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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce livre a tout, a priori, pour tenir en haleine le lecteur et lui donner des sueurs froides. Pourtant, au final, cela n'a pas fonctionné pour moi !

Pourquoi ?

Le lieu est extrêmement bien choisi, Glorys Crossing, dernier rempart avant le désert glacé de l'Antarctique, bourgade miteuse sur le déclin, menacée d'être submergée par un lac artificiel. L'auteur plante déjà le décor, un brin lugubre-morose voire quasi-morbide.

Ensuite, le personnage de Taylor est plutôt bien trouvé – et travaillé -. Torturé par la disparition de sa fille, il est incapable de se départir de sa culpabilité, il ne parvient pas à se pardonner. Bref la disparition de Drew le renvoie à ce qu'il pensait fuir en venant s'installer là, comme s'il était propulsé dans un flash-back. Il ne veut évidemment pas que l'histoire se termine de la même façon que pour Claire.

Enfin l'intrigue est alléchante. La disparition semble tourner autour d'un endroit mythique dans la région, l'arbre aux fées, duquel sont censées s'échapper des fées… D'autant que la disparition de Drew ouvre une brèche bien plus grande et bien plus morbide, les investigations de Taylor mettant en lumière la disparition de six autres jeunes filles…

Tout les ingrédients sont donc réunis pour que ce livre soit parfait. Malheureusement lors de ma lecture j'ai eu l'impression que tout était « téléphoné », tout est trop surfacique, pas assez creusé. Il n'y aucun rebondissement, aucun suspense sur le coupable – avant la centième page, j'avais déjà deviné. Bref c'est un flop !
Lien : https://ogrimoire.com/2019/1..
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Toujours une belle occasion d'explorer de nouvelles contrées par l'entremise de la littérature noire, ceci d'autant plus lorsque l'on s'aventure du côté de l'Océanie. Peter Temple pour Rivages Noir, Jane Harper pour Calmann-Lévy, Paul Cleave et Tony Cavanaugh chez Sonatine, les auteurs australiens sont de plus en plus nombreux à débarquer dans nos régions francophones avec polars, romans noirs et thrillers dont la majeure partie se déroule dans les environs de Melbourne. Mais c'est plus au sud, sur l'état insulaire de Tasmanie que B. Michael Radburn nous invite à découvrir L'Arbre Aux Fée, premier roman d'une série mettant en scène le ranger australien Taylor Bridges qui a choisi de s'exiler dans le parc national Ben Lomond, suite à la disparition de sa fille Claire dont il ne peut se remettre.

Muté à sa demande, Taylor Bridges débarque en Tasmanie en tant que ranger où il a la charge de gérer le parc national Ben Lomond. Hanté par le souvenir De Claire, sa petite fille qui a disparu dans des circonstances tragiques, Taylor réside désormais à proximité de la petite localité de Glorys Crossing en comptant bien trouver une certaine quiétude dans la solitude des lieux. Mais avec les cauchemars et les crises de somnambulisme dont il est sujet, le ranger reste un homme tourmenté, ceci d'autant plus lorsqu'il apprend la disparition de Drew, une fillette du même âge que Claire. Impliqué plus que de raison dans les recherches, Taylor Bridges mène une enquête qui n'est pas du goût du chef de la police locale et des habitants qui se montrent hostiles. Mais rien n'arrêtera le ranger obstiné qui est persuadé que Drew est encore vivante tout en découvrant au gré de ses investigations que d'autres fillettes ont disparu avant elle. L'enquête va prendre davantage d'ampleur avec l'arrivée d'un inspecteur du continent qui va déterrer quelques secrets bien enfouis.

Un long voyage aux antipodes de nos contrées, B. Michael Radburn nous emmène donc du côté de cette île méconnue, ancienne colonie pénitentiaire, située à près de 250 kilomètres au large de Melbourne. D'entrée de jeu, il est question de paysages montagneux figés par le froid avec des forêts de cèdres saupoudrées de neige et un lac artificiel qui ronge la petite localité fictive de Glorys Crossing s'apprêtant à être engloutie par l'inexorable montée des eaux. Il émane ainsi une atmosphère de désolation inquiétante, quelque peu gothique que l'auteur exploite à fond à l'exemple de ces cercueils du cimetière inondé remontant à la surface pour livrer quelques macabres révélations, de cette étrange tour à plomb qui servait à la fabrication de balles de fusil et de ce vieux poivrier sauvage dont la silhouette insolite donne son titre au roman. C'est dans ce décor à la fois sauvage et menaçant qu'évolue Taylor Bridges, garde forestier en quête de rédemption après la disparition de sa fille Claire. Hasard extraordinaire, c'est une autre fillette qui disparaît dès l'arrivée de Taylor. Ainsi, tout le récit s'articule autour de l'enlèvement de la jeune Drew avec une intrigue plutôt convenue pour ce genre de thèmes maintes fois rabâchés. le récit est d'autant plus décevant que B. Michael Radburn ne se fatigue pas, en nous proposant des ressorts narratifs simplistes qui fonctionnent sur la base de coïncidences peu probables quand ce ne sont pas tout simplement des rêves prémonitoires qui permettent au ranger tourmenté, en proie à des crises de somnambulisme, de progresser dans son enquête.

