques. Là encore j'ai véritablement été transportée par la pièce, qui vise juste et se révèle redoutablement efficace. Rien n'est manichéen, tout est subtil. le père ne cesse de se raviser, de changer d'avis. Il est réellement torturé. le personnage d'Eriphile est magnifique également, femme jalouse, prête à tout pour parvenir à ses fins, une femme que l'on prend finalement en pitié. Et que dire de l'héroïne : encore un sublime personnage féminin, courageuse, elle qui a pourtant la vie devant elle.
Tous les éléments sont là : des personnages royaux face à leur destin, la passion, la jalousie, la trahison...
Décidément j'aime de plus en plus l'oeuvre de Racine. Ici, c'est une tragédie qui se termine bien puisque Racine arrive à sauver Iphigénie par une pirouette. Mais ce n'est pas plus mal je trouve, on évite ainsi le côté caricatural que la tragédie peut parfois avoir.
Lien : http://lantredemesreves.blog..
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Bien que l'histoire d'Iphigénie soit très connue, on ne se lasse pas de lire cette pièce de Racine en vers qui explore toute la profondeur du sujet avec de longues tirades déchirantes. Ainsi Agamemnon doit sacrifier sa fille pour partir assiéger les Troyens et choisir entre son rôle de père et son rôle de dirigeant. Dilemmes et passion amoureuse sont donc au programme avec l'apparition d'un personnage féminin étonnant : la perfide Eriphile qui fera tout pour trahir Iphigénie.
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Une adaptation très réussie ! Les vers se lisent et glissent facilement sous les yeux du lecteur. Une pièce de théâtre retraçant avec précision l'éducation de l'antiquité grecque pour le plaisir du lecteur. Racine a réussi un petit chef d'oeuvre avec ces quelques pages mais si intense dans chaque vers.

Tous les personnages sont intéressant et apporte une réelle satisfaction. L'auteur a su communiquer sa passion. Un livre avec lequel on ne s'ennuie pas, qui se lit très vite et dont l'écriture apporte quelque chose à la personne qui le lit.
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Prête à s'embarquer pour aller faire la guerre à Troie, la flotte grecque est bloquée dans le port d'Aulis. L'oracle a parlé: Agamemnon, le chef de guerre de l'armée, doit sacrifier sa fille Iphigénie aux dieux, qui accepteront alors de relâcher les vents.

Cette pièce est celle de Racine que j'ai préférée jusqu'ici. On n'est pas dans le triangle amoureux médiocre qu'il affectionne habituellement. Alors oui, il y a encore un triangle amoureux, mais les enjeux de la pièce ne reposent pas sur la résolution d'une intrigue amoureuse, sanglante ou pas.

Le fond de l'intrigue, c'est le trio Agamemnon-Iphigénie-Achille. Achille étant le fiancé d'Iphigénie et Agamemnon ayant fait venir Iphigénie sous le prétexte de les marier avant le départ pour Troie. Achille est à la fois furieux d'avoir servi à attirer la victime et prêt à tout pour sauver la femme qu'il aime; Agamemnon est indécis, parce que quand même, c'est sa fille, mais bon, d'un autre côté ne pas la sacrifier lui coûterait son prestige, alors vous comprenez, le choix est difficile, hein; quant à Iphigénie, elle pousse l'amour filial jusqu'à consentir au sacrifice, alors que 2 minutes plus tôt elle était prête à tout pour ne pas perdre Achille.

Les autres personnages importants de l'intrigue sont Clytemnestre, la mère d'Iphigénie, qui évidemment ne prend pas bien la chose, et Eriphile, la 3e protagoniste du triangle amoureux, qui a tout intérêt à ce qu'Iphigénie y passe et dont la naissance pseudo-mystérieuse est dévoilée au lecteur/spectateur dès la liste des personnages. Ce qui rend malheureusement le dénouement assez prévisible.

L'intrigue repose essentiellement sur la psychologie de protagonistes qui se battent avec leur propre conscience et dont les sentiments parfois ambivalents entravent la réflexion. La question qui se pose pour Agamemnon, par exemple, est moins celle du bien et du mal, mais de ce qu'on vont penser les autres, alors qu'il question de la vie de sa propre fille, rien de moins.

Si ce n'est la fin, que j'ai trouvée trop facile et dont il me semble qu'elle n'est pas complètement fidèle au mythe original (dites-moi si je me trompe), j'ai trouvé l'histoire très bien menée. Les personnages évoluent de façon crédible et leurs actions sont en accord avec leurs caractères, même si certains des sentiments attribués aux femmes m'ont paru un peu fumeux (mais bon, c'est le 17e siècle s'inspirant de l'Antiquité, alors…).

La pièce est en vers, mais ils s'enchaînent bien et, même si c'est déstabilisant pour un lecteur contemporain, on s'habitue rapidement. Il y a beaucoup de longs monologues, dont certains sont très inspirés.

