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J'ai décidé de lire cet ouvrage, car il était cité dans La duchesse de Palliano dans Les Chroniques italiennesDe Stendhal. J'avoue avoir été un peu effrayée par les étiquettes : "littérature gothique", "fantastique", "épouvante" mais j'ai commencé quelques pages.
J'ai beaucoup aimé, le style, l'ambiance. Il y a des passages tristes, violents même, mais que de rebondissements dans le dernier quart du livre !
Une lecture que je conseille.
Premier contact avec l'oeuvre d'Ann Radcliffe réussi !
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Ce roman fait partie du genre roman gothique ou romantisme noir.
Appellation justifiée puisqu'il mélange à souhait les deux thèmes, offrant au lecteur une ambiance unique teintée de mystère.
Atmosphère étouffante d'une Italie sous la coupe de l'inquisition, de la religion et d'une aristocratie conservatrice voulant défendre ses prérogatives ébranlées par la montée en puissance des idées des lumières en cette fin de 18eme siècle.
Dans un monde où la tradition domine, nul n'est censé s'y soustraire et surtout pas une femme de surcroît. . .
Le libre-arbitre étant proscrit, soit on s'échappe de son milieu oppressant, soit on s'y soumet ou alors. . .
On finit dans les geôles de l'inquisition ou dans un couvent sous la garde parfois sadique d'une abbesse ou d'un moine pervers.
Clichés peut-être caricaturaux d'un monde religieux opaque et puissant, mais où la soumission à Dieu et aux forces spirituelles semblent inéluctables pour une jeune fille aux volontés existentielles émancipatrices.
En effet, à partir de là, des forces contraires vont s'affronter sous un ciel ténébreux, des décors macabres, les symboles religieux devenant le côté obscur opposés aux inconditionnels tenants de la liberté d'aimer.
Oscillant entre sombres aventures rocambolesques et thriller chevaleresque gothique, le récit, reste un roman palpitant avec sa galerie de personnages inquiétants et son aura a la limite du surnaturel.
Au travers de cet amour qui veut exister librement, on constate une métaphore sur les idées révolutionnaires qui ont gagné l'Europe et en particulier celles sur la condition féminine.
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Au début très peu enthousiasmé par l'histoire d'amour insipide et un lyrisme assomant, mon intérêt s'est allumé subitement comme une branche de bois sec à la première confrontation de Vivaldi avec le moine confesseur de sa mère qu'il tient pour l'instigateur de tous ses malheurs. Ce dialogue plein d'intensité et de finesse m'a ravi. Par la suite, les évènements étranges, les persécutions, les lieux sinistres et les flashbacks révélant de sordides secrets m'ont tenu en respectable haleine. On se demande quelle est l'influence mystérieuse qui semble agir derrière le décor.

On a beaucoup parlé des romans d'Ann Radcliffe (parus fin XVIIIe siècle) avec le sourire dans le siècle suivant. Mais le mot clé est beaucoup, ce qui implique qu'elle a été beaucoup lue. Et je crois que l'influence qu'elle a eu est grande et se fait toujours sentir. Je la tiens pour une pionnière du suspense et du thriller. J'ai été étonné de trouver dans le roman des effets de suspense extrêmement cinématographiques, le genre de choses que l'on voit tout les jours dans les films à sensations.
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Fifty shades of black...

Papesse du roman gothique, Ann Radcliffe nous entraîne, avec ce roman luxuriant, à Naples. Dans L'Italien (ou le Confessionnal des pénitents noirs), un freluquet (le jeune Vincentio) tombe en pâmoison devant la fraîche Ellena, oiselle claquemurée chez une vieille tante qui la protège du monde. Mais si Vincentio, rejeton de la fameuse famille di Vivaldi, est bien né, l'arbre généalogique de son idole est moins reluisant. Aussi quand la Marchesa di Vivaldi, corrompue et pourrie de vices, apprend les intentions maritales de son fiston, elle en appelle à son confesseur, l'abominable Schedoni afin d'éliminer la roturière pucelle.

Basculant de Charybde en Scylla, nos tourtereaux vont traverser une série d'épreuves terribles avant de pouvoir enfin convoler. Radcliffe a choisi le gothique toutes options : les forêts profondes répondent aux gouffres sans fond, les ruines inquiétantes aux couvents mystérieux, les moines machiavéliques aux tortionnaires sadiques et les pedigrees à rebondissement aux tentations incestueuses... Cette Mary Higgins Clarke des Lumières connaît son métier et son roman est d'une belle facture : le suspense y est soutenu, les atmosphères "so romantisch" et les protagonistes fortement contrastés.

Mais que tout cela est long ! Tirant fâcheusement à la ligne, notre bas-bleu se perd dans des développements exaspérants. Chacun de ses héros, qu'il soit dans une tour en ruine ou dans une geôle de l'Inquisition, pour se rendre d'un point A à un point B se voit contraint de descendre et monter un nombre considérable de marches usées, d'ouvrir une pléthore de portes rouillées, de passer sous une multitude de voûtes antiques et n'omet jamais de ressentir une myriade d'émotions sublimes. On se croirait prisonnier dans l'une des "carceri d'invenzione" de Piranèse. Les sentiments des personnages sont exacerbés au-delà du raisonnable et chaque conversation est entrecoupée d'une ribambelle de larmes, de soupirs voire de malaises. Et si un comparse, providentiel pour l'avancée du récit, vient à témoigner, Radcliffe en fait un bavard impénitent multipliant les détails superfétatoires.