Comme s'il voulait aborder tous les thèmes en lien avec la Tasmanie, tout en se focalisant sur les aspects d'un thriller convenu avec le sempiternelle tueur en série rôdant dans les parages, ponctué d'éléments fantastiques, B. Michael Radburn nous donne l'impression de s'être égaré au gré d'une intrigue manquant singulièrement de tenue où bien trop de thèmes ont été effleurés à l'instar de la disparition des tigres de Tasmanie qu'il aborde de manière bien trop superficielle quand il ne s'autorise pas quelques entorses avec la réalité de la situation. On regrettera également cette galerie de personnages caricaturaux qui compose la petite communauté de Glorys Crossing en nous donnant l'impression d'avoir à faire à des bouseux ignares complètement déconnectés de la réalité, seule explication valable pour expliquer cet abandon des recherches d'une fillette, au bout de quelques heures, ou le fait de ne pas exploiter l'existence d'une faune que l'on croyait disparue qui empêcherait la mise en place d'un barrage auquel l'ensemble des habitants est opposé.

Inaugurant une série à venir, L'Arbre Aux Fées, roman plein de promesses, se révèle au final plutôt décevant avec un auteur qui a pris le parti de rester sur des registres extrêmement convenus en dépit d'un cadre qui sort de l'ordinaire mais qui est fort mal exploité.

Michael Radburn : L'Arbre Aux Fées (The Crossing, 2011). Editions Seuil/Cadre noir. Traduit de l'anglais (Australie) par Isabelle Troin.

A lire en écoutant : Artic World de Midnight Oil. Album : Diesel and Dust. 1987 Midnight Oil Ents Pty Ltd.
Lien : http://monromannoiretbienser..
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A Glory Crossing, une petite ville de Tasmanie envahie progressivement par les eaux du lac depuis la construction d'un barrage, la petite Drew Chapman, huit ans, disparaît. Taylor Bridges, un ranger qui a demandé sa mutation après la disparition de sa fille Claire elle aussi âgée de huits ans participe aux battues. Ne trouvant pas très orthodoxe la manière de procéder du seul policier local il décide de mener ses propres investigations. Grâce à un vieil journaliste excentrique il découvre que sur l'île six autres fillettes du même âge ont aussi disparues mystérieusement.

L'enquête se révèle plutôt de manière superficielle, l'auteur s'attachant plus à faire ressortir une atmosphère de désolation qui règne dans la ville en voie d'extinction. Il fait également ressortir l'hostilité du policier et des habitants de la ville envers le ranger.
Une façon de procéder qui rend quelque peu caricaturaux les personnages secondaires.

Un roman agréable à lire malgré un côté policier des plus légers et un dénouement du en partie aux rêves prémonitoires du personnage central.
Lien : http://imaginaire-chronique...
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Ce thriller australien a tout pour créer le mystère, le frisson, le suspense et sa référence explicite (p 149) à Sleepy Hallow n'est pas fortuite (voir note 1).
Il contient les ingrédients du fantastique (« burtonnien ») avec : le cimetière, la tempête de neige, la nuit, l'eau qui monte et engloutit les tombes et le village, la cloche, immergée et lugubre qui sonne au gré du vent, la mine désaffectée, vestige de la ruée vers l'or qui n'a pas épargné la Tasmanie…

Le suspense se construit autour du ranger Taylor, somnambule et inconscient de ses actes pendant les nuits de ses insomnies, le vétéran revenu traumatisé du Vietnam, le photographe d'enfants lunché par les villageois, les tigres prédateurs carnassiers et un tueur en série pédophile qui pourrait sévir dans les environs de l'agglomération depuis quelques années…
Bien entendu, la réponse est tout autre, avec un surplus de perversité et de macabre.
Lire plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2023/04/14/b-michael-radburn-larbre-aux-fees/
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En choisissant la petite île de Tasmanie, B. Michael Radburn a fait preuve d'une belle originalité...

Taylor a quitté sa femme suite à la disparition de sa fille Claire, dont il n'arrive pas à se remettre, depuis cet événement celui-ci fait des crises de somnambulisme.
Après une énième crise, un matin, il se réveille hors de chez lui avec une douleur à la cheville, viendra ensuite la constatation de la disparition de la petite Drew, un an jour pour jour après sa propre fille.

Y a-t-il un lien entre la crise de Taylor et la disparition de cette petite fille ?

Pendant qu'O'Brien et Brady mène leur enquête, Taylor de son côté décide de tout mettre en oeuvre pour retrouver Drew.

Il rencontrera de drôles de personnages : Thomas Leon, alias le Bibliothécaire, Joe, le vieux traqueur de thylacine, Rory, le fils de Leon..

Je n'en dirais pas plus, je vous laisse le découvrir.