Une pièce très intéressante, que j'ai pris plaisir à lire malgré certains points négatifs et que j'aimerais voir représentée à l'occasion.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Une ode à l'amour d'une fille pour son père!

Iphigénie est conviée avec sa mère au camp militaire sous prétexte d'un mariage avec le bouillant Achille. Mais la flotte grecque attend en vain les vents propices: seul le sacrifice d'Iphigénie les fera lever...les dieux cruels en ont décidé ainsi.. Agamemnon hésite entre acte d'autorité et geste de pitié. Il affronte à grand-peine sa femme transformée en furie et sa fille qui d'abord bouleversée n'est bientôt plus qu' amour, empathie,compréhension et...obéissance!.

La situation se complique du fait de l'outrage fait à Achille dont le grand nom et l'amour qu'il porte à Iphigénie ont servi d'appât à sa venue..

Va-t-on aller au clash entre les Grecs eux-mêmes? Achille est difficile à calmer...

Par un tour de passe-passe qui m'a toujours semblé bien artificiel on immole finalement Iphigénie... il ne s'agit pas de la fille d'Agamemnon mais de la fille bâtarde d'un coureur de stolae confirmé, Thésée, et de la plus célèbre gourgandine de l'antiquité , Hélène de Troie elle-même...Cette pauvre enfant qu'on a surnommée Eryphile ignore tout de sa naissance et jusqu'à son véritable nom...elle est éprise secrètement d'Achille qui ne la calcule même pas et mijote une sombre vengeance contre Iphigénie...Perdu! C'est elle qu'on immole!

Cette fin peu digne d'une tragédie est rapportée par Ulysse - très bien en monsieur-bons-offices - elle survient en tout dernier ressort, en vrai "deus ex machina"..

Elle n'enlève rien au sujet principal: l'amour tendre entre un père (assez misérable et peu glorieux ici) et une fille qui le vaut dix fois.. Beaux personnages de Clytemnestre, en mère ulcérée et d'Achille en défenseur de la pas encore veuve et de la pas encore orpheline...

Mais Iphigénie les coiffe tous au poteau -pas terrible, j'en conviens, mais c'était tentant- .....même si elle est plus cornélienne que racinienne dans sa confiance, son amour et son honneur inébranlables ..
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Avec ses cinq actes en vers cette pièce de théâtre de Jean Racine a enchanté mes oreilles.
"Iphigénie" est la fille d'Agamemnon et de Clytemnestre.
Quand j'entends le nom du roi des grecs je pense à Offenbach pour son opéra bouffe "La belle Hélène" et la marche des rois :
Le roi barbu qui s'avance,
Bu, qui s'avance, bu, qui s'avance,
C'est Agamemnon !
C'est beaucoup moins drôle dans la pièce de Racine parce l'oracle Calchas exige le sacrifice d'Iphigénie pour obtenir les vents des dieux, la flotte grecque étant bloqué depuis plusieurs semaines en Aulide.
Agamemnon est déchiré entre son amour de père et son devoir de chef des armées coalisées et conquérantes. Pour autant, il va vite accepter la mort de sa fille, le pouvoir contre l'amour filial.
Quand le fougueux et amoureux Achille et Clytemnestre la mère adorée d'Iphigénie vont apprendre cela ils ne lâcheront rien face à ce père détestable. Mais la surprise vient d'Iphigénie elle-même qui se soumet à son père et aux dieux en acceptant la mort. Elle devient le personnage le plus fort moralement pour une fin heureuse (pour elle seulement car il y aura quand même une victime).
J'aurais juste aimé un peu plus d'adversité face à ces dieux qui ont soif de sang.


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La pureté des vers de Racine met en scène l'antique tragédie d'Agamemnon et de sa fille Iphigénie. Pour que les vaisseaux grecs puissent enfin prendre la mer, la jeune fille doit être sacrifiée aux dieux....
Alors certes j'ai lu partout que cette pièce célébrait le patriotisme et l'amour filial de la belle Iphigénie mais j'avoue que chez moi ça a du mal à passer. Je trouve Agamemnon lâche et indécis et je suis bien contente de savoir que la mère de la jeune femme, qui survit in extremis mais bon c'est vraiment pas grâce à Agamemnon, que la mère d'Iphigénie, donc, l'assassinera à son retour pour lui apprendre!
Ce n'est pas le plus beau des textes de Racine, cet honneur va à Phèdre selon moi, mais c'est tout de même une pièce fort bien écrite.
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Iphigénie est à mon goût la pièce de théâtre la plus réussie de Racine. Une petite pépite à découvrir ! J'ai adoré le style de Racine, ce livre mélange suspense, amour.. On est plongé dans le dilemme de Agamemnon qui doit choisir entre le sacrifice de sa fille ou le bien de sa patrie. Je le conseille vivement !
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