Enfin, j'avoue qu'il m'est arrivé à plusieurs reprises de pouffer face à des dialogues d'une artificialité pompeuse. Comment ne pas rire quand cette petite oie d'Ellena, fuyant l'un de ses cachot et traversant un paysage lacustre s'écrie : "Voyez aussi, (...), combien les berges et les plaines liquides reposent doucement au pied des montagnes, combien leur beauté et leur élégance contrastent avec la sublime grandeur qui les domine et les surveille ! Observez toutes ces riantes vallées qui s'ouvrent à partir du lac, avec leurs champs de riz et de blé qui poussent à l'ombre des amandiers et se perdent dans les collines. Voyez ces vignes et ces oliviers alterner gaiement, à la façon d'un damier et la grâce avec laquelle les palmiers s'inclinent au sommet des falaises les plus hautes." Et l'ensemble est du même tonneau.

Une curiosité littéraire.
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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Dans la collection "Bibliothèque excentrique" de chez Marabout a été réédité le livre d'Ann Radcliffe (1974).
Envie d'un vrai roman gothique dans la lignée du Moine de Lewis ou du Château d'Otrante de Walpole. Alors, il faut lire Ann Radcliffe dont les univers sont parfaitement dans les codes du genre.
L'Italien raconte une histoire d'amour contrarié : Vincenzo Vivaldi, de noble famille, a un coup de foudre à l'église pour la belle Elena Rosalba, une orpheline qui vit avec sa vieille tante. Décidé à l'épouser, car elle aussi est amoureuse de lui, Vivaldi voit des obstacles se dresser sur sa route : d'abord, un mystérieux moine prononce des paroles prophétiques la nuit au coeur de ruines où le jeune amoureux tente de le poursuivre... puis sa famille met tout en oeuvre pour faire obstacle au mariage, particulièrement sa mère secondée par son confesseur Schedoni.

Un soir, la jeune Elena est enlevée et placée dans un couvent dirigé par une cruelle abbesse, et le récit se compose de multiples rebondissements, courses poursuites, emprisonnement, manigances... de quoi tenir en haleine!
Lien : https://lemanoirdeslettres.f..
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Un roman découvert dans l'anthologie des romans gothiques de la Pléiade. Je suis peut-être une lectrice cynique et désabusée du XXIème siècle, mais ce roman ne m'a pas procuré les mêmes émotions qu'une lectrice contemporaine. Les deux amants sont d'une naïveté et d'un sentimentalisme exaspérants - quels torrents de larmes versés à chaque épreuve... Les rebondissements sont assez attendus - l'identité d'Olivia par exemple. Et j'ai eu l'impression de lire un ramassis de clichés sur l'Inquisition et ses geôles. du même auteur, j'ai préféré le Moine, plus connu et à raison, plus sombre aussi.
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Une lecture bien fastidieuse.

Le début m'a tout d'abord semblé bien long.
Un jeune homme tombe amoureux d'une belle jeune fille.
Il lui fait la cour, elle se fait désirer car c'est une belle jeune fille vertueuse et patati et patata. Nous avons même droit à la sérénade dans le jardin.
Finalement, elle consent à épouser le jeune homme mais voilà qu'elle se fait enlever.
Bon, là je me suis dit : Ça y est, nous allons enfin avoir un peu d'action !
C'est le cas mais cela n'a pas réussi à me captiver.
J'ai eu quelques sursauts d'intérêt parfois mais rien qui m'a permis de sortir de ma léthargie.
Je pense que les trop nombreuses et trop longues descriptions des bons et nobles sentiments des deux jeunes gens ont eu raison de moi.
Trop d'amour, trop d'évanouissements, mais du terrifiant, du surnaturel, je n'en ai pas beaucoup vu!
Pourtant, c'était la raison de mon choix.
En effet, que je me plaigne d'une trop grande démonstration de sentimentalisme en lisant Roméo et Juliette serait malvenu mais lorsque je lis Ann Radcliffe, "la plus célèbre des auteurs du "Roman terrifiant" (cf. la notice biographique se trouvant dans Romans terrifiants, ed. Robert Laffont) je m'attends à une ambiance sombre et d'horreur.
Pour le coup, j'ai été déçue, préférant nettement dans le même genre et de la même époque le Moine de Mattew Gregory Lewis qui correspond plus à mes goûts.
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Châteaux et tours en ruines, salles obscures à peine éclairées par un étroit soupirail ou pauvrement illuminées par des torches, couloirs étroits et voutes humides, porte secrètes et escaliers dérobés; rien ne manque aux décor de ce roman dans la pure tradition gothique. Si vous y ajoutez des crimes odieux, des religieux diaboliques, la terrible Inquisition, des révélations inattendues et des parentés énigmatiques vous obtenez un modèle du genre.
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C'est un roman complètement suranné et désuet, qui voudrait être un grand roman d'aventures mais qui est surtout un fouillis sans nom de passages secrets, de retournements de situation et de personnages rocambolesques. Ça pourrait prendre dix pages, ça prend dix chapitres parce que l'autrice ne sait que décrire et alors on décrit ! La moindre descente d'un escalier prend au bas mot un paragraphe entier ! Reste tout de même la superbe ambiance gothique, une critique profonde et documentée de l'Eglise et une vraie conviction féministe. En plus concis, j'aurais été conquise !
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Un roman gothique du XIXe s. dont l'intrigue est somme toute banale : une jeune fille pure et sans fortune est empêchée par diverses personnes d'aimer un jeune homme fortuné, lui-même destiné à un mariage de convention. le style d'écriture favorise des rebondissements mélodramatiques sans queue ni tête et des sentiments amplifiés et ridicules.
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