Comme vous le savez l'intrigue raconte la disparition d'enfants malheureusement souvent déjà lue, donc pour ceux qui n'en sont pas à leur premier essai, je ne pense pas qu'ils vont accrocher.
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L'Arbre aux fées est un roman policier sur une disparition d'enfant. Parce que sa fille a disparu depuis un an et qu'il ne supporte plus sa vie actuelle, Taylor Bridges, ranger australien, demande sa mutation pour la Tasmanie. Seul, isolé dans un petit cottage, en pleine saison hivernale, Taylor tente de lutter, chaque nuit, contre sa peine. Il fait la connaissance de Drew, une gamine du même âge que la sienne lorsqu'elle a disparu. Quelques jours plus tard, Drew disparaît aussi sans laisser de traces. Taylor se lance à corps perdu à sa recherche et s'aperçoit bien vite que d'autres petites filles ont disparu bien avant elle, …

Ce roman reste très classique dans sa construction. Taylor, ravagé par la douleur, trouve un exutoire dans la recherche de Drew. Il va mener l'enquête de son côté car il voit bien que la police se fourvoie et s'enlise complètement. J'ai aimé le fait qu'il y ait un jeu entre le passé et le présent de Taylor. On découvre au fil des pages, l'épreuve terrible à laquelle il a été confronté. C'est un personnage très humain en proie au chagrin le plus total. Il est rempli de failles et de faiblesses.

L'enquête reste très classique comme je l'ai dit un peu plus haut. On suit les pistes exhumées par Taylor. La Tasmanie apparaît comme un lieu hostile et reculé. L'auteur laisse planer un petit côté fantastique sur le roman avec cette légende de l'arbre aux fées. On bascule cependant bien vite dans le sujet de la disparition d'enfant avec la découverte d'indices capitaux laissant supposer que Drew n'est pas la première victime. A l'image de ces cercueils qui remontent à la surface à cause de la montée des eaux du lac, Taylor va déterrer le passé.

J'aurais aimé que le roman traîne cependant plus en longueur. L'auteur a choisi selon moi la facilité pour dénouer les fils de son intrigue. Il manque un zeste de profondeur pour que le roman me séduise totalement. La fin personnelle de Taylor est cependant beaucoup plus intéressante et m'a profondément émue.

Je recommande « L'arbre aux fées » pour des lecteurs qui souhaiteraient se lancer dans un roman avec disparition d'enfant. L'intrigue peut-être classique a le mérite d'apporter du suspens tout au long du récit et le personnage de Taylor vaut vraiment le coup.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Taylor Bridges, ranger, ne s'est jamais remis de la disparition de sa fille Claire. Ses nuits sont une suite de cauchemars et de crises de somnambulisme. Voyant sa femme s'éloigner de lui, il demande sa mutation en Tasmanie, à Glorys Crossing. Cette petite ville est menacée de disparition par un barrage qui doit la transformer en lac. Ce dernier permettra de faire tourner une centrale hydroélectrique. Peu de temps après l'arrivée du ranger Bridges, une petite fille, Drew, disparaît. Elle a le même âge que Claire lors de sa disparition. Taylor Bridges se met alors en tête de retrouver l'enfant. L'enquête du ranger déplaît fortement au policier local Garrett O'Brien. Mais l'obsession, à sauver l'enfant, de Taylor Bridges sera plus forte que les interdictions de O'Brien.

« L'arbre aux fées » est le premier volet d'une série dont Taylor Bridges sera le héros récurrent. B. Michael Radburn a écrit un polar classique dans son écriture et certaines de ses thématiques : des enfants disparaissent, un enquêteur brisé, un milieu hostile où les secrets pullulent, des habitants taiseux. L'intrigue est cependant bien construite avec suffisamment de rebondissements pour maintenir l'intérêt du lecteur.

Ce qui est plus original dans « L'arbre aux fées » est son atmosphère. Celle-ci est assez étrange, un brin surnaturelle avec son arbre aux fées, avec cette ville qui est au bord de l'engloutissement. Glorys Crossing est fantomatique, les habitants la quittent, l'église est déjà ensevelie sous l'eau, tout comme une partie du cimetière. Des cercueils refont parfois surface dans le lac…Tout comme les tigres de Tasmanie qui sont censés avoir disparu et qui hantent encore les bosquets. Une atmosphère qui est extrêmement propice aux secrets et à la noirceur humaine.

« L'arbre aux fées » est un polar classique, à l'atmosphère originale et dont la lecture est fluide et plaisante.
Lien : https://plaisirsacultiver.co..
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Taylor Bridges, ranger australien, espérait trouver la paix dans la petite ville de Glorys Crossing en Tasmanie.
Mais la disparition d'une fillette de 8 ans, réouvre ses plaies et le renvoie à celle de sa propre fille Claire, survenue un an plus tôt. Il se fait alors le devoir de mener son enquête pour se racheter de ne pas avoir su retrouver sa fille et pouvoir faire ainsi son propre deuil.
Au fil de ses recherches, il rencontrera des personnalités touchantes et découvrira un obscur secret qui pèse sur la ville…
Contrairement à ce que le titre et le résumé laissent suggérer, l'explication ne nous entraînera pas du côté du surnaturel mais vers ce qu'il y a de plus sombre chez l'être humain. Les amateurs de polar devraient trouver leur bonheur dans ces pages, qui se tournent aussi vite que la neige tombe drue dans cette région de Tasmanie…
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